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« Les Femmes du pavillon J » de Mohamed Nadif. Critique cinéma

Synopsis: Trois patientes et une infirmière d'un pavillon psychiatrique de Casablanca confrontent leurs souffrances et développent une amitié forte, échappant à elles-mêmes en de salutaires virées nocturnes. Une amitié forte entre ces femmes qui vont tout faire pour sortir de leur enfermement …

La fiche du film

Le film : "Les Femmes du pavillon J"
De : Mohamed Nadif
Avec : Assma El Hadrami, Jalila Talemsi
Sortie le : 11/05/2022
Durée : 97 Minutes
Genre : Drame
Type : Long-métrage
Le film

Trois femmes dans une chambre d’un pavillon psychiatrique de Casablanca. Elles sont censées être folles. Rim est la plus jeune, la plus rebelle aussi. Mais la suivre dans ses déambulations journalières, à l’écouter parler, rien n’explique sa présence en un tel lieu. A l’image d’Ibtissam, sa voisine, récemment mariée, dont le visage triste ne reflète que l’injustice de sa claustration.

L’une a osé contrevenir au diktat familial, l’autre à celui d’un patriarcat criminel. Au Maroc, ce sont parfois les victimes que l’on enferme, pas forcément les responsables, nous dit le réalisateur Mohamed Nadif .

La nuit à Casablanca ? Elle est truffée d’imprévus poursuit-il. Là où les deux femmes, faussant compagnie à la cerbère de garde, s’évadent avec Amal leur compagne de chambrée, totalement atteinte dans son cœur et sa chair, d’un passé dont elle se sent terriblement coupable.

Seules les escapades nocturnes la sortent de son mal-être. Dans des manèges endormis, pour un anniversaire, elle fait la fête et les 400 coups sous la conduite complice d’Halima l’infirmière responsable du service.

Etonnant quatuor pour drôles de dames libérées, dans l’insouciance de leurs bravades au doux parfum de liberté. Et si chaque virée se termine par un contrôle policier, le flic est bon enfant, et même un peu dragueur …

Avec ses clins d’œil malicieux, ce bonheur arraché à l’autorité souveraine, Mohamed Nadif révise la constitution mentale d’un pays dans lequel elles vont se battre pour faire reconnaître leur droit. On parle d’amour et de solidarité avec Rim et la petite cadette restée à la maison. De fraternité pour accompagner Amal au mariage de sa sœur.

Elles se racontent et racontent un pays autour d’un réalisateur très aimant lui aussi dans sa mise en condition, plus qu’une mise en scène, de personnages fort attachants. Assma El Hadrami, Jalila Talemsi, Imane Elmechrafi, Rim Fethi. Elles ne sont pas forcément très connues mais leur patronyme suffit à leur rendre justice.

Trois femmes dans une chambre d’un pavillon psychiatrique de Casablanca. Elles sont censées être folles. Rim est la plus jeune, la plus rebelle aussi. Mais la suivre dans ses déambulations journalières, à l’écouter parler, rien n’explique sa présence en un tel lieu. A l’image d’Ibtissam, sa voisine, récemment mariée, dont le visage triste ne reflète que l’injustice de sa claustration. L’une a osé contrevenir au diktat familial, l’autre à celui d’un patriarcat criminel. Au Maroc, ce sont parfois les victimes que l’on enferme, pas forcément les responsables, nous dit le réalisateur Mohamed Nadif . La nuit à Casablanca ? Elle est…
Le film

Il est encore question de psychiatrie et pourtant le réalisateur nous parle aussi de liberté, de droits bafoués , d’indépendance féministe. Co scénariste avec Assma El Hadrami, Mohamed Nadif écrit l’histoire de ces quatre femmes ( trois patientes, une infirmière) qui pour s’extirper de l’enclos psychiatrique rivalisent d’humour, d’audace et de solidarité. Pour faire la fête dans Casablanca la nuit, et concrétiser une amitié qui ne cesse d’aller de l’avant. Elles se racontent et racontent un pays autour de ce cinéaste très aimant lui aussi dans sa mise en condition, plus qu’une mise en scène, de ces personnages fort attachants. Etonnant quatuor pour drôles de dames libérées, dans l’insouciance de leurs bravades au doux parfum de liberté. Même si chaque virée se termine par un contrôle policier. Mais cette fois, le flic est bon enfant, et même un peu dragueur …

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