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« Le rire de ma mère » de Colombe Savignac et Pascal Ralite. Critique cinéma-dvd

Synopsis: Bousculé depuis que ses parents sont séparés, Adrien, timide, partage son temps entre son père et sa mère. Une douloureuse vérité va tout changer, pour lui, et toute sa famille. Il tente d’intégrer une troupe de théâtre pour se rapprocher d’une jeune fille dont il est tombé amoureux.

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "Le Rire de ma mère"
De : Colombe Savignac, Pascal Ralite
Avec : Suzanne Clément, Pascal Demolon, Sabrina Seyvecou, Igor Van Dessel, Mathis Bour
Sortie le : 22 mai 2018
Distribution : Orange Studio
Durée : 92 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD / Blu-Ray : 1
Le film

A peine quittés rubans, perruques et fanfreluches dans « L’échange des princesses » de Marc Dugain, le jeune Igor Van Dessel revient à ses contemporains et occupe joliment la place. Le voici Adrien, timide et réservé entre deux parents séparés, dont il ne sait pas trop quoi penser.

Adrien parle peu et s’exprime encore moins.

Quand sa maman tombe malade, il tait la douleur intense qui le mène à rechercher ailleurs, une autre écoute que l’oreille paternelle, sympathique chez Pascal Demolon, mais pas toujours très disponible. Il y a sa mère, bien évidemment, excentrique et fuyante dans sa muette souffrance. Ou trop exubérante et accusatrice pour ses proches. Adrien en est proche mais Marie le déroute, le désarme.

Et puis il y a Gabrielle (Sabrina Seyvecou), la nouvelle compagne de son père, une artiste tout aussi indécise sur le comportement approprié. Elle fait amie-amie avec l’ex et couve tendrement du regard le garçon à l’abandon.

Colombe Savignac et Pascal Ralite posent leur regard (plus qu’ils ne commentent) sur cette famille même pas recomposée, bancal dans son quotidien, et qui s’harmonise tant bien que mal. Ses faits et gestes, Adrien les enregistre tout aussi douloureusement avant de guetter la fuite en avant qu’il le sauverait de ce désastre tranquille.

Ce sera peut-être Elsa ( Salome Larouquie), une copine de l’école qu’il rejoint dans la troupe théâtrale où sa timidité paralyse son sentiment nouveau. Il ne peut n’y déclamer ni acclamer ce bonheur qui le fuit. Dans un univers où l’image sans dialogue ni commentaire suffit à dire la raison d’être. La mise en scène de Ralite et Savignac est comme en suspens dans ce monde ouaté où seuls les cris et la colère de Marie fracassent le bon ordonnancement.

Suzanne Clément (que je confonds encore avec Anne Dorval) est extraordinaire dans sa retenue et ses tempêtes refrénées devant un paysage paradisiaque, quelque part du côté d’Arcachon où la famille tient conseil. De grandes scènes dans un tableau sur lequel l’impressionniste a posé sa palette, laissant au temps et au mouvement du cœur, l’annonce d’une naissance, le départ d’une vie. Une peinture bien française dans un cadre apprêté. Du beau cinéma.

  • Il n’y a pas de bonus ….
A peine quittés rubans, perruques et fanfreluches dans « L’échange des princesses » de Marc Dugain, le jeune Igor Van Dessel revient à ses contemporains et occupe joliment la place. Le voici Adrien, timide et réservé entre deux parents séparés, dont il ne sait pas trop quoi penser. Adrien parle peu et s’exprime encore moins. Quand sa maman tombe malade, il tait la douleur intense qui le mène à rechercher ailleurs, une autre écoute que l’oreille paternelle, sympathique chez Pascal Demolon, mais pas toujours très disponible. Il y a sa mère, bien évidemment, excentrique et fuyante dans sa muette souffrance. Ou trop…
Le film

Je ne sais ce qui se cache derrière un tel film, plein de retenue et tellement plein d’envie pour retenir cet ami, cette mère, qui s’en va et le fait savoir dans un silence ou un sourire. A la fois minimaliste (peu de dialogues, de commentaires, des images qui parlent) et impressionniste, la peinture de Colombe Savignac et Pascal Ralite renvoie au beau et à la contemplation dans la dérive d’un jeune garçon ballotté par la maladie de sa mère. Son père vit avec une autre compagne, mais l’entente parait plutôt cordiale si ce n’était cette réserve, cette timidité de la part d’un presque ado encore enfant dans les bras de sa maman souffrante. Suzanne Clément est extraordinaire dans sa retenue et ses tempêtes réfrénées, laissant au temps et au mouvement du cœur, l’annonce d’une naissance, le départ d’une vie. Une peinture bien française dans un cadre apprêté. Du beau cinéma

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