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« Les deux Alfred » de Bruno Podalydès. Critique cinéma

Synopsis: Alexandre, chômeur déclassé doit prouver à sa femme qu'il peut s'occuper de ses deux jeunes enfants . Problème: The Box, la start-up très friendly qui l'embauche a pour dogme : « Pas d'enfant! ». Séverine, supérieure, est une « tueuse »  Alexandre doit donc mentir... La rencontre avec Arcimboldo est-elle la voie du salut ?

La fiche du film

Le film : "Les 2 Alfred"
De : Bruno Podalydès
Avec : Denis Podalydès, Sandrine Kiberlain
Sortie le : 16/06/2021
Distribution : UGC Distribution
Durée : 92 Minutes
Genre : Comédie
Type : Long-métrage
Le Film

Les deux Alfred ! Un titre déconnecté de l’esprit du film. Qui l’est, lui, connecté complètement. Pour une histoire rocambolesque où Bruno Podalydès, réalisateur, sanctuarise le crétinisme de l’ univers hyper-branché. Décor ad-hoc : «  start-up »-« consulting » pour jeunes gens corvéables jour et nuit.

Les loisirs se font « inside » , vie de famille inexistante et surtout pas d’enfants ! Casus-belli du contrat singé par ce pauvre Alexandre qui la quarantaine passée débarque dans ce monde de fous dingues top « high-tech ».

A sa tête Aymeric, un phénomène de haute intelligence assistée qui mène son petit monde comme il l’entend et se gave de galettes des rois, cérémonie à laquelle toute l’équipe doit assister. Quels que soit le jour et l’heure, fixés au dernier moment.

En une petite demi-heure bien ramassée, Podalydès nous brosse ainsi les travers d’une économie sous hypnose, entravée par ses propres contraintes, et ses conditions de travail robotisées.

Ça fonctionne un moment dans le cadre de ce mouvement littéraire qui balaie raz de marée, pour tsunami, alors que les problèmes n’existent plus. Seule la problématique est impactée par la fake news qui n’est pas une fausse nouvelle malheureusement, mais un tic du langage Brexit.

Alexandre patauge béatement dans ce marasme sociétal où il lui faut gérer son poste auquel il ne comprend rien, et sa vie de famille : deux enfants à charge pendant que maman effectue sa mission dans un sous-marin.

Réunionite très « in » sur la table où habituellement on joue au tennis de table, brainstorming de circonstance

Comme il lui faut jongler avec le règlement, le « project consulting »  improvise et gaffe plus qu’à son tour quand la providence en la personne d’un papa de la crèche lui tombe du ciel.

Arcimboldo, « entrepreneur de lui-même » et roi du drone à tout faire lui assure les gardes de la nuit, le changement de couches et les transferts vers l’école. Mais Arcimboldo a aussi ses limites et le stratagème ne tient pas très longtemps.

On a bien perdu le fil « hype » de la « friendly association » ( et c’est aussi bien ) pour une accumulation de gags et de quiproquos sans conséquence sur les aventures d’un papa moderne déboussolé .

Le fameux patron tant adoré-détesté

Sandrine Kiberlain femme patronnesse au caractère éruptif s’entend comme larronne en foire dans cette comédie française estampillée classique, prise d’amour et d’amitié entre les deux frères Podalydès qui eux aussi font la paire joyeusement.

Bruno, donc mais aussi Denis, quelque peu chamboulé par son personnage.

Le pompon ? Yann Frisch hyper agaçant en forte tendance « m’as tu vu » C’est le rôle qui veut ça, je sais, mais ça surjoue quand même beaucoup !

Les deux Alfred ! Un titre déconnecté de l’esprit du film. Qui l’est, lui, connecté complètement. Pour une histoire rocambolesque où Bruno Podalydès, réalisateur, sanctuarise le crétinisme de l' univers hyper-branché. Décor ad-hoc : «  start-up »-« consulting » pour jeunes gens corvéables jour et nuit. Les loisirs se font « inside » , vie de famille inexistante et surtout pas d’enfants ! Casus-belli du contrat singé par ce pauvre Alexandre qui la quarantaine passée débarque dans ce monde de fous dingues top « high-tech ». A sa tête Aymeric, un phénomène de haute intelligence assistée qui mène son petit monde comme il…
Le Film

Pour dénoncer l’entreprise « high-tech » qui dévore ses jeunes salariés au rythme incessant des projets à fournir sur l’heure, Bruno Podalydès joue dans la surenchère verbale appropriée pendant une petite demi-heure. Puis retombe dans le classicisme de la comédie franchouillarde, totalement dépassée . On perd donc très vite le fil « hype » de la « friendly association » ( et c’est aussi bien ) pour une accumulation de gags et de quiproquos sans conséquence sur les aventures d’un papa moderne déboussolé . Sandrine Kiberlain s’entend comme larronne en foire dans ce cabotinage gentillet, prise d’amour et d’amitié entre les deux frères Podalydès qui eux aussi font la paire joyeusement. Le pompon ? Yann Frisch hyper agaçant directeur d’agence ma tu vu « hyper branché. C’est le rôle qui veut ça, je sais, mais ça surjoue quand même beaucoup !

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