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« Sept œuvres de miséricorde » de Massimiliano et Gianluca De Serio. Critique DVD-Coffret

  • Dvd : 21 avril 2021 (Coffret avec  « Una Promessa »)
  • Durée : 103min
  • Avec : Ignazio Oliva, Roberto Herlitzka, Stefano Cassetti
  • Studio : Shellac

L’histoire : Adolescente clandestine vivant aux abords d’un bidonville, Luminita échafaude un plan pour sortir de cette passe difficile et de l’illégalité. Afin de mener à bien son projet, elle rencontre Antonio, un vieil homme mystérieux et malade. La rude confrontation entre eux deux les entraîne alors inévitablement dans une succession de situations inattendues

  • Film :    
  • Bonus :               

 

Il y a donc le Caravage, son tableau si austère regroupant en une seule toile les sept œuvres de miséricorde, dites « corporelles » . «  Enterrer les morts », «  Visiter les prisonniers », «  Vêtir ceux qui n’ont rien »…

Une thématique du dogme chrétien catholique repris par Massimiliano et Gianluca De Serio, les jumeaux du cinéma italien, dans une réalisation tout aussi impénétrable.

Il y a sinon fidélité, du moins reconnaissance à l’œuvre picturale que l’on retrouve dans ses sept ordres accomplis par la jeune héroïne (Olimpia Melinte), clandestine moldave, et le peu d’entourage qui l’accompagne

Hébergée dans un camp Rom, Luminita paie ses nuits dans une fourgonnette avec ses rapines quotidiennes. Au cours de cette activité, elle rencontre Antonio (Roberto Herlitzka), un vieillard trachéotomisé qu’elle enferme chez lui.

On ne comprend pas encore pourquoi, elle le bat, les énigmes s’accumulent, le film patine. Le ton est plutôt sévère, la lumière à l’économie, et la guerre entre la jeune fille et l’homme malade recèle bien des incertitudes.

Si j’ai tout compris, il est devenu malgré lui le pion d’un stratagème de Luminita afin de s’extraire de la misère. Et de l’emprise des Roms.

Exploitation humaine, trafic de bébés, faux papiers via la morgue municipale …

La complexité de la mise en scène et la narration qui n’en rajoute pas atténue la compréhension du spectateur perdu dans un univers glauque, stylisé à l’excès.

Heurts et paradoxes, l’esthétique des De Serio est d’une exigence totale, portée sur les chapitres de l’œuvre initiale. Le rendu est brut, d’une complexité assumée. Mais à  quel titre ? Et dans quel but ?

Dans ce coffret :

  • Les deux films :
  • Un livret avec : des notes des frères De Serio-des textes critiques-biographies et filmographies
Dvd : 21 avril 2021 (Coffret avec  "Una Promessa") Durée : 103min Avec : Ignazio Oliva, Roberto Herlitzka, Stefano Cassetti Studio : Shellac L'histoire : Adolescente clandestine vivant aux abords d’un bidonville, Luminita échafaude un plan pour sortir de cette passe difficile et de l’illégalité. Afin de mener à bien son projet, elle rencontre Antonio, un vieil homme mystérieux et malade. La rude confrontation entre eux deux les entraîne alors inévitablement dans une succession de situations inattendues Film :     Bonus :                  Il y a donc le Caravage, son tableau si austère regroupant en une seule…
Le film
Le bonus

C’était donc un premier film pour ces documentaristes d’alors qui loin de tout projet commun s’engagent dans l’univers du Caravage . Ils reprennent presque à la lettre les sept ordres de son fameux tableau «  Sept œuvres de la miséricorde ». Il y a sinon fidélité, du moins reconnaissance à l’œuvre picturale que l’on retrouve ici dans les ordres accomplis par les protagonistes de cette histoire qui  nous plonge dans les bas-fonds de la société italienne, à Turin Exploitation humaine, trafic de bébés, faux papiers via la morgue municipale …  la misère est de partout, l’héroïne tente de s’en extirper Mais la complexité de la mise en scène posée sur une narration qui n’en rajoute pas, ne facilite pas forcément la compréhension du spectateur baigné dans un univers glauque, stylisé à l’excès. Dès le début, il est difficile de comprendre les tenants et aboutissants de l’énigme. Quand tout s’éclaire, tout s’obscurcit ….

AVIS BONUS Pour le livret

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