Accueil » A la une » « Kennedy » par Jim Goddard. Critique dvd

« Kennedy » par Jim Goddard. Critique dvd

Synopsis: L'invasion de la Baie des Cochons, la montée du racisme, la crise des missiles, la conquête de l’espace, ces pages de l’Histoire américaine ont été tournées pour cette série il y a 34 ans. Elles se rapportent à la présidence de John Kennedy qui s’achèvera lâchement par son assassinat à Dallas en novembre 1963.

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "Kennedy [Édition Limitée]"
De : Jim Goddard
Avec : Martin Sheen, John Shea
Sortie le : 25 janvier 2017
Distribution : Elephant Films
Durée : 282 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD / Blu-Ray : 4
La série
Les bonus

Un président en 2017, un film début février de cette même année, sur la femme d’un ancien président, il n’en faut pas plus à nos amis yankees pour ressortir des tiroirs les vieilles histoires de l’oncle Tom. Celles d’une Amérique éternelle qui n’en finit pas de se raconter avec plus ou moins de bonheur.

Sur le clan Kennedy on a déjà donné. La série réalisée il y a 34 ans par Jim Goddard apparaît aujourd’hui un brin surexposée.On s’enlise dans La Baie des Cochons où le dossier cubain n’en finit pas de rebondir. L’élection du président provoque des discussions interminables. Le moindre discours est sujet à rallonge…

Les propos que l’on y tient demeurent cependant rivés à la grande Histoire. Une fois le décalage assumé, son survol est agréable, voir instructif…

Martin Sheen, excellent en Kennedy, révèle très bien les facettes de son personnage sous des aspects parfois inattendus, tout aussi surprenants que ceux de son épouse. Loin des préoccupations géo-politiques, Jacky (Blair Brown, parfaite) ouvre les portes de sa grande maison, où elle broie du noir. Sa vie privée ne l’est plus, les contraintes du pouvoir, les obligations lui pèsent. Loin d’un poisson dans l’eau où flottent il est vrai de nombreux cadavres et des rumeurs sentimentales nauséabondes.

Le terrible Hoover, directeur du FBI en est souvent la cause. Jim Goddard ne le porte pas dans son cœur. Il accentue son trait ignoble et malfaisant en confiant le personnage à Vincent Gardenia, qui en fait peut-être un peu trop. Mais quand on n’aime pas on ne compte pas.

C’est un peu la pierre angulaire de cette saga familiale que le cinéaste ausculte avec cette passion que transmet le patriarche à tout son petit clan. Il est marrant de le voir encore tirer les ficelles sans que personne n’y trouve rien à redire. Malgré certains dossiers hyper sensibles. La ségrégation en point de mire.

Le réalisateur en rapporte des scènes atroces, des lynchages, des mises à feu. Elles demeurent cruelles, indignes et fortes, pour ces « voyageurs de la liberté » dilapidés sous les yeux de la police. Martin Luther King est dans la rue, mais rien n’y fait. La lutte ne fait que commencer alors que trois coups de feu résonnent sur un boulevard à Dallas. JFK fut le plus jeune Président des Etats-Unis, mais aussi le plus jeune à mourir en cours de mandat. Arrêt définitif sur l’image.

LES SUPPLEMENTS

  • « L’assassinat du président Kennedy » (45 mn) . La série sur termine sur l’attentat de Dallas, mais contrairement à bien des chapitres, ce volet prend peu de place. Peut-être en raison de cet excellent documentaire très exhaustif. A travers le témoignage des journalistes on revit surtout l’après, la manière dont les journaux ont pu travailler, l’enquête des policiers, le tout sur des images parfois ahurissantes.

Je ne citerais que le petit film où l’on voit les inspecteurs au sixième étage d’un immeuble dans lequel le fusil a été retrouvé. Un policier est en train de le nettoyer avec un chiffon, alors que l’on nous montre l’endroit d’où seraient partis les coups de feu … Lee Oswald, son interview dans les couloirs du commissariat, le meurtre en direct par Jack Ruby,c’est encore du grand étonnement !

Le président joue à cache-cache avec ses enfants.
  • « L’après Kennedy : l’affaire du Watergate ». En 1972 l’immeuble du Watergate du Parti démocrate à Washington est cambriolé. Richard Nixon aurait été à l’origine de cette intrusion. Ce que nous rapporte en détail ce documentaire tout aussi passionnant que le précédent.

« Ils mentaient à l’envie, et sans hésitation » dit-on de l’entourage de ce président et du président qui « ébranlera lui-même la constitution américaine ». Les débats de la commission d’enquêtes auxquels on assiste révèle alors « l’effroyable réalité ». Des témoignages là encore édifiants …

Un président en 2017, un film début février de cette même année, sur la femme d’un ancien président, il n’en faut pas plus à nos amis yankees pour ressortir des tiroirs les vieilles histoires de l’oncle Tom. Celles d’une Amérique éternelle qui n’en finit pas de se raconter avec plus ou moins de bonheur. Sur le clan Kennedy on a déjà donné. La série réalisée il y a 34 ans par Jim Goddard apparaît aujourd’hui un brin surexposée.On s’enlise dans La Baie des Cochons où le dossier cubain n’en finit pas de rebondir. L’élection du président provoque des discussions interminables. Le…
La série
Les bonus

L'invasion de la Baie des Cochons, la montée du racisme, la crise des missiles, la conquête de l’espace, ces pages de l’Histoire américaine ont été tournées pour cette série il y a 34 ans. Elles se rapportent à la présidence de John Kennedy qui s’achèvera lâchement par son assassinat à Dallas en novembre 1963. Si depuis d’autres longs métrages ou séries TV ont repris l’histoire du clan Kennedy, celle que réalise Jim Goddard, demeure encore bien agréable à voir et instructive aussi. Une saga flamboyante qui retrace la vie, les amours et la présidence d’un homme porté par un clan proche du népotisme politique. Dans le rôle-titre Martin Sheen tire malicieusement son épingle d’un jeu dans lequel le réalisateur ne se prive pas de dire tout le mal qu’il pense de J. Edgar Hoover, le chef il est vrai tant redouté du FBI.

avis bonus Deux excellents documentaires sur l’assassinat à Dallas et le Watergate

User Rating: Be the first one !

Voir aussi

« Harry Plotnick, seul contre tous » de Michael Roemer. Critique dvd ( coffret)

On referme le coffret Michael Roemer sur une fantaisie bien particulière

Laisser un commentaire