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« Mr Nice » de Bernard Rose. Critique DVD

Synopsis: À la fin des années 60, Howard Marks quitte son Pays de Galles natal pour la prestigieuse université d’Oxford, où il découvre les plaisirs des soirées psychédéliques. Pour rendre service, il s’improvise passeur de marijuana. Il y prend goût.

La fiche du DVD

Le film : "Mr. Nice"
De : Bernard Rose
Avec : Rhys Ifans, Chloe Sevigny
Sortie le : 05 octobre 2011
Distribution : TF1 Vidéo
Durée : 116 minutes
Film classé : Accord parental souhaité
Nombre de DVD : 1
Le film
Les bonus

Meilleur dvd Octobre 2011 ( 5 ème )

Une histoire vraie, comme celle de Howard Marks c’est  toute une histoire. On comprend que le cinéma s’en empare. Encore ne faut-il pas trahir le propos et surtout ce parfum de liberté qui embaume le bouquin que Marks a écrit de la façon dont il a mené sa vie. Léger, drôle, insouciant…

En adoptant ce même ton   Bernard Rose réussit un film ahurissant. Trop beau pour y croire, et pourtant l’auteur a bien vécu ses années frivoles, assez caractéristiques, de la période sixties, dite  «  peace and love ».

A l’origine, rien ne prédisposait Howard Marks à devenir un grand dealer. Elève au dessus de la mêlée, il se retrouve propulsé dans les plus grandes écoles du pays, là où la fumette a remplacé les cours magistraux. Il y goûte, rend service, accepte un petit boulot pour l’espionnage anglais, construit une filière autour de l’Ira, et l’Histoire tisse sa toile autour de ce jeune homme à qui tout réussi.

Un bon père de famille, un bon mari pour Chloë Sevigny

Je ne sais si  le rôle titre confié à Rhys Ifans  m’y fait penser, mais pour l’ambiance, et l’esprit, on est tout à fait dans la lignée de l’excellent «  Good morning, England » dans lequel le même Ifans fouette gentiment les conventions. Il est dans la peau de Marks tout aussi parfait, et l’intéressé le reconnaît. « C’est plus que de l’imitation, il s’est investi pour devenir moi. Il s’agit de lui qui joue et non de lui qui m’imite ».

Ifans porte le personnage à son plus juste trait, lui aussi imprégné de cette tonalité si particulière à cette histoire racontée à la manière d’un conte de fée, ou d’une future descente aux enfers. Les deux options sont possibles, mais jamais le réalisateur ne prend le parti d’une destinée prévisible.

Il ne porte pas non plus de jugement moral sur les activités illicites du héros et de toute cette petite famille qui nous paraît sympathique ; elle est quand même composée de dealers, de terroristes, et d’espions. La mise en scène  pose ainsi de façon très basique,  les conditions d’une vie de dilettante, où  les règles établies n’appartiennent plus à la loi. Celle-ci se rappelle pourtant au bon souvenir de  ce père de famille tranquille qui entre les naissances de ses trois  filles et les tribunaux, n’arrêtera jamais de faire la guigne à l’ordre établi. Un Mesrine, sans le sang. Un Scarface, sans la violence. Un saint homme, en quelque sorte …

David Thewlis, un membre complètement allumé de l’Ira

LES SUPPLEMENTS

  • Le making of. Plusieurs scènes de tournage, sans commentaire, dont l’ouverture dans le théâtre, qui n’est pas celle retenue pour le film. Elle  se poursuit par une interview de Rhuys Ifans et de Howard Marks, le vrai, avec les figurants. Plutôt sympathique. Un vrai making of …
  •  Rencontre avec l’équipe. Ifans évoque sa rencontre avec Howard Marks qui dit-il, sur le plateau, « était pété de rire, hystérique, il trouvait ça marrant ». Il parle aussi de sa  façon d’aborder le personnage, sa relation avec l’auteur…

Sur l’adaptation, Bernard Rose, reconnaît que  « ce qui m’a plus dans son roman, c’est la façon légère et drôle de raconter comment il faisait rentrer la marijuana par le biais de l’Ira. Howard est un accroc à l’adrénaline, il cherche l’excitation, et a eu plusieurs occasions d’arrêter, mais c’était plus fort que lui ». La façon dont le réalisateur a choisi les comédiens est aussi intéressante à entendre.

  • Rencontre avec Howard Marks. C’est malheureusement assez court, mais remarquable de pouvoir entendre le vrai personnage, parler du film. «  En gros, ce film est assez vrai. Les passages moins véridiques, ne sont pas non plus fictifs. Il s’agit de différences artistiques entre le film et le livre. J’ai eu une légère tendance à m’iconiser. »
Meilleur dvd Octobre 2011 ( 5 ème ) Une histoire vraie, comme celle de Howard Marks c’est  toute une histoire. On comprend que le cinéma s’en empare. Encore ne faut-il pas trahir le propos et surtout ce parfum de liberté qui embaume le bouquin que Marks a écrit de la façon dont il a mené sa vie. Léger, drôle, insouciant... En adoptant ce même ton   Bernard Rose réussit un film ahurissant. Trop beau pour y croire, et pourtant l’auteur a bien vécu ses années frivoles, assez caractéristiques, de la période sixties, dite  «  peace and love ». A l’origine, rien ne prédisposait Howard…

Review Overview

Le film
Les bonus

D'après une histoire vraie, racontée dans un bouquin d'une façon plutôt légère et rapportée de la même manière dans un film qui malgré le sujet ( le trafic de drogue ) conserve un ton très original. Au début j'étais assez perplexe, mais la prestation de Rhuys Ifans m'a vite entraîné dans ce récit incroyable. Un excellent moment de cinéma.

Avis Bonus : Un vrai making of, sans commentaire, des interviews plutôt convenues , mais la découverte du vrai personnage est encore un atout de ces suppléments .

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