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Burton, Eastwood, Allen… survol du cinéma américain

Synopsis: De Burton à Spielberg, de Scorsese à Woody Allen, TCM revisite le mythe américain pendant tout le mois de marsvec parfois des interviews inédites des intéressés. Intéressant

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "Tim Burton - L-intégrale (17 films)"
De : Tim Burton
Avec :
Sortie le : 30 octobre 2013
Distribution : Warner Bros.
Durée : 1750 minutes
Film classé : 12 ans et plus
Nombre de DVD / Blu-Ray : 17
  • Tim Burton : Le fantastique poétique
    Ses influences ? Les livres de Poe, le cinéma expressionniste, les films fantastiques de la Hammer, les séries B de la S.F.. L’originalité de Tim Burton vient de ce qui l’a terrorisé enfant ; d’une littérature et d’un cinéma de genre dont il se sert pour créer un univers entre rêve et cauchemar. Chez lui, le réalisme n’a pas sa place, Burton lui préfère l’onirisme et la poésie.

Ses personnages sont devenu des icônes du cinéma : Pee-Wee, Beetlejuice, Edward aux Mains d’argent, Sweeny Todd et même Ed Wood considéré comme le pire réalisateur de l’Histoire du cinéma que Burton croque avec tendresse.

Il met en scène le premier volet de la série « Batman » et fait une suite, Batman : le défi (1992)

« Big Eyes » ( 2014)

 

  • Clint Eastwood : Une légende, déjà
    Qui aurait pu imaginer que le pistolero de « Pour une poignée de dollars » devienne l’un des maîtres du 7e art ? Depuis sa première réalisation (« Un frisson dans la nuit » 1971), Eastwood surprend. Un biopic jazz de référence (« Bird »), un mélo, poignant, « Sur la route de Madison »…

Alternant sujet personnel et film de genre, l’Américain reste fidèle à un credo hérité d’Howard Hawks : filmer toujours à hauteur d’homme. Chez lui, la qualité de l’histoire reste l’élément primordial d’un cinéma qui tire de l’académisme hollywoodien sa propre modernité.

Son premier film " Un frisson dans la nuit" avec Jessica Walter
Son premier film  » Un frisson dans la nuit » avec Jessica Walter

« L’Homme des Hautes Plaines » est un western influencé par Sergio Leone. Mais Eastwood crée déjà son univers. Cette parabole sur le pouvoir distille un climat fantastique quasi inédit dans le genre : qui est donc ce vengeur sans nom ? La version française nous dit : le frère de la victime. La version originale est nettement plus ambiguë. A l’image de Mr Eastwood..

 

  • Ethan et Joel Coen : Deux frères, et plus encore
    Un réalisateur à deux têtes,  depuis 25 ans ! Palme d’or (« Barton Fink »), Oscars (« No Country for the Old men »), tout leur réussit. Leur cinéma est ironique, jouissif, haut en couleur, souvent proche du cartoon et toujours peuplé de personnages frapadingues.

Ils revisitent  allégrement le film de gangsters (« Miller’s crossing ») ou le film noir (« The Barber »). Prenez « Fargo. » Le sujet y est presque commun, quoique tordu : un homme engage deux minables pour kidnapper sa femme et toucher l’argent de la rançon.

Et le résultat ne ressemble à rien de connu. Par exemple, qui d’autre que les Frères Coen auraient pu confier cette affaire de rapt à une nonchalante inspectrice enceinte ?

 

 


Woody Allen : Un comique qui rend intelligent
L’image du cinéma d’auteur aussi bien influencé par la Nouvelle Vague, Ingmar Bergman que par le stand up. Car la magie de son œuvre réside dans cette équation impossible : nous divertir sur des sujets existentiels comme le couple, le sexe, la mort ou la psychanalyse.  40 films en 40 ans.

« Anything Else » est un Woody Allen jusqu’au bout des lunettes ; une comédie dans laquelle Woody joue son meilleur numéro : un couard névrosé qui a le don de se mettre dans des situations impossibles. Le film d’un jeune homme de presque 70 ans.

