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Sidney Lumet

Synopsis: « Un après-midi de chien », « Network », « Le Prince de New-York »… Avec une demie douzaine de chefs d’œuvre et autant de classiques (« 12 hommes en colère », « Serpico »…,) Sidney Lumet a du se contenter d’une récompense honorifique à 80 ans pour ses services rendus en faveur des scénaristes, des acteurs et du cinéma.

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "12 Hommes en colère"
De : Sidney Lumet
Avec : Henry Fonda, Lee J. Cobb
Sortie le : 07 mars /2001
Distribution : MGM / United Artists
Durée : 92 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD / Blu-Ray : 1
  • Son premier film : un coup de maître

En 1950, Sidney Lumet entre à la télévision comme assistant-réalisateur et ne met pas longtemps à diriger lui-même des épisodes de séries ou des adaptations de pièces de théâtre.« 12 hommes en colère », son premier film, succès critique et public reçoit trois nominations aux Oscars, dont celui du meilleur réalisateur.

Avec ce passionnant huis-clos  judiciaire, il offre à Henry Fonda l’un des meilleurs rôles de sa carrière et signe ce qui deviendra un des plus grands  classiques du genre.

Deux ans plus tard, le cinéaste crée à nouveau l’événement en dirigeant Marlon Brando dans « l’Homme à la peau de serpent », d’après une pièce de Tennessee Williams. En 1964 avec « Point Limite », il adapte un roman qui traite de la Guerre Froide sur le mode de la politique fiction, tout  comme le « Docteur Folamour » de Kubrick, sorti à la même époque. Malgré cette redoutable concurrence, « Point Limite » est un  succès.

Une carrière en dents de scie , mais toujours gaillard à 80 printemps
  • Des dialogues ciselés

Avec « Bye Bye Braveman », inédit en France, Sidney Lumet s’essaye par la suite pour la première fois au registre de la comédie. Dans cette petite merveille d’humour juif, l’essentiel de l’action se déroule dans une voiture qui conduit une bande  d’hommes mûrs aux funérailles d’un ami. L’occasion pour les personnages d’échanger mille considérations sur la vie, et pour Sidney Lumet d’offrir au spectateur un festival de dialogues aussi ciselés que merveilleusement interprétés.

  • Un maître du thriller

Commercialement en perte de vitesse après  différentes expérimentations, il revient à un cinéma plus direct avec « Le Gang Anderson », palpitant thriller dans lequel Sean Connery interprète un cambrioleur de haut-vol dont l’expérience est mise à l’épreuve par les redoutables progrès de la technologie de surveillance. Fort du succès du film, le cinéaste retrouve  Sean Connery pour un film très moyen« The Offence », histoire d’un interrogatoire musclé au cours duquel un flic britannique s’avère contaminé par la violence des malfrats qu’il traque.

Peter Finch, dans « Network, main basse sur la télévision »

Mais c’est avec un autre flic, celui qu’incarne Al Pacino dans « Serpico », que Sidney Lumet devient véritablement un cinéaste respecté. Outre le sujet sulfureux de la corruption policière auquel il ose s’attaquer ouvertement, le cinéaste y développe un style visuel d’un réalisme brut qui fera école par la suite. S’ensuit une période faste au cours de laquelle il triomphe notamment avec « Un après-midi de chien » et « Network »

« Le Prince de New York » reprend le thème de la corruption policière avec Treat Williams dans le rôle du flic intègre et avec un traitement visuel encore plus époustouflant « New York est une ville vraie alors que Hollywood est en toc » aime-t-il à dire, ce qui peut expliquer pourquoi malgré une demi-douzaine de chefs-d’œuvre, aucun de ses films ne lui a valu un Oscar.

A 80 ans, il signe un petit chef d’œuvre  » 7h58, ce samedi-là »

De quoi lui pardonner quelques ratages qui encombrent sa filmographie, l’un des derniers en date étant cet improbable remake du «Gloria» de John Cassavetes avec Sharon Stone reprenant le rôle culte de Gena Rowlands ! D’autant que le cinéaste s’est racheté depuis en tournant à près de 80 ans l’excellent « 7H58 ce samedi-là » avec Ethan Hawke et Philip Seymour Hoffman !

