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« The Browning version » de Anthony Asquith. Critique dvd

On ressort du purgatoire un cinéaste qui pour ce film là mérite effectivement le paradis

La fiche du film

Le film : "L'Ombre d'un homme"
De : Anthony Asquith
Avec : Michael Redgrave, Jean Kent
Sortie le : 01/01/1970
Distribution :
Durée : 90 Minutes
Genre : Drame
Type : Long-métrage
Le film
Le bonus

L’histoire : L’austère professeur Crocker-Harris n’est aimé de personne, ni de sa femme, ni de ses élèves, ni de ses collègues. A l’occasion de son départ de l’établissement, il confesse son échec, mais un fait inattendu va lui rendre espoir et dignité.

D’après l’œuvre éponyme de Terence Rattigan

L’adaptation des écrits du romancier anglais par Anthony Asquith est la première du genre, en 1951 . Viendra ensuite le film de Michael A. Simpson avec Ian Holm et Judi Dench ( 1985 ), puis neuf ans plus tard celui de Mike Figgis avec Albert Finney et Greta Scacchi.

Je me satisfais pleinement de l’œuvre originelle, devant la réussite d’un genre ( le collège anglais) pour la pertinence de ton et la singularité des situations.

Un professeur de lettres classiques sur le départ constate l’échec de son enseignement et celui de sa vie privée. Si rien ne lui a échappé, du mordant de ses élèves à l’infidélité de son épouse, il n’a jamais su ou voulu endiguer un courant dévastateur.

Le philosophe qu’il voulait être s’est forgé une carapace qui maintenant se fendille sous les coups de boutoir d’une vérité trop longtemps endiguée. Michael Redgrave tient formidablement bien le rôle au bout de ses silences menaçants et de ce regard qui tue avant de s’éteindre.

Il y a trop de lumière autour de lui comme ce professeur amant de sa femme et qui maintenant la rejette pour sa haine, sa méchanceté. Ou bien cet élève indiscipliné qui révèlera une tout autre histoire aux yeux de cet enseignant abandonné.

L’occasion pour Anthony Asquith de reprendre subtilement à rebours les aléas d’une profession aussi passionnante que passionnée. Il en fait des séquences magnifiques ( le dernier cours du professeur en présence très discrète de son remplaçant ) et des tête à tête corrigés en face à face destructeurs.

Le verbe balance joliment, du compliment à l’ironie, entre deux piques et trois allusions, dans des échanges bien pimentés. Un régal pour les dialogues dont Jean Kent ( la maîtresse ) et Nigel Patrick ( l’amant ) s’entretiennent à merveille.

Confessions supplémentaires sur le métier d’enseignant, la vie maritale, l’amour, la fidélité, la raison d’être, autant de thèmes puissamment évoqués dans une mise en scène tout aussi révélatrice .

Du beau travail , du grand art de la part d’un réalisateur qui n’a semble-t-il jamais éveillé l’intérêt du septième art. Inconnu à la maison, il nous a quittés en 1968.

LE SUPPLEMENT

  • « Un drame au studio » -1928 ‧ Drame/Western ‧ 1h 40m – De Anthony Asquith, et  A. V. Bramble. Menacée d’un divorce qui mettrait un terme à sa carrière, une actrice-vedette élabore un plan pour maquiller l’assassinat de son mari et partenaire à l’écran en accident de tournage.

Un long métrage muet en guise de bonus, le fait n’est pas courant et mérite déjà la moyenne. La suite, c’est une question d’époque et de l’art d’accommoder le cinéma au fil des saynètes.

Meilleur dvd 2019 ( 5 ème ) Dvd : 22 octobre 2019 Audio : Français, Anglais Studio : Doriane Films L'histoire : L'austère professeur Crocker-Harris n'est aimé de personne, ni de sa femme, ni de ses élèves, ni de ses collègues. A l'occasion de son départ de l'établissement, il confesse son échec, mais un fait inattendu va lui rendre espoir et dignité. D’après l’œuvre éponyme de Terence Rattigan L’adaptation des écrits du romancier anglais par Anthony Asquith est la première du genre, en 1951 . Viendra ensuite le film de Michael A. Simpson avec Ian Holm et Judi Dench ( 1985 ), puis neuf ans plus…
Le film
Le bonus

Confessions d’un professeur de collège anglais qui à la veille de quitter son école reconnait dans sa posture tous les défauts qui ont conduit à lui ériger une statue de dictateur. C’est une critique en filigrane de la société anglaise de l’époque  ( fourbe et hypocrite) , mais aussi une formidable galerie de portraits au sein d’un genre cinématographique ( l’école britannique ) qui cette fois ne joue pas les va-t’en guerre. Michael Redgrave dans le rôle principal est parfait au bout de ses silences menaçants et de ce regard qui tue avant de s’éteindre. Bien soutenu par Jean Kent ( la maîtresse ) et Nigel Patrick ( l’amant ) qui s’entretiennent à merveille sur des dialogues délicieux. La  mise en scène est tout aussi révélatrice

AVIS BONUS Un long métrage muet en guise de bonus, le fait n’est pas courant 

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