Accueil » A la une » « Une question de vie ou de mort »de Michael Powell, Emeric Pressburger. Critique cinéma

« Une question de vie ou de mort »de Michael Powell, Emeric Pressburger. Critique cinéma

Synopsis: Durant la Seconde Guerre mondiale, Peter Carter, un aviateur anglais, dont l'avion a été touché par la DCA, entre en contact par radio avec June, une jeune Américaine, peu de temps avant de sauter dans le vide sans parachute ! Autant dire qu'il est promis à une mort certaine. Mais, suite à un "bug" au niveau de la gestion des décès dans l'au-delà, il se retrouve sur une plage, au lieu de se présenter au bureau des entrées célestes ! Un messager est dépêché sur terre pour le chercher, mais Peter refuse de le suivre car il vient de tomber amoureux...

La fiche du film

Le film : "Une question de vie ou de mort"
De : Michael Powell, Emeric Pressburger
Avec : David Niven, Kim Hunter
Sortie le : 11/12/2013
Distribution :
Durée : 104 Minutes
Genre : Drame, Fantastique, Romance
Type : Long-métrage
Le film

Etrange film que celui de l’illusion d’un homme qui pense pouvoir échapper à son funeste destin. Mais plutôt que de rejoindre le paradis des aviateurs, notre homme se retrouve au milieu de l’océan, bien vivant et bien décidé à le rester.

Aussi s’empresse-t-il de rejoindre la belle opératrice avec qui il a échangé ce qu’il pensait être ses dernières paroles. La scène qui doit durer une dizaine de minutes et fait l’ouverture de ce film est d’un extraordinaire culot. Celui de l’humour britannique épicé d’un flegme du même acabit.

Elle donne  le ton d’un récit à la fois poétique et fantaisiste qui voit notre héros se prendre les pieds dans un système bien particulier. Il lui arrive d’être convoqué par un ange céleste, sommé de le ramener au paradis.

 

La médecine , qui croit à des hallucinations, prend en charge « la victime » , tandis que la justice divine le convoque pour une ultime chance de survie.

Je pourrais continuer cette histoire, tellement elle est fantastique et prenante. Bien que légèrement passée, l’image de Michael Powell et Emeric Pressburger donne bien du plaisir dans cet aller-retour entre le ciel (noir et blanc) et la terre (couleur).

Un va-et-vient joliment écrit sur un scénario qui même encore aujourd’hui paraît assez original.

une question de vie ou de mort

Nullement daté, contrairement aux jeux des protagonistes, mais par un enchantement communicatif, il passe maintenant pour une marque de fabrique avec des comédiens ad hoc (David Niven, Kim Hunter…)  et le délicieux commissionnaire des anges Marius Goring. Il aurait pu s’acoquiner avec « Les enfants du Paradis« , de Marcel Carné.

Mais le film tient à sa personnalité, avec des scènes assez merveilleuses comme celle du tribunal , un raccourci de la grande Histoire, des guerres franco-anglaises à celle des Boers,et de Crimée, et de l’attaque anglaise en Chine en 1857…

L’équipe, toute une histoire !

Le public est composé de tous les participants à ces moments historiques que relaient un jury ad-hoc. Mais comme le dit l’avocat de l’accusation « un jury, n’importe où, aura toujours un à-priori anti anglais » . Petite charge contre le colonianisme de Sa Majesté qu’un autre jury , américain cette fois, viendra remplacer.

Je vous laisse le soin de déchiffrer le nouveau message ainsi délivré par les deux réalisateurs. C’est drôle, fin, subtil , et ça ne se fait plus aujourd’hui ….

Etrange film que celui de l’illusion d’un homme qui pense pouvoir échapper à son funeste destin. Mais plutôt que de rejoindre le paradis des aviateurs, notre homme se retrouve au milieu de l’océan, bien vivant et bien décidé à le rester. Aussi s’empresse-t-il de rejoindre la belle opératrice avec qui il a échangé ce qu’il pensait être ses dernières paroles. La scène qui doit durer une dizaine de minutes et fait l’ouverture de ce film est d’un extraordinaire culot. Celui de l’humour britannique épicé d’un flegme du même acabit. Elle donne  le ton d’un récit à la fois poétique et…

Review Overview

Le film

Notre duo de réalisateurs chaque fois signe un opus très particulier. Celui-ci est certainement le plus original. Un film qui entre le fantastique de l’époque et la poésie universelle évoque l’évolution du monde que tente de se partager l’Amérique et le vieux continent représenté par les Britanniques. C’est drôle, fin,subtil , surréaliste et ça ne se fait plus aujourd’hui ….

User Rating: Be the first one !

Voir aussi

« Libre » de Mélanie Laurent. Critique cinéma

Ennemi public dans les années 80, Bruno Sulak n'aurai pas fait de mal à une mouche. Le film non plus

Laisser un commentaire