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« Tout en haut du monde » de Rémi Chayé. Critique dvd

Synopsis: 1882, Saint-Pétersbourg. Sacha, jeune fille de l'aristocratie russe, a toujours été fascinée par la vie d'aventure de son grand-père, Oloukine. Explorateur renommé, concepteur d'un magnifique navire, le Davaï, il n'est jamais revenu de sa dernière expédition à la conquête du Pôle Nord. Sacha décide de partir vers le Grand Nord, sur la piste de son grand-père pour retrouver le fameux navire.

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "Tout en haut du monde"
De : Rémi Chayé
Avec : Christa Theret, Féodor Atkine
Sortie le : 07 juin 2016
Distribution : Diaphana
Durée : 78 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD / Blu-Ray : 1
Le film
Le making of
  • Prix du public au festival d’Annecy 2015.

C’est une histoire de littérature enfantine assez classique. Après avoir commis l’irréparable (en tombant dans le piège d’un ennemi de la famille) Sacha est confrontée à un monde qu’elle n’apercevait que par le prisme de son éducation aristocrate.

1860. Saint-Pétersbourg. La petite fille quitte le cocon familial pour le grand large des mers polaires où elle espère retrouver les traces de son grand-père qui n’est jamais revenu de sa dernière expédition. Oloukine était un célèbre explorateur.On approche déjà Jules Verne, mais plus près de Jack London, Sacha va découvrir la manière dont vit le peuple et comment elle doit désormais se comporter, sans domestique, ni papa, ni maman

Des aventures périlleuses, forcément périlleuses se profilent à l’horizon. Le réalisateur Rémi Chayé le charge de rebondissements aussi attendrissants que prévisibles. Le coup de crayon qui met en scène ces aventures épiques est tout aussi volontaire, franc de la plume. Il accompagne bien le mouvement.

Sacha passe tour à tour d’une auberge d’abord hostile, aux rudoiements des marins pour qui la présence d’une fillette est totalement inconcevable dans leur univers. Elle réussira malgré tout à imposer son point de vue technique et maritime à des vieux loups de mer, son courage et son abnégation couronnant une volonté sans faille. Une dynamique qui rejaillit sur l’animation du scénario qui sans bouleverser la littérature de genre lui confère une touche de couleur originale. Une dominante brun auburn déclinée sur un camaïeu jaunâtre, à l’image des affiches publicitaires américaines vantant les voyages au long cours dans les années 1950.

Ce que révèle l’un des chapitres proposés en bonus. Une immersion dans les studios de réalisation, de l’ébauche graphite à l’enregistrement des voix. Un plaisir supplémentaire.

LE SUPPLEMENT

  • Making of (37.32 mn). C’est à  partir d’un vrai bateau « La Recouvrance » et des voyages en mer que les dessins ont été esquissés. Le son, en prise directe… 90.000 dessins, un dessin toutes les vingt cinquièmes de seconde

On voit son évolution, qui de sommaire devient bien évidemment définitif. Mais contrairement au schéma classique du cinéma « on monte avant de tourner, entre le story board et le travail d’animation ».

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On a le droit à des scènes coupées, dont une avec une baleine. Puis une longue séquence : l’enregistrement des voix. Pas aussi facile qu’on pourrait l’imaginer, il faut avoir le ton et le profil du personnage, sous l’œil et plutôt l’oreille de Viviane Ludwig, directrice artistique des voix.

Elles sont enregistrées avant la construction du film ce qui permet aux opérateurs d’avoir en tête le son des personnages qu’ils dessinent.

«  On n’a pas d’image, on n’a pas de dessin, un texte seulement, il faut tout de suite trouver le ton, le sentiment, la situation, l’humeur ce qui est bien différent d’une répétition de théâtre. Mais c’est agréable, on peut imaginer d’avantage, contrairement quand vous avez une image devant vous ».

L’étude des caractères des personnages et leur traduction sur l’écran nous sont expliquées dans le détail avec la mise en couleur tout aussi passionnante à suivre. Des à-plats très saturés de couleurs très fortes, les affiches américaines des années 50 vantant les voyages au grand large.

Prix du public au festival d’Annecy 2015. C’est une histoire de littérature enfantine assez classique. Après avoir commis l’irréparable (en tombant dans le piège d’un ennemi de la famille) Sacha est confrontée à un monde qu’elle n’apercevait que par le prisme de son éducation aristocrate. 1860. Saint-Pétersbourg. La petite fille quitte le cocon familial pour le grand large des mers polaires où elle espère retrouver les traces de son grand-père qui n’est jamais revenu de sa dernière expédition. Oloukine était un célèbre explorateur.On approche déjà Jules Verne, mais plus près de Jack London, Sacha va découvrir la manière dont vit…
Le film
Le making of

Honoré par le prix du public au festival d’Annecy l’an dernier, ce film d’animation s’inscrit dans une lignée de réalisations tricolores qui derrière une formulation technique assez classique, mais brillante, confère à l’image et à sa mise en mouvement une dynamique constante, un récit haletant très formaté par les codes d’une littérature enfantine élémentaire. Ca ne révolutionne absolument pas le genre, mais le naturalisme ambiant lié au réalisme des situations (la vie sur le bateau, le trois-mâts pris dans les glaces …) forgent une identité originale sur un sujet qui à priori ne l’était pas.

Avis bonus Une immersion fantastique dans les studios de réalisation.

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