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« H6 » de Ye Ye. Critique cinéma

Synopsis: Le destin de cinq familles se joue à l’hôpital N°6 de Shanghai. A travers leurs histoires croisées se dessine un portrait de la Chine d’aujourd’hui entre culture traditionnelle et modernité. La solidarité, la tendresse et le sens de l’humour permettent aux familles et patients de tenir le cap face aux aléas de la vie

La fiche du film

Le film : "H6"
De : Ye Ye
Avec :
Sortie le : 02/02/2022
Distribution : Nour Films
Durée : 114 Minutes
Genre : Documentaire
Type : Long-métrage
Le film

On suit dans les premiers temps un handicapé, avec sa chaise pliante, qui peine dans la circulation grouillante de Shangaï. Il rate son bus, patiente, et repart.

Cet homme nous conduit à l’hôpital où la réalisatrice Ye Ye lui a donné rendez-vous avec quelques patients retenus parmi la centaine de malades et leurs familles qui s’agglutinent dans les couloirs .

Une petite fille a été renversée par un bus. Le grand-père compte sur un bon dédommagement pour payer les frais d’hospitalisation. Mais le négociateur de la compagnie de transport est intraitable. «  On ne laisse pas un enfant jouer comme ça sur la route ».

« On ne comprend rien à la loi, ils vont nous arnaquer. Un procès, on va le perdre, il faut négocier … ».

Le même problème pour tous.  Emprunter, hypothéquer … comment trouver l’argent nécessaire aux soins ? «  L’opération m’a ruiné » murmure l’unijambiste…

Et tout est à l’encan. On marchande le prix d’un lavage de cheveux, on conteste les soins de l’aide-soignante . Elles sont payées de la main à la main, indépendamment du système hospitalier …

« Et si la vis tombe ?«  demande le patient. « Ca coutera moins cher que de la retirer  » …

Cet autre visage de la Chine la réalisatrice nous le dévoile au cœur d’un univers anxiogène qui sait s’en prémunir. Des gestes d’humanité, un élan de solidarité et d’amour et parfois aussi beaucoup d’humour. Un père au chevet de sa fille adolescente n’arrête pas de chanter. «  C’est faux » lui dit-elle, toute heureuse de la bonne humeur qu’il transmet. Jusque dans les couloirs bondés.

La contagion cette fois n’a rien d’inquiétante et la réalisatrice en profite à nouveau pour soigner son cadre et des plans purement cinématographiques dans une vision documentaire à laquelle le spectateur ne peut qu’adhérer.

Pour cette autre façon de soigner la santé. Sans sécu, ni confort, les chinois résistent comme ils peuvent. Edifiant !

On suit dans les premiers temps un handicapé, avec sa chaise pliante, qui peine dans la circulation grouillante de Shangaï. Il rate son bus, patiente, et repart. Cet homme nous conduit à l’hôpital où la réalisatrice Ye Ye lui a donné rendez-vous avec quelques patients retenus parmi la centaine de malades et leurs familles qui s’agglutinent dans les couloirs . Une petite fille a été renversée par un bus. Le grand-père compte sur un bon dédommagement pour payer les frais d’hospitalisation. Mais le négociateur de la compagnie de transport est intraitable. «  On ne laisse pas un enfant jouer comme…
Le film

On pourra toujours relativiser sur les rapports géopolitiques entretenus par la Chine, il reste incontestable que dans le domaine de la santé, si tu n’as pas d’argent au pays de Mao, il y a bien du souci à se faire. Ce que révèle sans effet de caméra particulier la réalisatrice Ye Ye au cœur du système hospitalier de Shangaï où elle suit cinq familles en quête de soins, et donc d’argent. On marchande le prix d’un lavage de cheveux, on conteste les soins de l’aide-soignante . Elles sont payées de la main à la main … Pour une opération, c’est un tout autre domaine . On suit quelques familles en quête de la somme nécessaire, et parfois de l’utilité de cette démarche. L’opération envisagée coûte chère et n’est pas certaine de réussir. Faut-il s’obstiner ? La solidarité s’affiche alors, l’humanité aussi . Et puis un peu d’humour pour une gousse d’ail glissée … dans un plâtre. Où un visiteur qui chante faux , mais fait tellement de bien autour de lui. Sans sécu, ni confort, les chinois résistent comme ils peuvent. Edifiant !

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