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« Voyage en Chine » de Zoltan Mayer. Critique cinéma

Synopsis: Liliane part en Chine pour la première fois de sa vie afin de rapatrier le corps de son fils, mort dans un accident. Plongée dans cette culture si lointaine, ce voyage marqué par le deuil devient un véritable voyage initiatique.

La fiche du film

Le film : "Voyage en Chine"
De : Zoltan Mayer
Avec : Yolande Moreau, Qu Jing Jing
Sortie le : 25/03/2015
Distribution : Haut et Court
Durée : 96 Minutes
Genre : Drame
Type : Long-métrage
Le film

Yolande Moreau peut cueillir des fleurs pendant des heures, on  la suit. Silencieuse dans cette campagne chinoise, perdue dans ses pensées, et dans le souvenir d’un fils «  qui aurait quand même pu faire le premier pas ». La comédienne éblouit. 

Son histoire, c’est pourtant une immense peine de cœur, le décès accidentel de cet enfant en Chine. Ils ne s’entendaient plus très bien . Lassée par les démarches administratives visant à rapatrier le corps, elle décide sans rien à dire à son époux, d’assurer les formalités, sur place . Un  voyage qu’elle s’était toujours promis de faire.

L’immersion dans l’inconnu est totale. La barrière de la langue, les caractères chinois, le caractère des chinois, avenants, souriants, mais incompréhensibles. Dans ce nouveau monde, Liliane est désemparée. Elle a perdu un fils, elle perd maintenant  ses repères .

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C’est une quête qui la guide à travers son souvenir. Un pays qui s’offre dans la compassion et la douceur champêtre où la lumière pose naturellement ses rayons sur les peines et la douleur. Il y a une osmose incroyable dans ce film, qui le rend à la fois mélancolique et attachant.

La mise en scène tient aussi à cette alchimie très fragile .Les protagonistes indistincts se noient dans les paysages d’une beauté magistrale.

Pour un premier film, Zoltan Mayer joue sur la sobriété naturelle des décors et l’allant d’un récit dramatique qui refuse le pathos et le pittoresque des lieux. Une couleur presque diaphane en émerge dans laquelle Liliane va se fondre pour vivre au cœur des villageois, leurs rites et leur quotidien. Des obsèques de cette beauté , je suis preneur.

L’actrice française est irréprochable, et la palette chinoise tout aussi talentueuse. Des petites mains, des seconds ou troisièmes rôles avec une profondeur dans le jeu, une signification dans le regard : le juste courant d’une humanité encore debout.

C’est aussi la morale du film, et la raison d’un final tout en douceur, quand Liliane s’apprête à regagner la France…

Yolande Moreau peut cueillir des fleurs pendant des heures, on  la suit. Silencieuse dans cette campagne chinoise, perdue dans ses pensées, et dans le souvenir d’un fils «  qui aurait quand même pu faire le premier pas ». La comédienne éblouit.  Son histoire, c’est pourtant une immense peine de cœur, le décès accidentel de cet enfant en Chine. Ils ne s'entendaient plus très bien . Lassée par les démarches administratives visant à rapatrier le corps, elle décide sans rien à dire à son époux, d’assurer les formalités, sur place . Un  voyage qu’elle s’était toujours promis de faire. L’immersion dans l’inconnu est totale.…

Review Overview

Le film

Il y a quête, et initiation. Mais l’un comme l’autre ne sont pas dans les attendus d’un drame qui frappe une mère : la mort de son enfant à 8.000 km de là. Zoltan Mayer qui signe là son premier film a aussi écrit le récit de manière peu conventionnelle qui voit la beauté, la douceur, la sérénité prendre le pas sur les événements. Liliane qui découvre un pays, à travers la quête des souvenirs de son fils, va se découvrir elle-même. Qui donc en France pouvait incarner ce personnage ballotté zen au milieu du malheur, sinon Yolande Moreau. Elle va vivre au cœur d’une autre réalité qui tient cette fois plus à la vie qu’aux souvenirs. Un dilemme joliment raconté par un cinéaste qui à priori ne manque pas de ressources aussi bien dans l’écriture que la mise en scène. C'est un très beau premier film.

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