 

Martin Scorsese : Mystique, violent ; fidèle
Il a pensé devenir séminariste, il est devenu le cinéaste de la violence. Fidèle à sa ville de New York, fidèle à ses sujets (la mafia revient régulièrement faire parler la poudre), fidèle à ses acteurs (il a lancé Harvey Keitel et Robert de Niro et il a fait grandir Di Caprio).

Derrière ses scénarios violents et ses affaires d’hommes bourrus se cachent des histoires de rédemption, de culpabilité, de Bien et de Mal avec entre les deux une frontière trouble. Il a d’ailleurs fait scandale avec « La Dernière tentation du Christ ».

La figure Martin Scorcese est tout sauf lisse ; tout comme son style proche à ses débuts de la crudité d’un Cassavetes pour devenir avec le temps de plus en plus baroque. L’homme est précis, minutieux et n’a pas son pareil pour décortiquer les rouages d’une société ou démythifier le rêve américain. La Palme d’or « Taxi Driver », premier succès international , est un film à la fois nerveux et contemplatif offrant à De Niro un magnifique rôle d’antihéros.

David Lynch : Un artiste visionnaire
Ceux qui l’ont découvert avec « Elephant Man » ont eu tout faux, le prenant pour un Anglais et pensant le metteur en scène talentueux mais ultra-classique. S’ils avaient vu avant « Eraserhead », le choc ! Lynch est bel et bien américain et surtout totalement déjanté.

Hermétique pour certains, génial pour d’autres, son cinéma est bel et bien l’œuvre d’un artiste visionnaire. Il aime aller au-delà des apparences, passer de l’autre côté du miroir et créer le trouble. Initialement, ce sont souvent des séries noires qui ne demanderaient pas mieux que de rester cartésiennes.

Mais Lynch abroge les règles de la réalité et tire ses scénarios du côté de l’étrange, ce qui lui vaut de triompher avec « Blue Velvet » au festival d’Avoriaz pour un film qui n’est pas fantastique.  « Mullholland Drive » est l’exemple parfait de l’art de Lynch de détourner quelques routes balisées – celle du polar, du mélo et de la mythologie d’Hollywood – pour en faire un objet filmique non identifié.


Steven Spielberg : Un wonder boy, adulte
Le champion du box-office : « Les Dents de la mer », « Les Aventuriers de l’Arche Perdue », « E.T », « Jurassic Park »…La liste n’est pas exhaustive. Spielberg a brillé aussi par sa précocité : il n’a pas 25 ans quand sort « Duel », un téléfilm à suspense finalement exploité en salles vu son étonnante qualité.

Spielberg a le sens de la mise en scène, du cadrage, du montage transformant un camion en monstre de la route. Fort de tous ses succès, il aurait pu se reposer sur ses lauriers et faire ad libitum des Jurassic 7 et des Indy 9. Mais non, l’Américain s’emballe pour de nouveaux défis ( dont un Tintin en 2011) et parie sur Dreamworks et l’animation 3D.

Il met sa notoriété au profit de vrais sujets : « La Liste de Schindler » sur la Shoah, le thriller politique « Munich ». Il y a aussi « Amistad », grand film humaniste sur l’esclavage : une œuvre historique sans concession, véritable hymne à la Liberté.

Tim Burton : Le fantastique poétique Ses influences ? Les livres de Poe, le cinéma expressionniste, les films fantastiques de la Hammer, les séries B de la S.F.. L’originalité de Tim Burton vient de ce qui l’a terrorisé enfant ; d’une littérature et d’un cinéma de genre dont il se sert pour créer un univers entre rêve et cauchemar. Chez lui, le réalisme n’a pas sa place, Burton lui préfère l’onirisme et la poésie. Ses personnages sont devenu des icônes du cinéma : Pee-Wee, Beetlejuice, Edward aux Mains d’argent, Sweeny Todd et même Ed Wood considéré comme le pire réalisateur…

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