Accueil » A la une » « Les banlieusards » de Joe Dante. Critique Blu-ray

« Les banlieusards » de Joe Dante. Critique Blu-ray

Synopsis: Ray Peterson habite une rue paisible dans le Midwest des États-Unis. Il décide de passer sa semaine de congé chez lui et de profiter du calme pour se reposer. Mais d’étranges événements ont lieu depuis qu’une nouvelle famille, les Klopek, s’est installée. Ray et ses voisins, Art le fouineur et Mark le vétéran autoritaire, décident de les espionner, persuadés qu’ils sont à l’origine de la disparition de leur voisin Walter…

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "The 'Burbs (Les banlieusards) [Édition Coffret Ultra Collector - Blu-ray + DVD + Livre]"
De : Joe Dante
Avec : Tom Hanks, Bruce Dern, Carrie Fisher, Rick Ducommun, Corey Feldman
Sortie le : 1er decemb 2016
Distribution : Carlotta Films
Durée : 102 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD / Blu-Ray : 3
Le film
Les bonus

Meilleur dvd Décembre 2016 ( 5 ème )

Universal imaginait le film comme une parodie hitchcockienne. Dante assure n’avoir rien vu de tel dans le script, ce qui n’est pas faux au regard du scénario illustré sous sa direction. Si pastiche il y a, c’est entre la comédie de grand boulevard et le cinéma fantastique qu’il faut chercher quelques similitudes, au service d’une critique chamboule-tout de l’Amérique de cette époque.

Ereintement d’ailleurs universel quand le décor reprend tous les clichés de la vie d’un quartier résidentiel où le voisinage n’est pas forcément de tout repos. Notamment pour Ray qui n’arrive pas à se défaire de son copain fouineur, secondé par un ancien militaire totalement hors-contrôle. Le trio entend dénoncer de drôles de manigances chez les Klopek « des étrangers, certainement, des Slaves, peut-être » récemment arrivés.

On ne les voit jamais, ils vivent plutôt la nuit, quand on entend beaucoup de bruit au sous-sol, accompagné de lueurs bien étranges. Comme depuis leur arrivée, le vieux Walter ne répond plus à l’appel des voisins, c’est sûr, ils l’ont trucidé.

Les interventions plus ou moins intempestives et grand-guignolesques qui s’en suivent, fournissent à Joe Dante les clés d’un réquisitoire sur la tolérance et le respect d’autrui, sans effets majeurs sur la réalisation.

Mais la bêtise humaine et cette mise en scène tapageuse inversent bien évidemment les rôles au profit d’une déambulation fantaisiste. Le cinéaste imagine ses héros tels de grands gamins pas très raisonnables, alors que le plus déglingué d’entre eux, Ricky un ado totalement excité (Corey Feldman) s’amuse du spectacle permanent que lui jouent ses voisins.

Et ses voisines (Carrie Fisher, Wendy Schaal), des femmes très sexy qui ne sont pas forcément les faire-valoir de leurs hommes bien empruntés quand il s’agit de passer des paroles aux actes. Joe Dante prend ainsi beaucoup de plaisir à mener tout son petit monde par la baguette, même si l’improvisation dira-t-il a fait beaucoup pour la dynamique du film.

Les voisins se plaignent de leurs voisins, mais pas quand Bonnie fait le jardin avec son époux de militaire à la retraite...

Les voisins se plaignent de leurs voisins, mais pas quand Bonnie (Wendy Schaal ) fait le jardin avec son époux de militaire à la retraite…

Tom Hanks déjà en haut de l’affiche assure très bien son personnage d’américain moyen, mais raisonnable dans la cohorte d’une foule en proie au voyeurisme et à la suspicion. Bruce Dern  pas encore revenu du « Nebraska » est assez détonnant. A l’image du film…

LES SUPPLEMENTS

  • . Préface de Frank Lafond
  • . « La vie de banlieue » selon Joe Dante (22 mn) . Le réalisateur se remémore le tournage du film dont les décors sont constitués d’un rassemblement de plusieurs maisons déjà construites pour d’autres films. Pour contourner la grève des scénaristes et avoir Dana Olsen à ses côtés, il le crédite d’un petit rôle de policier et apparaît effectivement au générique.