« Serpico » 1973, avec Al Pacino, John Randolph, Jack Kehoe. Un flic intègre lutte contre la corruption qui gangrène la police new-yorkaise. Soutenu du bout des doigts par les autorités , il se confie au New-York Times. D’après une histoire vraie.

« L’homme à la peau de serpent » 1960, avec Marlon Brando, Joann Woodward, Anna Magnani. Chassé de la Nouvelle-Orléans, un jeune musicien rebelle, échoue dans une bourgade du Mississippi et devient l’amant de Lady Torrance.

« Le gang Anderson » 1971 avec Sean Connery, Dyan Cannon, et Martin Balsam. Après dix ans de prison, le cambrioleur Duke Anderson reforme un gang, et organise la mise à sac de l’immeuble, mais il est surveillé par la police

« Douze hommes en colère »1957, avec Henry Fonda, Lee J. Cobb et Martin Balsam . Douze jurés doivent décider du sort d’un jeune Hispanique accusé du meurtre de son père.Pour la majorité, la sentence ne fait pas le moindre doute : la mort. Pour son premier film, il fut nommé trois fois aux Oscars mais c’est « Le Pont de la rivière Kwaï » qui rafle la mise.

 

 « A bout de course ». Runing on Empty, 1988, avec River Phoenix, Christine Lahti et Judd Hirsch. Au moment de la campagne contre la guerre du Viêt-nam, Annie et Arthur Pope, jeunes militants, ont placé une bombe dans un laboratoire qui travaille pour le Pentagone. Traqués par le FBI, ils mènent une existence de clandestins.

 « The offence » 1972, avec Sean Connery, Trevor Howard, Vivien Merchant. Flic anglais brutal voire schizophrène, le sergent Johnson poursuit un tueur pédophile. Le film avait été privé de sortie en France pour ne pas casser l’image de Sean Connery, l’impeccable James Bond,

« Le prince de New-York » 1981, avec Treat Williams, Jerry Orbach, Richard Foronjy. Un jeune officier de police des services d’élites spéciaux anti-drogue se rend compte qu’on le manipule pour faire tomber ses collègues accusés de compromission.

« Point Limite » 1964, avec Henry Fonda, Walter Matthau et Fritz Weaver .La tension de la guerre froide atteint son paroxysme quand une bombe américaine est accidentellement envoyée sur Moscou.

 « La mouette » 1968, avec James Mason, Vanessa Redgrave, Simone Signoret . La Russie à la fin du 19e siècle. Konstantin, un jeune écrivain, est amoureux de Nina, une actrice. Mais cet amour n’est pas réciproque. Constantin tue une mouette et la dépose aux pieds de Nina… Devant le refus de Nina de répondre à son amour, il se suicide. D’après Tchékhov.

« The Appointment », 1969, avec Omar Sharif, Anouk Aimée et Didi Perego. Dans les rues de Rome, Federico Fendi, est attiré par une belle jeune femme. Quelques jours plus tard, il retrouve l’inconnue qui se nomme Carla et n’est autre que la fiancée de son meilleur ami Renzo. Un jour, Carla, désemparée vient le trouver.

« Blood kin » 1970, avec James Coburn, Perry Hayes, Robert Hooks. Un homme sur le point de mourir désire perpétuer le nom de sa famille en ayant un héritier légitime.Il se marie en hâte avec une « show girl » pour éviter que l’héritage familial ne passe entre les mains de son demi-frère, un homme noir.

« Bye, bye, braverman » 1968, avec George Segal, Jack Warden, Joseph Wiseman. À la mort de Leslie Braverman, ses amis – quatre intellectuels juifs – se retrouvent lors des funérailles. Décidant de faire le voyage pour Brooklyn ensemble, ils en profitent pour parler du passé et régler certaines choses.

Voir aussi

« Bernadette » de Léa Domenach. Critique cinéma-dvd

Une autre image de Mme Chirac, le visage rayonnant de Catherine Deneuve, un film caustique et savoureux

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