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« Utama, la terre oubliée » de Alejandro Loayza Grisi. Critique dvd

Synopsis: Dans l’immensité des hauts plateaux boliviens, Virginio et Sisa veillent sur leur troupeau de lamas. Rien ne les écarte de cette vie âpre, héritée des traditions : ni leur âge avancé, ni le départ des habitants de la région, chassés par la sécheresse. Clever, leur petit-fils de 19 ans, veut pourtant les convaincre de s’installer en ville avec la famille. Virginio se montre inflexible, malgré sa maladie qu’il n’a jamais révélée.

La fiche du film

Le film : "Utama : La Terre Oubliée"
De : Alejandro Loayza Grisi
Avec : José Calcina, Luisa Quispe
Sortie le : 11/05/2022
Distribution : Condor Distribution
Durée : 88 Minutes
Genre : Drame
Type : Long-métrage
Le Film
Les bonus

Cette lumière, de jour comme de nuit, ce paisible paysage , ce cadre si protecteur, on n’imagine pas forcément y vivre, mais c’est la plénitude, la sérénité. Le regard de l’étranger sur un monde qui disparait. L’eau vient à manquer, la pluie se fait très rare.

On prie, on fait des sacrifices, mais rien n’y fait, le temps reste sec, comme le regard de Virginio qui n’entend pas quitter sa terre qui ne veut plus de lui.

Il peine à conduire ses lamas où l’herbe rare peut encore les nourrir. Sisa son épouse entend la voix de ceux qui sont déjà partis, mais leur amour les retient sur la terre de leurs ancêtres.

Sisa et Virginio s’aiment beaucoup, tendrement, emportés par leur vieil âge et une complicité naturelle. Celle que le réalisateur Alejandro Loayza Grisi nous fait partager par son regard si paisible lui aussi quand tout s’agite autour de la pauvre maisonnée.

Leur petit-fils, conduit semble-t-il par son père qui ne s’entend plus avec son propre père, tente de les convaincre d’un départ pour la ville. Sisa n’attend plus que l’accord de son époux pour dire oui.

Plus qu’un conflit de génération, une civilisation se fissure, à l’image de cette terre oubliée. Où des traditions millénaires se perdent dans des rêves devenus légendaires .

Le vieil homme s’y réfugie aveuglément pour traverser, dit-il le lac et rejoindre les âmes. Ce qu’il explique à son petit-fils avant de lui raconter l’histoire du Condor qui gagne le sommet de la montagne  pour mourir .

Une belle histoire, triste et éloquente sur l’avenir de cette terre craquelée par un dérèglement de la nature. Ce film ne fait pas de bruit, pas d’esbrouffe, il est important

LES SUPPLEMENTS

  • Rencontre avec le réalisateur – Deux personnes qui n’ont besoin que d’être ensemble. C’est ainsi que le réalisateur  Alejandro Loayza Grisi présente son fils .

« Le besoin de raconter cette histoire, difficile à expliquer , mais comme une évidence , il y a quelque chose de très personnel , je rends hommage à un amour , il y a évidemment des choses qui me reflètent dans ce film ».

Les conditions de tournage en zone de sécheresse ? « ça a généré une bonne symbiose au sein de l’équipe, ça se ressent dans le film , si isolés on était toujours ensemble , même les jours de repos ».

Un casting difficile, des personnes de plus de 80 ans qui sachent jouer et parler le quechua «  on a commencé par Santos, le petit fils avec qui on avait déjà travaillé mais sur qui on n’arrivait plus à mettre la main » .

  • Making of en musique-La partition de Cergio Prudencio est effectivement très belle, très attachante, et tout en discrétion. Avec une ballade qui ne s’oublie pas .
Cette lumière, de jour comme de nuit, ce paisible paysage , ce cadre si protecteur, on n’imagine pas forcément y vivre, mais c’est la plénitude, la sérénité. Le regard de l’étranger sur un monde qui disparait. L’eau vient à manquer, la pluie se fait très rare. On prie, on fait des sacrifices, mais rien n’y fait, le temps reste sec, comme le regard de Virginio qui n’entend pas quitter sa terre qui ne veut plus de lui. Il peine à conduire ses lamas où l’herbe rare peut encore les nourrir. Sisa son épouse entend la voix de ceux qui sont…
Le Film
Les bonus

Dans ce coin perdu de la Bolivie, on se parle peu. Mais les regards sont intenses, les sourires apaisants. Un vieux couple vit sa vie tranquillement entre les lamas et le tissage de la laine. Lui , têtu et bien malade refuse de se rendre à la ville. Son épouse, plus raisonnable, aimerait bien y rejoindre la famille. Leur petit fils joue les messagers sur cette terre craquelée, où l’eau se fait de plus en plus rare.  On ne parle pas de dérèglement de la nature, mais c’est aussi le sens que le réalisateur Alejandro Loayza Grisi donne à ce film plein d’amour et de liberté. Cette lumière, de jour comme de nuit, ce paisible paysage , ce cadre si protecteur, on n’imagine pas forcément y vivre, mais c’est la plénitude, la sérénité. Le regard de l’étranger sur un monde qui disparait. Ce film qui ne fait pas de bruit, pas d’esbrouffe, est important

AVIS BONUS Une rencontre avec le réalisateur et un making of , le tout est très bien fait 

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