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« Paulina » de Santiago Mitre. Critique cinéma

Synopsis: Paulina, 28 ans, renonce à une brillante carrière d’avocate pour se consacrer à l’enseignement dans une région défavorisée d'Argentine. Confrontée à un environnement hostile, elle s’accroche à sa mission pédagogique, seule garante à ses yeux d’un réel engagement politique. Peu de temps après, elle est violemment agressée par une bande de jeunes. Certains d’entre eux sont ses élèves. En dépit de l’ampleur du traumatisme et de l'incompréhension de son entourage, Paulina veut rester fidèle à son idéal social.

La fiche du film

Le film : "Paulina"
De : Santiago Mitre
Avec : Dolores Fonzi, Oscar Martinez
Sortie le : 13/04/2016
Distribution : Ad Vitam
Durée : 103 Minutes
Genre : Thriller, Drame
Type : Long-métrage
Le film

Le destin d’une femme. Paulina est promis à un bel avenir dans la magistrature, où son père œuvre avec une conscience sociale et politique respectée par tous. Une constance dont Paulina s’inspire et qui lui sert toujours de repères. Au point de mettre ses idées en pratique, sur le terrain.

L’étudiante abandonne son avenir rayonnant pour un village reculé où elle va enseigner. Au grand dam de son père (Oscar Martinez, très bien) qui ne comprend rien à sa détermination qui devient de l’obstination. Voire une obsession.

Toute une empreinte forgée par cette éducation qu’elle entend appliquer coûte que coûte, au prix même de sa chair à laquelle s’attaquera une bande de mauvais garçons. Mais Paulina n’abandonnera jamais ce qu’elle considère comme une mission, encore plus devant l’adversité et l’incompréhension de ses proches.

Santiago Mitre nous parle d’un engagement total qu’il filme comme à contre-temps. Le jour décante les problèmes, mais le mal est fait et si méprise il y a, plus rien ne changera la donne. Face à la frustration de ces jeunes repliés sur eux-mêmes, la rancœur, la vengeance n’apportent aucune solution, encore moins de remède.

C’est le point de vue de la jeune femme, un regard humaniste qu’elle pensait être celui de ses amis.

Paulina, l’idéaliste voit ses convictions bannies par un drame dont elle  porte à jamais la trace. Ultime et terrible décision, telle la pierre d’achoppement d’un édifice où les illusions s’écroulent de la même marnière. Mais Paulina entend continuer son combat. En totale indépendance dit-elle. « Avec les pauvres on ne cherche pas la vérité, mais des coupables ».

Est-elle la victime de son entêtement, ou l’héroïne d’une histoire universelle à laquelle elle souhaite contribuer coûte que coûte ? Le fruit d’une réalité que l’on ne peut comprendre comme elle dit à son père effondré ? Le réalisateur, toujours très attentif aux échos de sa mise en scène laisse le spectateur un peu sur le bord de la route, en attente du passage de cette croisade messianique que mène une jeune femme extraordinaire. Dolores Fonzi, l’est tout autant.

Le destin d’une femme. Paulina est promis à un bel avenir dans la magistrature, où son père œuvre avec une conscience sociale et politique respectée par tous. Une constance dont Paulina s’inspire et qui lui sert toujours de repères. Au point de mettre ses idées en pratique, sur le terrain. L’étudiante abandonne son avenir rayonnant pour un village reculé où elle va enseigner. Au grand dam de son père (Oscar Martinez, très bien) qui ne comprend rien à sa détermination qui devient de l’obstination. Voire une obsession. Toute une empreinte forgée par cette éducation qu’elle entend appliquer coûte que coûte,…
Le film

Quand tout lui sourit, Paulina tourne les talons, et s’enfonce dans ce coin reculé d’Argentine où elle va enseigner à une population défavorisée. Un altruisme cultivé dans une ambiance familiale et mis en pratique pour accorder pleinement ses idées avec ses actes. Une démarche que ne comprend pas vraiment son père qui va totalement halluciner le jour où, victime d’une agression, elle décide d’en assumer elle-même les conséquences. Paulina croit en l’homme, au point de s’entêter farouchement dans la voie qu’elle a choisie. Dolores Fonzi est tout à fait crédible dans l’interprétation de ce personnage extraordinaire que filme avec une constance réservée, un cinéaste sous influence, lui aussi. La complémentarité entre les deux fournit une vision exemplaire, peut-être un peu idyllique, de ce que pourrait être l’homme pour l’homme. Vous avez dit altruiste ?

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