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« Le Prix du succès » de Teddy Lussi-Modeste. Critique cinéma

Synopsis: Brahim est un humoriste en pleine ascension. Sa réussite, il la doit à lui-même et à l'amour qu'il porte à Linda. Bon fils, il soutient les siens depuis toujours. Mais pour durer, Brahim doit sacrifier son grand frère, manager incontrôlable. Si l'échec peut coûter cher, Brahim va payer un tribut encore plus lourd au succès.

La fiche du film

Le film : "Le Prix du succès"
De : Teddy Lussi-Modeste
Avec : Tahar Rahim, Roschdy Zem
Sortie le : 30/08/2017
Distribution : Ad Vitam
Durée : 92 Minutes
Genre : Comédie dramatique
Type : Long-métrage
Le film

Deux frères associés en arrivent à se détester. Le premier a pris toute la lumière reléguant le second -pourtant complice et partenaire-dans l’ombre fratricide. Ce sujet brûlant et douloureux prend pour décor le monde du show-biz. Brahim est l’artiste en réussite, Mourad son manager d’occasion.

Tout milieu (économique, social, sportif…) focalise ce genre d’histoire peu banale. Celui du spectacle aussi sauf que cette fois l’environnement ne me parait pas propice aux états d’âme de la fratrie.

Ceux de Mourad s’affichent sans détour sur le regard et les agissements d’un personnage totalement identifié par le jeu de Roschdy Zem. Le méchant a peut-être le beau rôle. Sa colère et sa révolte n’en sont que profitables face aux absences de son « alter ego » déjà rangé des affaires et soucieux de son image publique.

Cette réserve rejaillit sur le jeu de Tahar Rahim annihilé par un propos sans répondant ni conviction. Beaucoup trop effacé. Il y manque le culot, à l’image de la réalisation bien souffreteuse pour donner le poids dramatique nécessaire à cette tragédie familiale. Pour rentrer dans la chair et forcer les sentiments.

Le clan de la vedette, entre représentation parentale et faune artistique, observe plus qu’il n’agit sur les atermoiements de ce duo qui va éclater violemment et comparaître enfin pour ce qu’il est devant la caméra de Teddy Lussi-Modeste. Un instant de vérité où le déchirement fraternel rejaillit comme une nature première dans l’histoire d’une famille qui n’a semble-t-il jamais réussi sa reconversion.

C’est aussi en filigrane l’autre sujet de ce film ballotté entre sa culture originelle et la fascination d’un milieu de paillettes. Il est difficile d’y retrouver les siens et de reconnaître Maïwenn dans son interprétation gauche, hésitante. Son personnage est vraiment mal défini.

Comme si les intentions de Lussi-Modeste s’étaient substituées aux chapitres d’un scénario en friche. Dans l’histoire, Grégoire Colin stupéfiant dans son petit rôle d’agent artistique fait une pichenette sympathique au casting. Il faut bien s’amuser un peu …

Deux frères associés en arrivent à se détester. Le premier a pris toute la lumière reléguant le second -pourtant complice et partenaire-dans l’ombre fratricide. Ce sujet brûlant et douloureux prend pour décor le monde du show-biz. Brahim est l’artiste en réussite, Mourad son manager d’occasion. Tout milieu (économique, social, sportif…) focalise ce genre d’histoire peu banale. Celui du spectacle aussi sauf que cette fois l’environnement ne me parait pas propice aux états d’âme de la fratrie. Ceux de Mourad s’affichent sans détour sur le regard et les agissements d’un personnage totalement identifié par le jeu de Roschdy Zem. Le méchant…
Le film

Caïn n’a pas inventé Abel, et Lussi-Modeste les retrouve sans véritablement insuffler à cette haine ancestrale un peu de nouveauté contemporaine. Bien que le milieu du show biz serve de décor à la confrontation entre les deux frères, on tombe vite dans des schémas formatés qui interdisent aux acteurs une interprétation franche et parlante. Seul Roschdy Zem le frangin pas gentil qui pense être à l’origine du succès de son frère réussit son personnage de manager miteux. On a connu Tahar Tahim plus engagé, voire plus inspiré par ses rôles, prisonnier cette fois d’un système scénique tout aussi peu évocateur du monde et de la culture qu’il entend nous révéler. Il est difficile d’y retrouver les siens et de reconnaître par exemple Maïwenn dans son interprétation gauche, hésitante. Comme si les intentions de Lussi-Modeste s’étaient substituées aux chapitres d’un scénario en friche.

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