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« La Fille à la valise » de Valerio Zurlini. Critique cinéma

Synopsis: Attirée par le succès, Aïda une jeune danseuse de province, se laisse séduire par les belles promesses de Marcello, un don juan qui se lasse bientôt d’elle. Il demande alors à son frère Lorenzo d’éloigner la jeune fille. Celui-ci bien qu’âgé de 16 ans, est ému par la triste histoire d’Aïda et décide de la protéger. Pour cela, il n’hésite pas à inventer tout un stratagème

La fiche du film

Le film : "La Fille à la valise"
De : Valerio Zurlini
Avec : Jacques Perrin, Luciana Angiolillo
Sortie le : 09/06/2021
Distribution : Les Films du Camelia
Durée : 121 Minutes
Genre : Comédie dramatique
Type : Long-métrage
Le film
  • Cinéma : 11 mai 1962
  • Nouvelle sortie : 09 Juin 2021

L’un des premiers grands rôles de Claudia Cardinale . Jacques Perrin,19 ans n’est pas en reste . Et pour Gian Maria Volonté c’est tout bonnement le baptême du feu.

On le reconnait difficilement en jeune beau qui après avoir dragué une artiste de province se lasse et confie à son petit frère le soin de s’en débarrasser. Entre la fille du peuple et le bourgeois, Lorenzo écarquille des yeux à ne plus rien comprendre.

Il a devant lui la fille la plus belle du monde, rejetée par son Don Juan de frangin.

Il y a bien deux mondes entre ces deux-là. Valerio Zurlini en délimite les contours dans une ville elle aussi divisée par la nuit qui scintille de tous ses feux et s’éteint le jour pour laisser place à la vie.

Plus d’illusions ni de paillettes . Sans le secours de Lorenzo, Aïda redevient cette femme abandonnée à la vanité des hommes. Elle flanche presque chaque fois avant que du haut de ses seize ans et d’un héritage confortable, Lorenzo ne vienne à son secours .

Il est amoureux fou le gamin . Ses incartades inquiètent la tantine chargée de son éducation. Le monde doit rester à sa place, chacun sur sa terre assignée. Mais le monde s’ouvre à Aida, à ses plaisirs, et sa richesse, quand le jeune homme vit ses premiers émois sentimentaux débordants.

Jacques Perrin, Claudia Cardinale

On ne peut qu’admirer la grâce d’une comédienne qui au-delà de sa plastique, sublime déjà son interprétation, de l’exubérance à la folie, de l’abattement à l’amour.

Et la grâce naïve du garçon, attentif aux moindres écarts de langage ou de sentiments, pour donner le meilleur de lui-même, de son amour impossible, et de ses rêves en partance.

Le réalisateur en livre beaucoup dans cette spirale italienne au romantisme aussi sombre que débridé, témoin d’une époque que ce cinéma sait encore nous restituer, bien des années plus tard. Avec ce noir et blanc restauré, où se niche encore mieux l’audace d’une mise en scène innovante. Viva il cinéma !

Cinéma : 11 mai 1962 Nouvelle sortie : 09 Juin 2021 L’un des premiers grands rôles de Claudia Cardinale . Jacques Perrin,19 ans n’est pas en reste . Et pour Gian Maria Volonté c’est tout bonnement le baptême du feu. On le reconnait difficilement en jeune beau qui après avoir dragué une artiste de province se lasse et confie à son petit frère le soin de s’en débarrasser. Entre la fille du peuple et le bourgeois, Lorenzo écarquille des yeux à ne plus rien comprendre. Il a devant lui la fille la plus belle du monde, rejetée par son Don Juan…
Le film

Dans la filmographie de Zurlini, ce film n’atteint pas ce qui a fait sa gloire ( «  Le désert des tartares », par exemple ) mais tient une place plus qu’honorable marquée par la vista sociale du maître . Au-delà de l’exigence critique de son regard, il ouvrait la porte à l’un des premiers grands rôles de Claudia Cardinale, au cinéma . Jacques Perrin, alors âgé de 19 ans n’était pas en reste dans un personnage de premier plan. Et pour Gian Maria Volonté c’était tout bonnement son  baptême du feu. Un trio ( presque) amoureux très vite réduit à l’injonction d’un couple contre nature, souligné par ses différences sociales et d’âge . Le ressort dramatique sur lequel le cinéaste réussit à briser les barrières pour ne fondre qu’un récit magnifique, au romantisme aussi noir que débridé, témoin d’une époque que ce cinéma-là sait encore nous restituer, bien des années plus tard. Viva il cinéma !

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