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« Battleship Island » de Ryoo Seung-wan. Critique Blu-ray

Synopsis: Interdit aux moins de 12 ans Pendant la Seconde Guerre mondiale, plusieurs centaines de Coréens sont emmenés de force sur l’île d’Hashima par les forces coloniales japonaises. L’île est un camp de travail où les prisonniers sont envoyés à la mine. Un résistant infiltré sur l’île élabore un plan d’évasion géant, afin sauver le plus grand nombre de prisonniers possible...

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "Battleship Island "
De : Seung-Wan Ryu
Avec : Joong-Ki Song, Su-An Kim, Jung-Min Hwang
Sortie le : 18 juillet /201
Distribution : Metropolitan Video
Durée : 132 minutes
Film classé :
Nombre de DVD / Blu-Ray : 0
le film
Les bonus

Je vais passer pour un bêta de première en relevant dans la filmographie coréenne une énième production à peine compréhensible pour un spectateur occidental.

L’histoire à l’origine est pourtant sans faille et méritoire dans ce qu’elle révèle sur la seconde guerre mondiale au large du Japon .Des Coréens sont amenés de force sur l’île de Hashima, à quelques encablures de Nagasaki  pour travailler dans une mine creusée 1.000 mètres au-dessous du niveau de la mer. Température ambiante : 45 degrés !…

Les femmes jugées saines sont mises au service des officiers…

Un travail énorme sur les décors pour un réalisme saisissant…

On assure que tout ce petit monde sera bien traité, même si leur maigre paie servira surtout à rembourser les frais qu’ils occasionnent. Comme par exemple, ce transport en bateau qui les conduira jusque sur l’île. Plus que de l’ironie, un état d’esprit détestable, inhumain, pour cette population traitée comme des bêtes. Conditions de travail extrêmes, logements insalubres, nourriture maigrelette…

Dans cet enfer créé par les hommes ,  Ryoo Seug-wan braque son projecteur sur quelques figures emblématiques dont ce clarinettiste qui fera tout pour sauver sa peau et celle de sa fille ( la musique, un excellent viatique ) et cet homme infiltré pour libérer un vieux résistant qui au cœur de la fournaise a repris les choses en main. On le respecte, on le craint.

Sur ce canevas  le réalisateur brode un furieux spectacle de déchaînements et de haines . Le rythme assez bancal ne facilite pas forcément la compréhension d’événements qui se superposent plus qu’ils ne se succèdent ( un montage particulier, pourquoi pas ! ) aux actions démonstratives, voire très appuyées.

Plus de deux heures de ce régime et l’embrigadement des personnages devient réellement insupportable. Après l’échec d’une nouvelle tentative d’évasion et la découverte de documents compromettants, la révélation d’un traître ne relance même pas l’intérêt du film qui poursuit son entreprise de destruction des hommes et des images.

Ce qui produit un final épique et grandiose, qui ne sauve en rien une œuvre probablement très marquée par le continent qui l’a vu naître.

LES SUPPLEMENTS

  •  Interview du réalisateur Ryoo Seung-wan ( 8 mn ). « Je voulais montrer de façon réaliste comment les gens peuvent vivre un tel enfer, mais j’ai compris à travers mes rencontres, mes recherches que les êtres humains trouvaient toujours des solutions même dans les moments les plus extrêmes, ce qui est un aspect magnanime de l’homme ».

« Une description réaliste nous a permis de trouver un ton naturel et de ne pas faire un film de genre ».

Ryoo Seung-wan  évoque une version producteur à laquelle il a donné son accord, et sa version director’s cut où «  mon intention est plus mise en avant ». La première version cherche à «  montrer l’histoire à un grand public, de façon plus accessible , la seconde présente des images plus riches et plus profondes, elle met en avant un côté plus sombre, elle pousse les spectateurs à faire face à la situation infernale de cet endroit ».

Le réalisateur avec la petite fille du clarinettiste. Une artiste elle aussi dont le talent est au service du directeur du camp.
  • Making of ( 9 mn ). Il s’agit en fait d’une suite de commentaire des membres de l’équipe qui se renvoient la balle des compliments. A l’exception de quelques vérités bonnes à souligner.

« Le stress émotionnel était plus dur que la pression physique , je ne connaissais pas cette histoire, j’ai un peu honte de mon ignorance » résume l’un des comédiens.

Je vais passer pour un bêta de première en relevant dans la filmographie coréenne une énième production à peine compréhensible pour un spectateur occidental. L’histoire à l’origine est pourtant sans faille et méritoire dans ce qu’elle révèle sur la seconde guerre mondiale au large du Japon .Des Coréens sont amenés de force sur l'île de Hashima, à quelques encablures de Nagasaki  pour travailler dans une mine creusée 1.000 mètres au-dessous du niveau de la mer. Température ambiante : 45 degrés !... Les femmes jugées saines sont mises au service des officiers... On assure que tout ce petit monde sera bien traité, même…
le film
Les bonus

Il s’agit peut-être d’une question d’identité, d’une inaptitude culturelle à saisir le style et l’esprit d’une telle réalisation autour d’un récit historique qui a le mérite d’émerger enfin à la surface de notre Histoire. Mais c’est un film qui m’a beaucoup ennuyé, et auquel je n’ai pas tout saisi… Pendant la seconde guerre mondiale, au large du Japon, des Coréens sont amenés de force sur l'île de Hashima, à quelques encablures de Nagasaki  pour travailler dans une mine creusée 1.000 mètres au-dessous du niveau de la mer. Température ambiante : 45 degrés !... Un camp de concentration faussement aménagé en camp d’internement où les résidents du lieu ( on ne les appelle pas prisonniers) sont traités comme des bêtes. Une résistance interne prépare des évasions qui chaque fois échouent. On commence à se regarder en chien de faïence, en évoquant la présence d’ un traitre… Sur ces faits réels le réalisateur organise un grand spectacle furieux et désordonné dans une mise en scène qui n’en finit pas de multiplier les actions déchaînés et d’une violence complaisante . AVIS BONUS Une rencontre avec le réalisateur qui éclaire un peu mieux les ombres de ce film, suivie d'un making of conventionnel

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