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« Sing Sing » de Greg Kwedar. Critique dvd

  • 29 janvier 2025 en salle
  • DVD : 16 mai 2025
  • 1h 47min
  •  Par Greg Kwedar, Clint Bentley
  • Acteurs ‏ : ‎ Colman Domingo, Sean San Jose, Clarence Maclin, Paul Raci, David Giraudy
  • Sous-titres ‏ : ‎ Français
  • Langue ‏ : ‎ Anglais 
  • Studio  ‏ : ‎ Metropolitan Film & Video

L’histoire :  Incarcéré à la prison de Sing Sing pour un crime qu’il n’a pas commis, Divine G se consacre corps et âme à l’atelier théâtre réservé aux détenus. À la surprise générale, l’un des caïds du pénitencier, Divine Eye se présente aux auditions…

Si les étoiles n’apparaissent pas, reportez-vous à la fin de l’article

  • Le film
  • Les Bonus

C’est autour d’une association axée sur la réinsertion par les arts que Greg Kwedar a conçu ce long-métrage, où d’anciens détenus interprètent leur propre rôle. La démarche se révèle donc payante : le simple fait de réaliser un tel film, avec en toile de fond «  Hamlet » de Shakespeare, et la participation de prisonniers libérés, confirment tout le bien fondé d’une telle association.

L’atelier-théâtre que dirige le metteur en scène  Brent Buell, sous l’impulsion de « Divine G » (Colman Domingo) , condamné pour un crime qu’il n’a pas commis, fonctionne par cooptation, après candidature. Aussi quand celle du caïd « Divine Eye » ( Clarence MacLin ) est proposée, c’est d’abord la surprise et puis l’effervescence.

L’intéressé débarque, tout en réserve et prévention. Il ne supporte pas les conseils , et encore moins les ordres. Dans la cour comme sur scène il entend rester le patron. Ses nouveaux camarades vont l’en dissuader.« Divine G » lui rappelle les bonnes manières.

« Ici on profite de ce dont la réalité nous prive ». Sans trop forcer la dose, les commentaires entrent dans la caboche du leader qui assume à sa manière. Les gros plans de Greg Kwedar accentuent la tension permanente, pour des exercices parfois très personnels, très intimes.

L’un d’entre eux, classique au possible, permet à chaque comédien-détenu de lever un peu le voile sur son histoire, dans des confessions tout aussi attendues de la part de ces gros bras, braqueurs ou criminels, revenus de leur passé de délinquant.

Mais le fond et la forme s’accordent malgré tout dans cette volonté créatrice portée par la foi et la fraternité contre-nature, dans ce milieu si peu commun d’humanité. Où le quotidien demeure les fouilles intempestives des cellules , l’attente d’une lettre libératrice, d’une innocence reconnue.

Mais quand ils se racontent lors d’un exercice , « honnêtes et vulnérables » comme le remarque leur metteur en scène, « vous devenez des acteurs ». Et certains le sont réellement devenus !

  • Un peu dans le même esprit :

« César doit mourir » de Paolo et Vittorio Taviani – Des détenus de la centrale de Rebibbia jouent « Jules César » de Shakespeare. Du théâtre, du cinéma, du grand art

LES SUPPLEMENTS

  • Featurette ( 1.30 mn ) – Chacun y va de son petit commentaire pour dire comment le film a pu se monter, avec d’anciens détenus, dans leur propre rôle. C’est sympa
  • Scènes coupées ( 5.10 mn )- J’aime toujours les scènes coupées
29 janvier 2025 en salle DVD : 16 mai 2025 1h 47min  Par Greg Kwedar, Clint Bentley Acteurs ‏ : ‎ Colman Domingo, Sean San Jose, Clarence Maclin, Paul Raci, David Giraudy Sous-titres ‏ : ‎ Français Langue ‏ : ‎ Anglais  Studio  ‏ : ‎ Metropolitan Film & Video L'histoire :  Incarcéré à la prison de Sing Sing pour un crime qu’il n’a pas commis, Divine G se consacre corps et âme à l’atelier théâtre réservé aux détenus. À la surprise générale, l’un des caïds du pénitencier, Divine Eye se présente aux auditions… Si les étoiles n’apparaissent pas, reportez-vous à la fin de…
Le Film
Les bonus

L’envie de devenir tout autre, de s’évader par la force des mots et l’intelligence d’une mise en scène qui échappe à tout contrôle , telle est la perspective qui s’offre à ces détenus , par le biais du théâtre. Exercices, répétitions, spectacles, l’équipe passe par tous les stades de la création, se révélant à elle-même et chacun puisant au fond de lui les ressources nécessaires pour garder la foi en leur démarche. C’est un schéma assez classique dans la reconstruction au sein d’un milieu carcéral que nous propose avec application le réalisateur Greg Kwedar, mêlant à son propos la dissonance du caïd qui s’invite au bal. Tout en réserve et prévention, le boss ne supporte pas les conseils , et encore moins les ordres. Dans la cour comme sur scène il entend rester le patron, ce dont ses nouveaux camarades vont le dissuader. Un hiatus passager dans le dispositif analysé avec logique et pertinence par un réalisateur qui donne corps pleinement au quotidien carcéral d’individus « honnêtes et vulnérables » comme leur dit le metteur en scène. « Alors là vous devenez des acteurs ». Certains le sont réellement devenus ! 

AVIS BONUS Une courte promo sympa et quelques scènes coupées.

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