« La banlieue est un terrain idéal pour gratter sous la surface des choses ». Les studios voyaient le film comme une parodie d’Hitchcock « l’argument est vaguement similaire à -Fenêtres sur cour- mais pas vraiment hitchcockien ». Cet entretien est agrémenté de deux scènes coupées que l’on retrouve dans d’autres chapitres de ces suppléments, avec des appréciations différentes.

Ca ne se passe pas non plus très bien avec les éboueurs...Ca ne se passe pas non plus très bien avec les éboueurs…

  • . Fin alternative (7 mn)
  • . « The Burbs » : copie de travail (106 mn). Scènes coupées et séquences alternatives… La copie de travail d’origine du film, issue de la VHS personnelle de Joe Dante et visible pour la première fois ! Honnêtement je ne vois pas trop l’intérêt, sinon pour quelques plans inédits, peut-être.
  • . « Le conte de deux banlieues » (24 mn). Une comparaison des principales différences entre la copie de travail et la version cinéma du film. Avec le commentaire audio optionnel de Joe Dante. Ça c’est vraiment intéressant, passionnant avec notamment la fin alternative refusée après une projection test.
  •  Archives promotionnelles (12 mn). Featurette et entretiens avec Tom Hanks et Rick Ducommun réalisés pour la sortie du film en salles.
  •  « Les monstres de Mayfield place », collectif dirigé par Frank Lafond- 200 pages (40 photos inédites) . « The Burbs s’attache à interroger une conception utopique de la banlieue des classes moyennes à une période où les valeurs des années 1950 ont été remises au goût du jour par le néo-conservatisme de Reagan. » – Frank Lafond

Clin d’œil à l’épisode de La Quatrième Dimension « Les Monstres de Maple Street », The ‘Burbs fut d’abord un projet de série TV développé par Dana Olsen et intitulé « The Sheriff of Maple Street », avant de devenir le long-métrage réalisé par Joe Dante.Dirigé par Frank Lafond, et écrit par un collectif de cinq enseignants ou spécialistes français, « Les Monstres de Mayfield Place » revient sur la genèse du film, explore certains thèmes clés, et retrace la carrière du réalisateur Joe Dante, du compositeur Jerry Goldsmith et de l’ensemble des acteurs.

  • Un visuel exclusif créé par Mick brownfield, cinéphile et collectionneur de bandes-dessinées passionné.

 

Meilleur dvd Décembre 2016 ( 5 ème ) Universal imaginait le film comme une parodie hitchcockienne. Dante assure n’avoir rien vu de tel dans le script, ce qui n’est pas faux au regard du scénario illustré sous sa direction. Si pastiche il y a, c’est entre la comédie de grand boulevard et le cinéma fantastique qu’il faut chercher quelques similitudes, au service d’une critique chamboule-tout de l’Amérique de cette époque. Ereintement d’ailleurs universel quand le décor reprend tous les clichés de la vie d’un quartier résidentiel où le voisinage n’est pas forcément de tout repos. Notamment pour Ray qui n’arrive…
Le film
Les bonus

Paranoïa généralisée dans le quartier tranquille où Tom Hanks pensait passer une semaine de vacances sans encombre. Mais les nouveaux voisins que l’on ne voit jamais inquiètent les amis de notre héros qui vont se charger d’enquêter sur la maison presque maudite. Même s’il s’amuse beaucoup entre la fantaisie et le fantastique, Joe Dante pastiche un brin ici et là pour altérer la critique mordante de ses concitoyens. Tom Hanks déjà en haut de l’affiche assure très bien son personnage d’américain moyen, mais raisonnable dans la cohorte d’une foule en proie au voyeurisme et à la suspicion. Bruce Dern pas encore revenu du « Nebraska » est assez détonnant. A l’image du film… Avis bonus Beaucoup d'entrées bien différentes, des scènes coupées, des copies de travail ...

User Rating: Be the first one !

Voir aussi

« Alberto Express » d’Arthur Joffé. Critique Blu-ray

Pour relancer à sa façon la comédie italienne, Arthur Joffé fait circuler un train entre Paris et Rome. Il ne déraille jamais

Laisser un commentaire