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« Tricheurs » de Barbet Schroeder. Critique dvd

Synopsis: A Madère, Elric quitte la roulette après avoir perdu, comme à son habitude, une somme considérable. Il croise Suzie une femme au blouson marqué par le chiffre 7. Fasciné par ce hasard, il voit en elle un signe de chance et de gain possible…

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "Tricheurs"
De : Barbet Schroeder
Avec : Jacques Dutronc - Bulle Ogier - Leandro Vale - Roger Serbib - Steve Baës
Sortie le : 26 avril 2017
Distribution : Carlotta Films
Durée : 479 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD / Blu-Ray : 9
Le film

La dernière demi-heure du film, l’apothéose ! L’arnaque à la roulette, le système qui n’a encore jamais été détecté :  c’est la première fois que nos tricheurs professionnels l’emploient.

Auparavant, on les a suivis dans leurs péripéties délictueuses au cours desquelles Barbet Schroeder les observe sans complaisance. Un Dutronc qui joue à Dutronc nonchalant, et Bulle Ogier quand même plus sympathique et attirante qu’en « Maîtresse » du même Schroeder.

Ce film également dans ce coffret m’a laissé sur le bord de la route : la thématique sado-maso ne m’attire pas beaucoup.

Je préfère de loin celle de l’addiction au jeu ici déclinée dans les palaces et les casinos qui vont de pair quand l’argent gangrène le monde et les sentiments. Elric est entre ces deux extrêmes quand il rencontre d’abord ce qu’il pense être la chance (un N°7 épaulé sur la robe d’une jeune femme) et puis l’amour de cette femme qui va tout lui donner jusqu’à se damner.

Elric a beau dire qu’il est joueur avant d’être tricheur, le goût du risque le conduit au bras de sa belle à mener grand train et duperie de plus en plus affinée, afin de berner son ennemi intime, le directeur du casino (Steve Baës) toujours à l’affût du client trop chanceux.

On reste entre gentlemen mais l’affrontement silencieux se règle à fleuret moucheté sous l’œil concupiscent, complice et affûté d’un cinéaste qui prend véritablement son pied à filmer croupiers et baccara.

Cette déambulation entre les tables du casino est l’un des bonheurs du film. Elle répète beaucoup le processus d’addiction des héros avant de conclure par la cerise sur la martingale, largement biaisée par les interventions peu orthodoxes du couple dévoyé. C’est tellement gros qu’ils ne peuvent que se faire prendre la main dans le sac à moins que Schroeder, aidé au scénario par Steve Baës (l’auteur du roman dont il s’inspire) et Pascal Bonitzer, ne décident de tordre le cou à la morale. Il n’y aurait donc plus de morale !…

  • Egalement dans le coffret :

« La vierge des tueurs » et trois documentaires édifiants  » Koko »,  » Idi Amin Dada » et « Charles Bukowski »

La dernière demi-heure du film, l’apothéose ! L’arnaque à la roulette, le système qui n’a encore jamais été détecté :  c’est la première fois que nos tricheurs professionnels l’emploient. Auparavant, on les a suivis dans leurs péripéties délictueuses au cours desquelles Barbet Schroeder les observe sans complaisance. Un Dutronc qui joue à Dutronc nonchalant, et Bulle Ogier quand même plus sympathique et attirante qu’en « Maîtresse » du même Schroeder. Ce film également dans ce coffret m’a laissé sur le bord de la route : la thématique sado-maso ne m’attire pas beaucoup. Je préfère de loin celle de l’addiction au jeu ici déclinée dans les…
Le film

La fièvre du jeu, l’addiction jusqu’à la spirale de la triche, Barbet Schroeder était encore en avance sur son temps (1983) quand il décide de confier au duo Jacques Dutronc - Bulle Ogier le soin de faire table rase dans les Casinos du monde entier. L’homme désincarné jusqu’à l’obsession, Dutronc le joue avec la nonchalance qui le caractérise pour habiller son personnage sans exagération, Schroeder préférant semble-t-il s’attarder entre les tables et les roulettes pour filmer avec bonheur l’univers du baccara, où les stratégies des joueurs se mêlent à celle des responsables toujours en quête d’une fraude, d’une irrégularité. C’est à mon sens le vrai plaisir de ce film qui une fois la psychologie des personnages bien affirmée n’en fait pas plus côté personnages. On aimerait peut-être un peu moins de décorum pour un peu plus d’énergie et de conviction….

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