- 25 octobre 1947 en salle
- 1h 26min | Policier
- Reprise 18 septembre 2024
- Avec Robert Cummings, Michèle Morgan, Steve Cochran, Jack Holt, Lloyd Corrigan
- Titre original The Chase
L’histoire : Chuck Scott, vétéran de guerre, tombe amoureux de Lorna, la femme d’un gangster. Ils décident de s’enfuir ensemble, mais le truand n’est pas d’accord .
Si les étoiles n’apparaissent pas, reportez-vous à la fin de l’article
Sur une trame assez prévisible, la traque par un truand de son épouse et de son chauffeur, Arthur Ripley et son scénariste , Philip Yordan ( bel exercice dans le genre noir ) échafaudent une épopée romantico-policière de la plus belle des manières.
En tout premier lieu un casting de haut-vol, marqué par la présence lumineuse de Michèle Morgan , le spectre aussi terrifiant que discret de Peter Lorre , auprès de son patron Steve Cochran, ( méchant, terrifiant, sadique) et de l’agneau qui se jette dans la gueule du loup, Chuck Scott.
(La copie cinéma est de meilleure qualité, pas de souçi)
Il est joué par l’irréprochable Robert Cummings, presque lunaire, comme à côté de la plaque, dans ce héros malgré lui. Honnête comme le bon pain, il se retrouve chauffeur, au service d’un truand, qui joue avec ses nerfs.
Et avec ceux de Lorna, sa femme prête à quitter les lieux. Il lui faut un guide, Chuck Scott tombe à point. Il est amoureux de la dame.
A ce stade, elle a déjà commis quelques impairs dans le marigot que filme avec prévoyance ( rien n’est attendu ) un Ripley grand ordonnateur des âmes à la dérive.
Pour ce besoin d’évasion, plus que de désir, et ce chauffeur « dont le visage sait parler aux femmes » remarque le gangster. Il les observe, va les traquer , et le plus discrètement du monde en venir à leur barrer la route. Eddie a toutes les cartes en main, la police tient le coupable.
Pris dans la nasse, comme dans un cauchemar, Scott ne comprend plus rien. Tous ses alibis, tous ses témoins , disparaissent au fil des événements. Les faits sont contre lui, diaboliques ! Mais n’a-t-il pas rêvé ?
Comment l’expliquer aux enquêteurs , comment se défendre ? Ripley compte sur la providence, un manque de chance aussi peut-être pour les méchants… Le polar frise l’inconvenance. Merveilleux .
- Ce long métrage fait partie des quatre films noirs américains de retour sur nos écrans . Déjà vu » Pitfall » de André de Toth
- La version dvd ( 2012) existe, avec de très bons suppléments, et une critique un brin plus retenue …
Le Film
Avec l’arrivée d’un nouveau chauffeur, la femme d’un truand voit l’opportunité de s’évader enfin de chez elle. Le début d’une aventure dont les conséquences évidentes dévient ici de leurs trajectoires pour se perdre dans le tourbillon scénique d’une énigme qui n’en finit pas de brouiller les cartes . On se laisse emporter par le phénomène aussi inattendu qu’imprévisible : la maestria d’Arthur Ripley , grand ordonnateur des âmes à la dérive. Il a pour mener à bien son projet , un casting de choix : la présence lumineuse de Michèle Morgan , le spectre aussi terrifiant que discret de Peter Lorre , auprès de son patron Steve Cochran, intraitable, et l’agneau qui va se jeter dans la gueule du loup : Robert Cummings. Presque lunaire, comme à côté de la plaque, dans ce héros malgré lui, il incarne parfaitement les codes de ce polar qui frise l’inconvenance. Inattendu, imprévisible, déroutant. Merveilleux