Accueil » A la une » « Les Optimistes » de Gunhild Magnor . Critique cinéma-dvd

« Les Optimistes » de Gunhild Magnor . Critique cinéma-dvd

Synopsis: Une équipe de volley norvégienne hors du commun : les joueuses, entre 66 et 98 ans, n’ont pas joué un seul vrai match en 30 ans d’entraînement. Elles décident pourtant de se rendre en Suède pour affronter leurs homologues masculins. Il faut alors broder les survêtements, trouver un sponsor, convaincre l’entraîneur national de les coacher, mémoriser les règles qu’elles ont oubliées…

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "Les optimistes"
De : Gunhild Westhagen Magnor
Avec : Gerd Bergersen, Lillemor Berthelsen, Mary Holst Bremstad, Aase-Marit Børke, Eldbjørg Grøttum
Sortie le : 01 septemb 2015
Distribution : Jour2Fête
Durée : 90 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD / Blu-Ray : 1
Le film
Les bonus

C’est un documentaire surprenant, il se présente comme un film. Par la spontanéité de sa réalisatrice, Gunhild Westhagen Magnor, et le naturel de ses « comédiennes ». Des bonnes femmes dynamiques qui se dévoilent au jour le jour, dans leur bonne humeur quotidienne et leurs tracas tout ridés.

Elles se présentent tour à tour, et puis vient ce couple dont le monsieur ne fait que passer, mais quelle rigolade .Sympas,  Eldbjørg (89 ans) et Olav (87 ans) s’amusent d’un rien, leur joie est contagieuse. Après quoi, Eldbjorg apparaît bien comme l’une des meneuses de la bande qui sans peur, ni crainte fait craquer les articulations pour le bien être de sa vieillesse.

L’entraînement est très sérieux et leur quotidien tout aussi instructif. Le souci d’un déménagement pour laisser la maison plus grande aux enfants apparait à 70 ans comme une véritable expédition. Mais Lillemone, très drôle, enjouée et volontaire ne va pas se laisser abattre par un tel défi, celui de la rencontre internationale étant bien plus sérieux.

Surtout qu’au fil de la préparation, l’amusement des débuts laisse la place à un cérémonial professionnel qui du sponsoring au choix des couleurs ne permet plus le dilettantisme.

Un entraîneur national et une joueuse de l’équipe norvégienne se joignent même à l’aventure. Irma, la gamine de l’équipe, soixante ans,  prévient malgré tout qu’il «  ne faut pas  laisser nos ambitions s’emballer, et conserver le plaisir des débuts ».

Les optimistes

Ce qui semble bien être l’ambition première des mamies. « Autant de joie pour si peu », disent-elles en se marrant de bon cœur, avant de flancher pour «  Les canonniers » leurs futurs adversaires.

Une rencontre vraiment poilante, précédée par l’harmonisation des règles : la hauteur du filet, pas de smash trop puissant, le droit ou non de boxer la balle («  je ne connais pas cette technique » sourit l’entraîneur suédois), la prévenance est de mise, c’est  la règle du savoir vivre. Et aussi la morale de ce documentaire enthousiasmant et chaleureux qui se rapproche de «  I feel good », une chorale américaine composée d’octogénaires.

La musique aidant, il demeure simplement un peu plus pêchu …

Les-Optimistes-Documentaire_portrait_w858 (1)

LES SUPPLEMENTS

  • Entretien avec la réalisatrice (7.49 mn).« D’après l’expérience de ma mère, j’ai voulu faire un film positif. Surtout que je viens d’avoir 30 ans et vieillir me préoccupe déjà. (… ) Elles étaient enthousiastes à l’idée de faire ce film, mais tant que tu ne me filmes pas, moi. Il a fallu passer beaucoup de temps pour les convaincre. Ces femmes représentent la vie scandinave ordinaire, elles ont une sagesse que notre génération n’a pas ». 

Et le plus important, c’est que l’aventure continue. Certaines sont mortes, d’autres ont pris leur place et la liste d’attente pour intégrer l’équipe s’allonge …

  • Scènes coupées. Il y en a plusieurs, toujours intéressantes. J’aurais personnellement intégré « En route pour la Suède », et « L’entraînement des canonniers ».

  • Entretien avec Serge Guérin, sociologue (17.18 mn). Une rencontre passionnante sur le thème de la vieillesse, ce que cela signifie, vis-à-vis des autres. Plusieurs questions sont posées comment la définition la vieillesse, et savoir si entre vieillesse et optimisme, il y a une contradiction. « Etre optimiste c’est s’accorder un droit, ce que font ces femmes. (… ) La marche nordique, c’est «  je continue à avancer ».

Le mérite de ce film, selon Serge Guérin, c’est qu’il s’agit d’un « regard avec les anciens, pas sur les anciens ».

Les autres questions posées : Peut-on apprendre à bien vieillir ? La vieillesse en Europe. Quelle place dans la société ?…

C'est un documentaire surprenant, il se présente comme un film. Par la spontanéité de sa réalisatrice, Gunhild Westhagen Magnor, et le naturel de ses « comédiennes ». Des bonnes femmes dynamiques qui se dévoilent au jour le jour, dans leur bonne humeur quotidienne et leurs tracas tout ridés. Elles se présentent tour à tour, et puis vient ce couple dont le monsieur ne fait que passer, mais quelle rigolade .Sympas,  Eldbjørg (89 ans) et Olav (87 ans) s’amusent d’un rien, leur joie est contagieuse. Après quoi, Eldbjorg apparaît bien comme l’une des meneuses de la bande qui sans peur, ni crainte…

Review Overview

Le film
Les bonus

Elles ont entre 66 et 98 ans et pratiquent toujours le volleyball en Norvège. Ce documentaire nous montre ces femmes extraordinaires, qui ont décidé de prendre du plaisir et de rire entre amies jusqu'au bout. Tout en vaquant au quotidien à leurs occupations, elles préparent désormais très sérieusement une rencontre «  internationale » avec des homologues masculins suédois. Ce documentaire assez surprenant  donne rapidement  les apparences d’un film. Par la spontanéité de sa réalisatrice, Gunhild Westhagen Magnor, et le naturel de ses « actrices ». Des bonnes femmes dynamiques qui se dévoilent au jour le jour, dans leur bonne humeur quotidienne et leurs tracas tout ridés. J'ai pensé aussi à «  I feel good », un documentaire sur une chorale américaine composée d’octogénaires.  La musique aidant, celui-ci demeure simplement un peu plus pêchu.

Avis bonus Entretien avec la réalisatrice et un sociologue, des scènes coupées, ça roule

User Rating: Be the first one !

Voir aussi

« Libre » de Mélanie Laurent. Critique cinéma

Ennemi public dans les années 80, Bruno Sulak n'aurai pas fait de mal à une mouche. Le film non plus

Laisser un commentaire