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« Ma vie de courgette » de Claude Barras. Critique cinéma

Synopsis: Courgette n’a rien d’un légume, c’est un vaillant petit garçon. Il croit qu’il est seul au monde quand il perd sa mère. Mais c’est sans compter sur les rencontres qu’il va faire dans sa nouvelle vie au foyer pour enfants. Simon, Ahmed, Jujube, Alice et Béatrice : ils ont tous leurs histoires et elles sont aussi dures qu’ils sont tendres. Et puis il y a cette fille, Camille. Quand on a 10 ans, avoir une bande de copains, tomber amoureux, il y en a des choses à découvrir et à apprendre. Et pourquoi pas même, être heureux.

La fiche du film

Le film : "Ma vie de Courgette"
De : Claude Barras
Avec : Gaspard Schlatter, Sixtine Murat
Sortie le : 19/10/2016
Distribution : Gebeka Films
Durée : 66 Minutes
Genre : Animation, Drame
Type : Long-métrage
Le film

« Des fois ce sont les enfants qui abandonnent leurs parents » dit le flic au cœur tendre

C’est une histoire de grands à la hauteur des culottes courtes. Les héros ont de grosses têtes posées sur des corps d’enfants. Antagonisme ? Assimilation ? Le sujet porte plutôt à l’intégration des genres dans lesquels Courgette puise l’énergie nécessaire à la survie de son espèce.

Il s’appelle Icar, mais préfère qu’on l’appelle courgette ce qui immédiatement provoque les moqueries de Simon, le chef de bande qu’il rencontre, dans un foyer d’accueil,après la mort tragique de sa maman. C’est l’orphelin de toutes les légendes pour enfants sauf que la directrice est très sympathique ( ni marâtre, ni sorcière ) et les deux moniteurs aussi. Un peu de réconfort pour ce garçon qui fait connaissance avec ses nouveaux amis tout aussi désarmés par le monde qu’ils découvrent à peine .

ma vie de courgette

Un couple renvoyé dans son pays ( mais leur petite fille demeure au foyer ), des gens malades dans leur tête, ou d’autres qui vous aiment bien, comme ce policier chargé de l’enquête sur la mort de la maman. Raymond s’est pris d’affection pour le petit garçon à qui il rend de fréquentes visites. Ce qui bien évidemment ne plaît pas à Simon. Il le met en garde : « on est tous particuliers, y’a plus personne pour nous aimer ».

Le masque du gros dur vient de tomber, mais l’arrivée d’une nouvelle pensionnaire renforce les tensions au sein de la petite compagnie. Camille ne veut rien dire des raisons de sa présence et Courgette s’en moque, il est amoureux. Surtout que la jeune fille sait comment remettre à sa place les enquiquineurs.

Cette nouvelle disposition sur l’échiquier relance un brin la dynamique d’une fable bien réelle, bien-pensante et un poil moralisatrice. On s’y laisse embarquer dans des décors parfaits, voire magnifiques quand la nuit éclaire les montagnes enneigées. Il y est question de solidarité, d’amitié, d’adoption et de juges pour enfants, ultime réminiscence d’un monde bien souvent bien trop grand pour des âmes pures.

Les enfants sauront alors piéger joliment la tante méchante de Camille qui tentait de s’attribuer tous les mérites d’une éducation dont l’intéressée ne revendiquait aucun droit. Seulement celui d’être libre et de disposer à sa guise des biens légués par ses parents. Et pan sur le bec !

 

« Des fois ce sont les enfants qui abandonnent leurs parents » dit le flic au cœur tendre C’est une histoire de grands à la hauteur des culottes courtes. Les héros ont de grosses têtes posées sur des corps d’enfants. Antagonisme ? Assimilation ? Le sujet porte plutôt à l’intégration des genres dans lesquels Courgette puise l’énergie nécessaire à la survie de son espèce. Il s’appelle Icar, mais préfère qu’on l’appelle courgette ce qui immédiatement provoque les moqueries de Simon, le chef de bande qu’il rencontre, dans un foyer d'accueil,après la mort tragique de sa maman. C’est l’orphelin de toutes les légendes pour enfants sauf…
Le film

Adapté du roman « Autobiographie d'une Courgette » de Gilles Paris ce film d’animation séduit par une dynamique qui renvoie à nos contes et légendes de toujours. Avec cette fois une attribution du monde des grands dans celui d’une cour de récréation d’un foyer d’accueil d’enfants. Ils sont là pour différentes raisons, ce qui permet au fil des rencontres d’évoquer le droit à la différence, la folie, le renvoie des étrangers, la justice pour les enfants ou bien encore l’amour («  comment ça marche » s’inquiètent-ils). Le tout sur le mode d’une fable bien réelle, bien-pensante et un poil moralisatrice. On s’y laisse embarquer dans des décors parfaits, voire magnifiques quand la nuit éclaire les montagnes enneigées. La dynamique de l’animation ne laisse aucun répit à la mise en scène et au spectateur, toujours attentif au moindre soubresaut.

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