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« Mine » de Fabio Guaglione et Fabio Resinaro. Critique dvd

Synopsis: Un soldat se retrouve seul dans le désert après l'échec d'une mission d'assassinat. Sur place, il doit survivre à bien des dangers, dont un terrain miné qui lui interdit maintenant tout déplacement …

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "Mine"
De : Fabio Guaglione, Fabio Resinaro
Avec : Armie Hammer, Annabelle Wallis, Geoff Bell, Tom Cullen, Juliet Aubrey
Sortie le : 08 août 2017
Durée : 102 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD / Blu-Ray : 1
Le film
Les bonus

Il y a un film qui lui ressemble « Piégé » de Yannick Saillet et de multiples références. Ça marche très bien avec  « Démineurs » de Kathryn Bigelow,  « No man’s land » de Danis Tanović ou plus récemment « The wall » de Doug Liman. Mais ici le « sur place » tient beaucoup trop à sa raison d’être : pendant plus de 90 minutes (sur 106 mn de projection) le héros est figé dans un mouchoir de poche de peur qu’une mine sous sa semelle n’explose. Son copain vient d’en faire les frais, Mike serre les fesses.

Je rapporte ces événements tragiques de façon assez légères. Ils me paraissent peu crédibles au regard d’une évocation qui s’appuie sur des éléments de base réels (fatigue, hallucination, désespoir…) mais tergiverse sur la conduite cinématographique à tenir.

La radio crachote qu’on ne pourra pas venir le délivrer avant 52 heures. A l’image des réalisateurs, il va lui falloir beaucoup d’imagination pour tenir face à la caméra qui invente un Berbère de passage (Clint Dyer) de connivence avec le champ de mines alentours. Mike déjà dans ses mirages le retient mais l’homme préfère philosopher.

Mirage ? Le soldat cloué au sol reçoit de temps en temps la visite d’un Berbère philosophe

Sur la vie, la liberté, et son histoire du passé qui perturbe la concentration nécessaire au bon équilibre d’un pied en sursis. Un père violent et alcoolique, une mère malade, tous ses souvenirs se bousculent dans cette attente où le remord d’une femme qu’il n’a pas voulu épouser le tenaille. Une obsession de plus en plus prégnante et insupportable qui n’arrive pas à se défaire de la chape de plomb scénaristique.

Comme à l’origine le script est plutôt mince, Fabio Guaglione, et Fabio Resinaro, réalisateurs et scénaristes en rajoutent des tonnes côté mirages, delirium et fantasmagorie. Ça devient de plus en plus improbable, le dénouement est consternant. Armie Hammer a bien du mérite à nous faire croire un instant à ce personnage dont le cas désespéré n’en demeure pas moins hypothétique. On s’inquiète un instant et puis on comprend assez vite que c’est du cinéma…

LES SUPPLEMENTS

  • « Mike is mine » (23 mn). Armie Hammer raconte son histoire au cœur du film dont on aperçoit épisodiquement quelques scènes de tournage. « C’était un projet ambitieux dans sa dimension minimaliste » dit-il en rappelant des conditions de tournage épiques (« il faisait vraiment très chaud »).

Le comédien voit le film comme une métaphore « d’un homme qui a peur d’avancer ».  C’est effectivement un point de vue qui se défend, mais comme il est à l’image du film, ce ne guère convaincant…

  • Scènes coupées. Il y en a effectivement plusieurs (Félicitations mec- Trouver la bonne position- Inventaire- La cérémonie…) mais je me félicite qu’elles ne soient pas au montage.
Il y a un film qui lui ressemble « Piégé » de Yannick Saillet et de multiples références. Ça marche très bien avec  « Démineurs » de Kathryn Bigelow,  « No man’s land » de Danis Tanović ou plus récemment « The wall » de Doug Liman. Mais ici le « sur place » tient beaucoup trop à sa raison d’être : pendant plus de 90 minutes (sur 106 mn de projection) le héros est figé dans un mouchoir de poche de peur qu’une mine sous sa semelle n'explose. Son copain vient d’en faire les frais, Mike serre les fesses. Je rapporte ces événements tragiques de façon assez légères. Ils me paraissent peu crédibles…
Le film
Les bonus

Habituellement ce genre de film, huis-clos et sur-place me tient en alerte comme ce avec le modèle du genre « No man’s land ». Une pression, une attention de tous les instants que Guaglione et Resinaro n’ont jamais trouvées dans cet abandon d’un militaire au cœur d’un désert nullement géolocalisé. C’est pourquoi les secours tarderont à lui venir en aide et que pendant tout ce temps-là (52 h) il lui faudra faire preuve d’imagination afin de combler le vide et le silence. Les solutions proposées par la mise en scène et le scénario plombent très rapidement l’ambiance et donnent peu de crédibilité à tout l’environnement cinématographique qui s’appuie bien évidemment sur l’abandon, la solitude, le désespoir, les hallucinations et les souvenirs sans jamais convaincre le spectateur et son héros Armie Hammer du bien-fondé de sa mission.

Avis bonus Le point de vue , très intéressant de Armie Hammer et des scènes coupées

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2 Commentaires

  1. J’hallucine ! A moins que ce film ne soit dans la catégorie « Science-Fiction ».

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