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« La Bataille de Midway » de Jack Smight. Critique dvd

Synopsis: Juin 1942, les forces japonaises s'apprêtent à lancer une offensive sur la base américaine de Midway, en plein cœur du Pacifique. L'armée US, qui vient d'apprendre l'existence de ce plan, se prépare à la contre-attaque.

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "La Bataille de Midway [Combo Blu-ray + DVD]"
De : Jack Smight
Avec : Charlton Heston, Henry Fonda, James Coburn, Glenn Ford, Toshirô Mifune
Sortie le : 05 juin 2018
Distribution : Elephant Films
Durée : 132 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD / Blu-Ray : 2
le film
Les bonus

La bataille de Midway demeure une page importante de l’histoire américaine. Après le désastre de Pearl Harbor, six mois plus tôt, son impact figure une avancée spectaculaire dans la guerre qui oppose les USA au Japon. Elle leur ouvre les portes de l’Europe comme le résume si bien Charlton Heston dans des bonus singuliers, très évocateurs du sujet.

Si le film penche du côté yankee, le réalisateur Jack Smight  conserve un équilibre certain entre les forces en présence, préservant ainsi la stature du commandant Yamamoto, le vainqueur de Pearl Harbor. Mifune, le comédien attitré chez Kurosawa tient le rôle et il le fait avec superbe.

Il y a aussi dans ce souci d’équité historique, la révélation des camps d’enfermement pour les américains d’origine japonaise. Toujours Pearl Harbor. Le vent de panique qui suivit le désastre maritime conduisit les autorités américaines à se méfier de tous les ressortissants japonais. Ils furent enfermés dans des baraquements sous bonne surveillance.

 

Jack Smight introduit cette notion patriotique à travers la liaison qui unit une jeune américaine asiatique et un pilote américain, le fils du capitaine Garth (Charlton Heston). Si la parenté prête à sourire (on ne voit ça qu’au cinéma !!!) elle permet néanmoins de poser le problème avec pertinence.

Empêtré dans cet imbroglio patriotique (le FBI enquête sur la jeune fille), le papa va faire de son mieux pour en dégager son garçon tout en préparant la riposte à une attaque de la flotte japonaise qui se découvre dans le Pacifique, mais sans localisation exacte.

C’est le premier enjeu de ce film de guerre qui retrace avec précision ses tenants et ses aboutissants. Si dans la forme le procédé est très classique (tractations dans les Etats-Majors, parades et tactiques envisagées…) la manière d’aborder le fond en compagnie de stars du grand écran (Charlton Heston, Henry Fonda, James Coburn, Robert Mitchum…) donne le change.

Le réalisateur joue habilement sur un montage hétéroclite d’images d’archives, d’extraits de films de guerre (dont le fameux « Tora-Tora-Tora ») et de ses propres séquences qu’il rapièce avec ses trésors de guerre. Entre le bistre et le sépia, la couleur un brin délavée réussit à maîtriser une mise en scène qui devient proprement impressionnante, au milieu des bombardiers, porte-avions et cuirassés perdus dans une bataille navale qui s’apparente à un jeu d’échecs.

Celui que se livre à distance respectable les deux Etats-majors cantonnés sur leur porte-avions. Une partie de poker menteur où le bluff et les faux messages tiennent autant le hasard en respect que la tactique sciemment élaborée. A la fin du combat les vainqueurs se demandent d’ailleurs à qui ils doivent leur victoire !

LES SUPPLEMENTS

  • Making of : la réalisation de La bataille de Midway (40′). Une retro des documentaires et films autour de « La bataille de Midway » ainsi que des images d’archives qui prolongent la mise en scène.

Les images de « 30 secondes sur Tokyo » ont été teintées en bistre « pour que ça fasse plus authentique . (…)  Il a fallu aussi que je fasse appel à de vieux copains pour rendre encore plus crédible le projet ». C’est pourquoi Robert Mitchum a accepté de jouer un petit rôle.  Trois ou quatre jours seulement de tournage et uniquement dans un lit, ça lui convenait parfaitement.

  • Scènes coupées (10′). Les deux premières situent Charlton Heston dans son cercle privé. On apprend beaucoup sur sa vie sentimentale, et l’on comprend peut-être mieux certaines séquences à venir. C’est encore plus vrai pour la troisième scène qui traite de son attitude vis-à-vis du problème posé par son fils …

Malgré tout, ces scènes ne sont pas véritablement indispensables…

La quatrième ne présente guère d’intérêt (une demande en mariage) sauf quand Heston annonce que la belle devra attendre son retour, il est muté sur le «  Yorktown » où on le retrouve effectivement dans le film. La cinquième scène coupée évoque la fin du film et cette fois nous fait comprendre réellement qui est la femme que l’on voit subrepticement à deux reprises en gros plan.

  • Le Film par Mathieu Macheret (critique au Monde). Il reprend tous les faits historiques qui entourent le film, et remarque lui aussi l’absence de caricature de l’ennemi. Il parle très bien de l’enjeu du montage, « puisqu’il a fallu puiser à différentes sources pour un souci documentaire auquel s’ajoute donc des soucis de raccords ».
  • « Ils y étaient » : un documentaire présenté par Charlton Heston sur les vrais pilotes de la bataille. Après un bref rappel historique sur l’avènement du porte-avions  (comment créer une base aérienne en plein air ?) le témoignage des aviateurs qui ont combattu à Midway … est fabuleux !

  • L’enregistrement sonore de Midway. Un nouveau procédé technique permet de renforcer les effets sonores, un effet de réalisme stupéfiant,  «  les bruits de combats avaient l’air réel », c’est le Sensu round qui a principalement été exploité dans les années 70.
  • La Musique de Midway. Elle est signée John William qui en profite pour rappeler ses meilleures partitions.
La bataille de Midway demeure une page importante de l’histoire américaine. Après le désastre de Pearl Harbor, six mois plus tôt, son impact figure une avancée spectaculaire dans la guerre qui oppose les USA au Japon. Elle leur ouvre les portes de l’Europe comme le résume si bien Charlton Heston dans des bonus singuliers, très évocateurs du sujet. Si le film penche du côté yankee, le réalisateur Jack Smight  conserve un équilibre certain entre les forces en présence, préservant ainsi la stature du commandant Yamamoto, le vainqueur de Pearl Harbor. Mifune, le comédien attitré chez Kurosawa tient le rôle et il…
le film
Les bonus

Cette histoire et ce film s’inscrivent dans un contexte particulier de la seconde guerre mondiale. Six mois après la déroute de Pearl Harbor, les américains ont l’occasion de reprendre les choses en mains dans le Pacifique, et d’arrêter d’être sur la défensive. Après plusieurs tentatives pour comprendre de quelle manière l’ennemi s’apprête à l’attaquer une fois encore, les forces navales yankees se concentrent autour de l’atoll de Midway qu’ils tiennent fébrilement. On assiste alors de part et d’autre des états-majors parqués sur leur porte-avions à l’élaboration d’un plan d’attaque où les hypothèses et les estimations figurent les bases d’une mise en scène qui n’a rien de classique. Elle s’appuie en effet sur un rapiéçage d’images d’archives, d’extraits de films de guerre et de la réalisation de Jon Whrigt. Et le plus étonnant c’est que l’ensemble fonctionne encore parfaitement. AVIS BONUS Les scènes coupées et le making of enrichissent grandement ce dvd

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