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« La peau de Bax » d’Alex Van Warmerdam. Critique dvd

La fille de l'écrivain est venue faire bronzette n'imaginant pas que son père est la cible d'un tueur

Synopsis: Le matin de son anniversaire, Schneider, tueur à gages et père de famille dévoué, est missionné pour abattre Ramon Bax. Ecrivain solitaire vivant au milieu des marécages, c'est une cible facile. Schneider accepte, il sera rentré pour dîner. Mais la tâche se révèle plus compliquée que prévue.

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "La peau de bax"
De : Alex Van Warmerdam
Avec : Tom Dewispelaere, Alex Van Warmerdam, Maria Kraakman, Henri Garcin, Gene Bervoets
Sortie le : 05 avril 2016
Distribution : Potemkine Films
Durée : 104 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD / Blu-Ray : 1
Le film
Les bonus

Quand on voit comment il renvoie sa chérie, on se dit c’est un connard. Un contrat le concerne ? On pense,  il l’a bien mérit. Il a beau être écrivain, célèbre et talentueux. Le tueur chargé de mettre fin à ce profil peu recommandable (Tom De Wispelaere ) ne s’inquiète d’ailleurs pas de son pedigree. Mais quand la réalité du terrain n’a rien à voir avec les indications du commanditaire, le tueur, à son tour, n’est pas content.

Il reprend tout à zéro, à sa façon , sans tenir compte d’éléments extérieurs aussi imprévus que fâcheux.

La victime en sursis n’est pas mieux lotie. Habitué à la solitude de son bord de lac, notre homme se débat maintenant avec l’une de ses filles (Maria Kraakman) qu’il n’a pas vue depuis un an. Sa présence contrarie le malfaiteur. Au milieu de beaucoup d’autres.

 

Seule fausse légèreté dans le marasme bouillonnant, les coups de fil de sa femme, s’inquiétant de l’évolution de sa réparation en cours. Elle ignore tout de ses activités délictueuses, et c’est aujourd’hui l’anniversaire de notre héros. Les invités ne vont pas tarder.

Un contretemps très amusant dans l’imbroglio qui se dessine de plus en plus nettement. Mais malgré l’invraisemblable, c’est en pure logique que le réalisateur Alex van Warmerdam guide les protagonistes vers leur destin. Et le spectateur vers l’inconnue la plus totale.

Le réalisateur qui est aussi le tueur prend également à son compte le scénario qui n’en finit pas de se ramifier. Warmerdam réussit malgré tout in-extremis à réduire le champ de ses investigations meurtrières pour revenir quasiment à l’origine de nos ébats. Soit un homme qui s’apprête à tuer un homme, mais les profils ont pu changer. Avec au milieu des marais de l’histoire une ou plusieurs femmes qui ne demandaient rien à personne …

L'acteur réalisateur a bien du mal avec toutes ses femmes...
L’acteur réalisateur a bien du mal avec toutes ses femmes…

LES SUPPLEMENTS

  • Entretien avec le réalisateur (14 mn). Au milieu de l’entretien,  le cinéaste aborde sa propre conception du septième art, après avoir épilogué sur Bunuel, Hitchock et Laurel et Hardy. De toute façon dit-il  «  je n’analyse pas mon propre travail.

Ca deviendrait un système, alors je pioche un peu ici et là, dans des films, des livres, consciemment, inconsciemment… » Il cite l’un des films qui l’a vraiment impressionné ces derniers mois «  Léviathan » d’Andreï Zviaguintsev, avec aussi «  Under the skin » et «  Mommy » «  de ce jeune canadien », comme il dit «  ces films m’inspirent, obligatoirement. Mais je m’intéresse avant tout aux images, les dialogues sont importants je suis d’accord, mais les images avant tout ».

Lui c'est le tueur, mais à la fin on n'en est plus très sûr...
Lui c’est le tueur, mais à la fin on n’en est plus très sûr…

Il parle aussi de la musique dont il ne raffole pas du tout. Exemple avec  « The lobster » de Yorgos Lanthimos «  musique classique, dès le début et longtemps, ça n’a rien d’original et ça n’apporte rien ».

  • Entretien avec Marc Van Warmerdam (6 mn). Ce film est bien une histoire de famille comme le confirme le producteur, frère du réalisateur. Son épouse Annet Malherbe a également un rôle, tout en étant responsable du casting. Ce que raconte Marc Van Warmerdam en rappelant que tous les comédiens, connus ou pas ont passé le casting.

« Il faut beaucoup d’inspiration pour convaincre les gens d’investir dans des films qui sont connus pour ne pas rapporter beaucoup de bénéfices, il m’a fallu un an de recherche ».Pour la zone de tournage, des marais protégés, « il a fallu payer une association de défense qui gère cette partie, il a été difficile d’y construire une maison, et une semaine après la fin du tournage, il n’y avait plus rien, plus de maison ».

Quand on voit comment il renvoie sa chérie, on se dit c’est un connard. Un contrat le concerne ? On pense,  il l’a bien mérit. Il a beau être écrivain, célèbre et talentueux. Le tueur chargé de mettre fin à ce profil peu recommandable (Tom De Wispelaere ) ne s’inquiète d’ailleurs pas de son pedigree. Mais quand la réalité du terrain n’a rien à voir avec les indications du commanditaire, le tueur, à son tour, n’est pas content. Il reprend tout à zéro, à sa façon , sans tenir compte d'éléments extérieurs aussi imprévus que fâcheux. La victime en sursis…
Le film
Les bonus

C’est un bien étrange film que l’auteur de « Borgman » met en scène en prenant l’un des rôles principaux comme cible de ses avatars cinématographiques. L’image avant tout au cœur d’un scénario qui n’en finit pas d’imaginer les chausse-trappes pour un tueur à gages et sa victime. Il est évident que dans la peau du scénariste, le réalisateur s’est amusé à donner des coups de boutoir à sa mise en scène principalement engluée dans les marais de quelques polders. C’est plutôt bien fait et assez prenant, mais en chargeant beaucoup trop la barque, le récit prend peu à peu une eau aussi saumâtre que celle dans laquelle viennent se perdre les promeneurs . On tient quand même le coup car on ne peut imaginer comme  Warmerdam ce qui peut leur arriver.

Avis bonus  Entretiens avec le réalisateur et son frère de producteur. C’est assez intéressant à suivre …

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