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« The Fits » de Anna Rose Holmer. Critique dvd

Synopsis: Toni, 11 ans, s'entraîne dans la salle de boxe de son grand frère.Elle découvre qu'à l'étage au-dessus, un groupe de filles apprennent une variante très physique du hip hop, le drill.Attirée par leur énergie, leur force, leur assurance, Toni abandonne peu à peu la boxe pour la danse...

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "The Fits [Edizione: Regno Unito] [Import italien]"
De : Anna Rose Holmer
Avec : Royalty Hightower, Alexis Neblett, Da'Sean Minor
Sortie le : 20 mars 2017
Distribution : Lionsgate
Durée : 72 minutes
Film classé :
Nombre de DVD / Blu-Ray : 1
Le film
Les bonus

Connaissez-vous le drill ? Un mixe entre le hip hop et une évolution de majorettes. Une énergie folle contenue dans des chorégraphies millimétrées. Un dépassement de soi, proche de l’hystérie, stoppé net par la jeunesse et la grâce de ses exécutantes. Anna Rose Holmer aurait pu en faire un documentaire en suivant comme elle les filme ces filles de Cincinnati qui depuis des années s’adonnent à cette activité.

La réalisatrice les cadre dans une histoire imaginée comme une légende. A contre-temps, une gamine s’entraîne avec son frère à la boxe. Toni est très intéressée par la technique pugilistique assez proche des formes que les filles d’à-côté répètent à s’en donner le tournis.

D’une salle à l’autre, elle va alors passer tranquillement du coup de poing aux saccades hip hop, avec un allant, un naturel charmant et désarmant.

Le grand frère et la sœur, une belle entente, une tendre complicité

Tout le talent d’une cinéaste qui filme en apesanteur l’avènement d’un petit bout de femme à l’aube de l’adolescence. Peu de dialogues, beaucoup de regards et des gestes qui parlent joliment de ses attentes, de son désir de devenir grande tout en conservant les privilèges de l’âge tendre.

Inutile de tergiverser sur l’interprétation solo de Royalty Hightower :  de la graine de star.

Ou l’innocence dans toute sa splendeur mise en scène tel l’apprentissage que confèrent les exigences de la boxe et de la danse. La même endurance, une volonté farouche transcendée par la beauté du geste, sa précision, son efficacité.

Cette ode à l’enfance qui s’en va est aussi magnifiquement rapportée dans l’interstice d’un fait divers  : des malaises à répétition au sein de la troupe, comme des crises d’épilepsie inexpliquées. On imagine une eau contaminée, ou « une maladie de petit copain » avance Beezy l’amie de Toni, haute comme trois pommes et dynamique en diable, elle aussi.

Un autre regard pour ces gamines qui frappent aux portes des adultes avec une insouciance calculée. Devant les réprimandes du grand frère, Toni maintient le cap d’une entente cordiale entre ses deux univers que la réalisatrice ne départage pas. Le choix de ses héroïnes est le bon, forgé par une force intérieure qui peut s’apparenter à du désir, des convictions, des certitudes. Toni va bien grandir.

LES SUPPLEMENTS

  • Q-kidz, et le drill (14 mn). Il s’agit d’une association qui lutte contre la drogue, depuis des années, « on a commencé par repeindre des bancs, puis faire de la danse, il y avait le hip-hop mais il nous fallait quelque chose de plus complet, un mélange avec les majorettes, c’est le drill .»

Aujourd’hui la mère et ses deux filles assurent les chorégraphies : « quand on nous a dit qu’il y avait un projet de film, on criait partout, mais on a cru à un canular ».

Cet excellent chapitre, un petit documentaire en fait, présente ensuite les auditions des postulantes possibles pour un rôle. C’est plein de fraîcheur, de pêche, de bonne humeur, une joie de vivre immense…

Les filles parlent de leur expérience cinématographique, un vrai travail « on pensait que ça se faisait en un jour… »

  • Les filles sur le tournage (4 mn 20). Énergiques.
  • Le portrait de la petite héroïne Royalty Hightower (4 mn). Magnifique.
Connaissez-vous le drill ? Un mixe entre le hip hop et une évolution de majorettes. Une énergie folle contenue dans des chorégraphies millimétrées. Un dépassement de soi, proche de l’hystérie, stoppé net par la jeunesse et la grâce de ses exécutantes. Anna Rose Holmer aurait pu en faire un documentaire en suivant comme elle les filme ces filles de Cincinnati qui depuis des années s’adonnent à cette activité. La réalisatrice les cadre dans une histoire imaginée comme une légende. A contre-temps, une gamine s’entraîne avec son frère à la boxe. Toni est très intéressée par la technique pugilistique assez proche des formes que…
Le film
Les bonus

Presqu’un film à minima, une réalisation en apesanteur pour suivre le passage de l’enfance à l’adolescence, un thème que le cinéma ressasse mais qui cette fois s’appuie sur des codes inédits : ceux d’une gamine de dix ans qui apprend les rudiments de la boxe avec son frère. En découvrant ce qu’elle considère comme une variante de son activité, le drill (mélange de hip hop et d’évolutions de majorettes) Toni gravit un nouvel échelon dans son apprentissage de la vie. Elle est jouée par Royalty Hightower, de la graine de star en puissance que la réalisatrice filme en toute quiétude, à son image, à son rythme. Ou l’innocence dans toute sa splendeur pour un film qui n’en manque pas.

Avis bonus Tout savoir sur le drill, la manière dont fonctionne l’association qui permet aux filles de pratiquer leur activité et un portrait de la jeune héroïne, ces suppléments donnent encore beaucoup de pêche à un film qui n’en manque pas.

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