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« Shot Caller » de Ric Roman Waugh. Critique DVD

Synopsis: Jacob Harlon, homme d'affaires à succès, père de famille épanoui tue son meilleur ami dans un accident de la route après une soirée trop arrosée. Incarcéré, il doit se soumettre aux rites de passage et devient Money, un gangster violent et sans pitié. A sa sortie, surveillé par la police, ses anciens codétenus l'obligent à commettre un dernier crime.

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "Shot Caller"
De : Ric Roman Waugh
Avec : Jon Bernthal, Holt McCallany, Nikolaj Coster-Waldau, Lake Bell, Jeffrey Donovan
Sortie le : 06 févrie 2018
Distribution : Orange Studio
Durée : 116 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD / Blu-Ray : 1
Le film

Dans le milieu carcéral cinématographique encombré, Ric Roman Waugh se faufile avec un scénario qui tient la route et des condamnés tout à fait amnistiables. Nikolaj Coster-Waldau en tête dans le rôle improbable du parfait cadre et père de famille qui du jour au lendemain se retrouve à la case prison.

Pas n’importe laquelle, la plus sécurisée, au milieu des malfrats les plus terribles. Son crime ? Un peu trop d’alcool et la mort accidentelle de son meilleur ami. Ce qui lui vaut aujourd’hui d’être une proie facile pour les requins qui grenouillent dans la prison.

Il appliquera donc le conseil de son avocat : dans ce milieu si tu ne deviens pas un guerrier, tu seras une victime.

Et c’est pourquoi sa femme ne le reconnaît pas, quelques mois plus tard, sur la vidéo d’une émeute au cœur du pénitencier. On lui avait dit de s’écarter des caméras, mais la fougue et l’instinct n’ont pas suivi. Jacob Harlmon est désormais considéré comme un dangereux récidiviste, et un homme respecté par les codétenus.

A sa sortie de prison il est devenu un truand respecté…

Pas encore le boss, mais déjà son bras droit tandis que son épouse et son gamin tentent de comprendre le cheminement d’un mari, d’un père qui à la veille de sa sortie de prison se contente d’une lettre pour tout au-revoir. Sa vie est ailleurs, au cœur de la pègre qui ne le lâchera plus, sous peine de représailles. Harlmon a compris le message et se glisse dans la peau du parfait truand à la veille de commettre un gros coup.

A ce stade, la version pénitentiaire de Nikolaj Coster-Waldau est déjà supportable. Elle va devenir intéressante. Aidé de son propre scénario, le réalisateur se fait encore plus malin et retors, à l’image de son héros qui nous empêtre dans une carambouille pas toujours facile à suivre comme le constatera Kutcher (Omari Hardwick), le flic chargé de sa probation.

Nouveau jeu du chat et de la souris quand le plus malin se prend volontairement à son propre piège dans un but encore incompréhensible aux yeux des policiers. Et de sa femme (Lake Bell) qui depuis a mis les voiles…

Arnaque, bluff ou suicide judiciaire, l’histoire nous tient en haleine jusqu’à réception de toutes les pièces du dossier. Le suspens n’est pas haletant, mais tout à fait respectable des codes du genre.

Jon Bernthal, pas franc du collier, Evan Jones pas sûr en amitié et Juan Pablo Raba ami de cellule pour la vie, en garantissent l’authenticité.

  • D’autres films sur les prisons :

« The Guard » de Peter Sattler

« Un prophète » de Jacques Audiard

« Cell 211 » de Daniel Monzon

« César doit mourir » de Paolo et Vittorio Taviani

Meilleur dvd Février 2018 ( 6 ème ) Dans le milieu carcéral cinématographique encombré, Ric Roman Waugh se faufile avec un scénario qui tient la route et des condamnés tout à fait amnistiables. Nikolaj Coster-Waldau en tête dans le rôle improbable du parfait cadre et père de famille qui du jour au lendemain se retrouve à la case prison. Pas n’importe laquelle, la plus sécurisée, au milieu des malfrats les plus terribles. Son crime ? Un peu trop d’alcool et la mort accidentelle de son meilleur ami. Ce qui lui vaut aujourd’hui d’être une proie facile pour les requins qui grenouillent…
Le film

Ce film sur l’univers pénitencier nous rappelle que les pensionnaires ne sont pas tendres et que les matons font parfois ami-ami. Une fois la leçon réentendue, le réalisateur passe aux choses sérieuses en écrivant lui-même le scénario sur lequel il imagine un personnage improbable confronté à cet univers impitoyable. Comment l’eau et le feu peuvent-ils cohabiter au cœur d’une telle fournaise quand à l’extérieur la famille du héros s’arrache les cheveux devant son attitude, et la lente évolution de sa personnalité vers la criminalité. Son forfait ? Un peu trop d’alcool et la mort accidentelle de son meilleur ami. De là à le conduire dans une prison de haute sécurité au milieu des malfrats les plus dangereux du pays… On peut se dire que la chose n’est pas possible, mais l’être humain retors et faible a encore bien des ressources à nous prodiguer en la matière. Et c’est la force de l’interprétation générale de ce film.

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« Los Delincuentes » de Rodrigo Moreno. Critique cinéma

Délinquants je veux bien, mais de la à en faire des tonnes !

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