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« Les opportunistes » de Paolo Virzi. Critique DVD

Synopsis: Près du Lac de Côme en Italie. Les familles de la richissime Carla Bernaschi et de Dino Ossola, agent immobilier au bord de la faillite, sont liées par une même obsession : l'argent. Un accident la veille de Noël va brutalement changer leurs destins.

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "Les Opportunistes"
De : Paolo Virzi
Avec : Valeria Bruni-Tedeschi, Fabrizio Bentivoglio, Valeria Golino
Sortie le : 07 avril 2015
Distribution : BAC Films
Durée : 109 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD / Blu-Ray : 1
Le film
Les bonus

Le regard du réalisateur est méchant, parfois sans retenue, peu d’équivoque. Le paysage est celui de l’Italie, enchanteur. Entre les deux, le contraste saisissant d’un pays qui n’est plus qu’une façade et qu’un accident de la circulation va sortir de sa léthargie. Un prétexte avec un ressort dramatique assez fort (la fuite du chauffeur) et des conséquences incalculables.

Un prétexte, seulement, pour dire l’état d’une civilisation peu sympathique, derrière ses sourires et l’avenant d’une société moribonde. L’argent régente la vie de ceux qui en possèdent et qui, effet boule de neige, répercutent sur les moins nantis le salaire de leur disgrâce. C’est tout l’intérêt de vivre de Carla Bernaschi : il mise sur la faillite de son pays. S’il s’écroule, il va devenir encore plus riche.

Un petit jeu auquel se joint le père de Serena, la petite amie du fils Bernaschi. Ce parvenu royal qui ne pense qu’au fric est à lui seul « le » personnage.

Ils avaient misé sur la chute de la bourse , la faillite des petits porteurs,ça s'arrose !
Ils ont misé sur la chute de la bourse , la faillite des petits porteurs,ça s’arrose !

Paolo Virzi en fait un portrait décapant,  bouffon, ignoble, ridicule de bassesse et pitoyable, qui s’enfonce un peu plus quand il pense sortir la tête de l’eau. Goujat, incorrect, une tête à claques que le malheureux Fabrizio Bentivoglio incarne avec un aplomb formidable. Pas la moindre caricature.

L’interprétation sans faille des comédiens de cette méchante farce est l’un des atouts du réalisateur (Valeria Golino  – Valeria Bruni Tedeschi  – Fabrizio Gifuni …). Son petit plus : la même scène multipliée sous des angles différents . Le procédé, classique, mais toujours plaisant, maintient le suspense avec une relative clairvoyance. Des séquences qui n’avaient fait  que passer, redécouvertes de l’intérieur, sous un éclairage nouveau, mais jamais définitif. Des bribes d’une histoire qui autopsie les raisons plus que l’accident lui-même, qui dissèque avec acharnement ses conséquences.

Pris au collet, dans la même impasse que les protagonistes de cette aventure peu banale, et pourtant si réaliste. L’Italie, désormais privée de Berlusconi, va-t-elle s’en remettre ?

Les suppléments

  • Deux scènes coupées. Dans un restaurant au bord du lac de Côme, le père et sa fille : discussions toujours aussi tendues, et effectivement redondant avec tout ce que l’on a suivi dans le film.
  • Clip « I’m sorry » de The Jackie O’s Farm. Avec les images du film, personnellement ça ne me fait pas grand chose.
Le regard du réalisateur est méchant, parfois sans retenue, peu d’équivoque. Le paysage est celui de l’Italie, enchanteur. Entre les deux, le contraste saisissant d’un pays qui n’est plus qu’une façade et qu’un accident de la circulation va sortir de sa léthargie. Un prétexte avec un ressort dramatique assez fort (la fuite du chauffeur) et des conséquences incalculables. Un prétexte, seulement, pour dire l’état d’une civilisation peu sympathique, derrière ses sourires et l’avenant d’une société moribonde. L’argent régente la vie de ceux qui en possèdent et qui, effet boule de neige, répercutent sur les moins nantis le salaire de leur…

Review Overview

Le film
Les bonus

Un clan qui pense pouvoir tout obtenir par l’argent, la réputation familiale, l’influence. L’échec n’est pas de mise, surtout quand un événement incroyable va venir bousculer l’édifice déjà si fragile de la famille. C’est l’Italie en 2010, la fin de l’ère Berlusconi et peut-être le sauve qui peut des financiers qui vont miser sur la défaite de leur pays. A travers le récit d’un accident de la circulation et d’un délit de fuite, Paolo Virzi brosse le tableau d’une société cupide et sans frein, prête à écraser le voisin pour mieux satisfaire ses besoins. Ca vous semble déjà vu et pourtant la manière de conduire les opérations, ici ,mérite que l’on reprenne encore quelques cours.

Avis bonus Deux scènes coupées, un clip, c'est quand même faiblard

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