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Katharine Hepburn

La rebelle d’Hollywood Dotée d’un tempérament frondeur et d’une beauté atypique, Katharine Hepburn n’a jamais correspondu aux canons hollywoodiens. Elle n’en est pas moins reconnue comme l’une des meilleures actrices de la légende de l’usine à rêves avec « Sylvia Scarlett », « L’Impossible Monsieur Bébé », « Indiscrétions », « La Femme de l’année », « African Queen » et « Soudain l’été dernier ». Douze fois nommée aux Oscars, quatre fois lauréate, Katharine Hepburn a rarement daigné assister à la prestigieuse cérémonie. Une parfaite illustration des relations que cette actrice au caractère bien trempé a toujours entretenues avec Hollywood. Tout comme son mépris pour la dictature du glamour qui l’a…

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  • La rebelle d’Hollywood

Dotée d’un tempérament frondeur et d’une beauté atypique, Katharine Hepburn n’a jamais correspondu aux canons hollywoodiens. Elle n’en est pas moins reconnue comme l’une des meilleures actrices de la légende de l’usine à rêves avec « Sylvia Scarlett », « L’Impossible Monsieur Bébé », « Indiscrétions », « La Femme de l’année », « African Queen » et « Soudain l’été dernier ».

Douze fois nommée aux Oscars, quatre fois lauréate, Katharine Hepburn a rarement daigné assister à la prestigieuse cérémonie. Une parfaite illustration des relations que cette actrice au caractère bien trempé a toujours entretenues avec Hollywood. Tout comme son mépris pour la dictature du glamour qui l’a poussée dès les années 30 à s’afficher à la ville sans maquillage et en pantalon .

« Si vous respectez toutes les règles, vous manquez tout le plaisir » aimait-elle à dire, illustrant ce principe en menant une vie sentimentale bien remplie, notamment par une idylle passionnée avec le milliardaire Howard Hughes, et surtout une longue relation adultérine avec Spencer Tracy qui fit scandale en son temps avant d’apparaître aujourd’hui comme l’une des romances les plus émouvantes des coulisses d’Hollywood.

Son entrée dans le cinéma, elle la doit au grand producteur David O. Selznick qui voit en elle une rivale potentielle de Greta Garbo. Un flair qui s’avère d’autant plus fructueux qu’au-delà de son charisme, de son intelligence et de son androgynie qui chassent effectivement sur les terres de Garbo, elle apporte une nouvelle image de la femme, indépendante et impertinente, qui s’oppose aux stéréotypes de l’époque diversement incarnés par des stars comme Mae West, Marlene Dietrich ou Jean Harlow.

Dès ses premiers films, dont Morning Glory, elle impose un nouveau style de jeu, plus direct et moins affecté. Elle bouscule aussi les canons de la beauté en incarnant dans « Sylvia Scarlett », de George Cukor, un véritable garçon manqué. Malheureusement, ce film devenu un classique, tout comme L’impossible Monsieur Bébé, fleuron de la comédie loufoque signée Howard Hawks, sont des flops à leur sortie, ainsi que d’autres tentatives dont l’excellent Marie Stuart, ce qui vaut à l’actrice le surnom de « poison du box-office ».

Alors qu’elle vient de signer un contrat assorti du privilège de pouvoir choisir ses partenaires, elle ne craint pas en plein maccarthysme de dénoncer la chasse aux sorcières qui sévit à Hollywood. Puis elle traverse tranquillement ces années troublées en tournant avec les plus grands cinéastes dont John Huston pour le mythique « African Queen », aux côtés d’Humphrey Bogart, en 1951.

Elia Kazan et Spencer Tracy, autour de la belle

Huit ans plus tard, celle que l’on surnomme « The Great Kate » atteint un autre sommet de sa carrière avec « Soudain l’été dernier », de Joseph L. Mankiewicz, aux côtés d’Elizabeth Taylor et Montgomery Clift. Plus tard, à l’âge de cinquante ans, l’immense succès qu’elle connaît avec « Devine qui vient dîner ? » ne suffit malheureusement pas à la consoler de la mort de Spencer Tracy. Elle n’en conservera pas moins sa légendaire énergie pour tourner jusqu’à l’âge de 85 ans avant de disparaître onze ans après, exauçant sur le tard le vœu qu’elle avait émis un jour par boutade : « J’aimerais bien mourir pour ne plus avoir à donner d’interviews ».

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