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« Body double » de Brian de Palma. Les suppléments

LES SUPPLEMENTS

  • Préface de Samuel Blumenfeld (8 mn). Il cite tous les codes hitchcockiens, de « Vertigo » à « Fenêtre sur cour » et assure que Brian de Palma «   multiplie les références  pour mieux leur dire adieu ».
  • Entretien avec Joe Napolitano, 1er assistant réalisateur. Napolitano explique très bien en quoi consiste son travail, comment ont été abordées les scènes érotiques («  pour des scènes d’amour c’est déjà difficile, alors là …), les techniques employées pour filmer entre les deux maisons qui bien évidemment se trouvent à des kilomètres l’une de l’autre (beaucoup de travail en studio dans ce cas)…

De nombreuses scènes sont ainsi passées en revue avec à chaque fois les séquences filmées correspondantes. On apprend beaucoup, comme le travail sur l’enlacement sur la plage. Il a fallu du temps, de la patience, et finir en studio …

. La séduction. Il raconte comment il était parti sur les traces d’une actrice du porno. Mais une fois l’une d’entre elles retenue, il constate «  que son expérience l’avait dépossédée de son pouvoir de séduction ». De Palma ne sait plus trop à qui alors confier le rôle de la doublure, et l’insistance de Mélanie Griffith qu’il connaît très bien le convainc de faire un bout d’essai. Il sera concluant «  mais Brian m’a permis de détruire cette bande, il n’y a aucune copie » prévient l’intéressée.
. La mise en scène
. Le mystère
. La polémique. A la sortie du film c’est quasiment un tollé général sur la manière de traiter les femmes. Deborah Shelton qui tient le rôle de la femme doublée par une star du porno est à l’époque abasourdie par tant de haine envers le film. «  Comme si j’avais causé du tort aux femmes de la planète en jouant ce rôle. Je suis actrice, ce n’est pas à moi de juger un rôle selon ma propre morale. (…) C’était aussi le fait de nier que des femmes pouvaient être aussi des victimes ».

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LE LIVRE

  • « Double De Palma » par Susan Dworkin; Traduit pour la première fois en français, un voyage unique  au cœur du tournage et du processus de création d’un réalisateur .Sur les 200 pages du livre, le remplissage est exclu. A chaque page, chaque paragraphe vous apprenez obligatoirement quelque chose.

La manière dont l’écrivain présente Mélanie Griffith  est d’une tendresse amusante. «  Aussi fine qu’une jonquille(…) des cheveux blonds à la punk hérissés sur la tête (…) c’était la plus jeune des quatre acteurs principaux, mais on pouvait devenir qu’elle avait plus vécu que tous les autres réunis ».

Et bien évidemment les anecdotes pullulent, sur le tournage et ses à-côtés, tandis que le réalisateur se prépare déjà à affronter la presse. Comme il a prévenu certains journalistes que son film seraIT sulfureux, les médias s’emparent de la rumeur et Susan Dworkin tartine avec allégresse sur la réaction assez jouissive me semble-t-il de Brian de Palma.

De nombreuses photos de tournage exclusives et inédites couronnent ce très beau parcours à la fois littéraire et cinématographique.

La critique c’est ici

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