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« 45 ans  » d’Andrew Haigh. Critique cinéma

Synopsis: Kate et Geoff Mercer sont sur le point d'organiser une grande fête pour leur 45e anniversaire de mariage. Pendant ces préparatifs, une lettre bouleverse la vie du couple : le corps du premier grand amour de Geoff, disparue 50 ans auparavant dans les glaces des Alpes, vient d'être retrouvé...

La fiche du film

Le film : "45 ans"
De : Andrew Haigh
Avec : Charlotte Rampling, Tom Courtenay
Sortie le : 27/01/2016
Distribution : Ad Vitam
Durée : 95 Minutes
Genre : Drame
Type : Long-métrage
Le film

Auréolée d’un prix d’interprétation à Berlin 2015, Charlotte Rampling a bien du mérite me semble-t-il à sortir la tête de l’eau. Son partenaire de jeu, Tom Courtenay, tout aussi couronné demeure dans le même état. Celui d’une interprétation qui ne doit pas grand-chose au réalisateur Andrew Haigh. Trop de bavardages, de platitude. Il galvaude une histoire plutôt bien écrite et qui fidèlement adaptée conduirait le récit à la manière d’une grande nouvelle.

Un  couple à la retraite vit depuis des lustres dans une complicité totale. Du jour au lendemain, leur quotidien bascule dans la suspicion et la crainte. L’homme a eu il y a très  longtemps une liaison avec une femme qui sans un accident fatal serait aujourd’hui son épouse. Kate n’explose pas, mais ne comprend pas toutes ces années enfouies dans un silence suspect. La confiance et l’amour prennent la tangente.

L’embarras de l’époux confine à des aveux (mais lesquels ?) alors que rien jusque là n’avait marqué défavorablement leur relation. Il dit d’abord que c’était une très grande amie,  qu’ils n’étaient pas mariés, mais qu’ils faisaient comme si, et qu’ils y pensaient…

45 ans

L’histoire est prenante mais le réalisateur la raconte plus qu’il ne la filme .La mise en scène est peu inspirée. Le cadre (des options assez tordues) n’exprime aucun ressentiment, aucune perception de l’un et de l’autre abandonnés à de simples figures humaines. Les portraits s’en trouvent dénaturés, si ce n’est l’interprétation qu’en font les comédiens.

Alors il faut s’en tenir aux faits qui défilent comme un livre d’images, aux problèmes de l’environnement, au réchauffement climatique, les gros soucis semble-t-il du réalisateur. Si on ne peut le contredire sur ce point, on aimerait aussi un peu de réflexion sur la psychologie d’un homme enfermé pendant 45 ans  dans son secret.

Un peu plus d’attention au désordre provoqué chez l’épouse, à la veille de la célébration des noces de vermeil. La fonte des neiges révélera le corps de la malheureuse, déterrant un secret éternel. Mais les neiges ne le sont jamais et les secrets non plus. C’est ce que je retiens de ce film, c’est quand même peu…

Auréolée d’un prix d’interprétation à Berlin 2015, Charlotte Rampling a bien du mérite me semble-t-il à sortir la tête de l’eau. Son partenaire de jeu, Tom Courtenay, tout aussi couronné demeure dans le même état. Celui d’une interprétation qui ne doit pas grand-chose au réalisateur Andrew Haigh. Trop de bavardages, de platitude. Il galvaude une histoire plutôt bien écrite et qui fidèlement adaptée conduirait le récit à la manière d’une grande nouvelle. Un  couple à la retraite vit depuis des lustres dans une complicité totale. Du jour au lendemain, leur quotidien bascule dans la suspicion et la crainte. L’homme a eu il y…
Le film

L’excellente prestation de Charlotte Rampling, distinguée à Berlin avec son partenaire de jeu Tom Courtenay, n’éclipse pas la faiblesse d’une réalisation sans âme. Le sujet se prêtait semble-t-il pourtant à une autre dynamique : à la veille d’une grande fête pour leur 45e anniversaire de mariage, le corps du premier amour de Geoff, disparu 50 ans auparavant dans les glaces des Alpes, vient d’être retrouvé... L’homme en est tout bouleversé, son caractère, affecté. Sa femme est à son tour totalement désemparée par la nouvelle et les répercussions sur la vie de son mari. Elle découvre une histoire qu’elle ignorait totalement. C’est filmé avec une nonchalance, une platitude désarmante.

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