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« La mante religieuse » de Natalie Saracco . Critique dvd

Un jeune et beau curé , tenté par la diable. Tentant, mais pas convaincant ....

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "La Mante religieuse"
De : Natalie Saracco
Avec : Mylène Jampanoï, Marc Ruchmann, Mathilde Bisson, Arben Bajraktaraj, Aurélien Jegou
Sortie le : 19 mars 2015
Distribution : Citel Vidéo
Durée : 88 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD / Blu-Ray : 1
Le film
Les bonus

C’est ce qui s’appelle filmer avec de gros sabots. Natalie Saracco veut tellement convaincre que la charge émotionnelle passe en un rien de temps d’une intention à une évidence. La méchante demoiselle à la fois  diable et Marie-Madeleine va pervertir le gentil et beau curé qui n’a que Dieu  pour obsession.

Jézabel, belle et vénéneuse . Déjà tout un prénom que la Bible a entaché et que Mylène Jampanoï joue avec conviction. Dans une odeur de soufre et de rédemption mêlés, Jézabel va tout chambouler. Car à trop s’approcher des pauvres, elle prend pitié et  découvre  la vie d’un curé motard qui la nuit rend visite aux putes, aux sans-abris, leur apporte un peu de réconfort, de vêtements et de chaleur humaine.

Pas de celle dont elle imagine finir ses nuits avec le prélat (Marc Ruchmann qui galère), mais une réalité plus terre à terre.

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La réalisatrice nous la révèle de façon très caricaturale,prévisible. Je n’ai jamais cru à cette histoire (par ailleurs fortement possible) sauf lorsque Jézabel rencontre l’hostilité de l’entourage du curé. Un homme que le saint prêtre a recueilli et qui lui est entièrement dévoué.

Une forte animosité naît entre les deux (il la traite de sorcière), ressort dramatique qui fonctionne parfaitement et crédibilise l’histoire. Arben Bajraktaraj possède toute la conviction de son personnage,  mais il est  bien tard pour s’y intéresser. Dieu et le diable me le pardonneront.

 LES SUPPLEMENTS

  • Making of ( 22.40). Au milieu de plusieurs scènes de tournage, rencontre avec l’équipe, et notamment le Frère Samuel présenté comme le coach spirituel de l’ensemble de l’équipe. Au départ, il  est sollicité pour trouver les sponsors.Ce qui l’intéressait dans ce projet, c’était de « prendre des idées à rebrousse-poil, le propos de fond est intéressant dans la mesure où il est ni dans la moralisation, ni dans la dénonciation. (…). J’y ai vu des images et une mise en scène très modernes, qui posent des questions, un débat sur l’église, la miséricorde et le péché ».
  • Deux scènes coupées (6 mn). La première fait référence à l’aveu de Jézabel à son ex-amante, sans vraiment de conséquence sur la suite du récit. Par contre la seconde est plus significative des rapports entre la femme et le copain du curé.

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  • La genèse (9.20 mn). La réalisatrice explique l’origine de son film, lors d’un accident très grave de la circulation. Elle se retrouve prisonnière de la carcasse de sa voiture, pendant que les pompiers interviennent..« J’ai senti la vie physiquement me quitter, toute la chaleur partait de mon corps, ça partait de la tête et très tranquillement le niveau baissait , j’étais totalement consciente, je flippais alors que le pompier me disait «  Natalie restez avec nous ».Quand je me suis réveillée, je me suis retrouvée nez à nez avec le Sacré cœur de Jésus , sa représentation, il pleurait à chaudes larmes, et m’a dit j’ai donné ma vie pour vous, et je ne sais plus quoi faire , en échange je n’ai que froideur , vous me rejetez. Je voulais raconter ça à la terre entière, et le consoler… »
  • Les co-producteurs (8 mn). Ils sont plutôt nombreux, pas tous coutumiers de la production, (beaucoup de fidèles) et leurs démarches s’apparentent énormément à leur foi. Ils expliquent pourquoi ils ont voulu faire ce film et ce qu’ils en pensent aujourd’hui.

  • Rencontre avec la réalisatrice (21.10 mn). « Pour parler de l’amour et de la source de l’amour, Dieu, ce qu’il a fallu patienter, et j’ai dû convaincre pendant cinq ans… » explique Natalie Saracco qui revient sur sa manière de travailler.« Dans ma façon d’écrire, je me projette dans mes images » dit-elle en regrettant le manque de moyens. « On l’a tourné en 33 jours, alors qu’il aurait fallu le double ».

Elle explique ses personnages, son film, par rapport à certaines scènes, notamment  celle des bougies …Là encore l’explication qu’elle en donne ne me convainc pas.

C’est ce qui s’appelle filmer avec de gros sabots. Natalie Saracco veut tellement convaincre que la charge émotionnelle passe en un rien de temps d’une intention à une évidence. La méchante demoiselle à la fois  diable et Marie-Madeleine va pervertir le gentil et beau curé qui n’a que Dieu  pour obsession. Jézabel, belle et vénéneuse . Déjà tout un prénom que la Bible a entaché et que Mylène Jampanoï joue avec conviction. Dans une odeur de soufre et de rédemption mêlés, Jézabel va tout chambouler. Car à trop s’approcher des pauvres, elle prend pitié et  découvre  la vie d’un curé…

Review Overview

Le film
Les bonus

Le diable, sous les traits d’une belle jeune femme  tente de pervertir une âme pure, un beau curé, jeune et sympathique. Quand on découvre les raisons qui ont poussé la réalisatrice à faire ce film on se dit qu’elle y a mis beaucoup d’elle-même, beaucoup trop et qu’au final (et même bien avant) ça sent le prévisible, le réchauffé, et le coup du téléphone. Le scénario prend un moment la tangente en s’intéressant à l’entourage du curé et la tension dramatique qui en nait donne l’impression qu’un film est en train de se réaliser. Une impression fugace, qui se mêle à la haine réciproque, et qui tient de la joute amoureuse. Mais il est bien tard pour donner un semblant de vérité à un film qui aurait pu effectivement exister.

Avis bonus Ils sont nombreux, expliquent beaucoup de choses autour du film, avec un making of intéressant et deux scènes coupées également à voir.

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