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« Gus, petit oiseau, grand voyage » de Christian de Vita. Critique cinéma-dvd

Synopsis: À l'heure du départ pour la grande migration, Darius, le doyen de la volée est blessé, il va devoir confier tous ses secrets et le nouvel itinéraire du voyage au premier oiseau venu. Et cet oiseau... c'est notre héros, exalté à l'idée de découvrir enfin le monde... mais pas du tout migrateur!

La fiche du Blu-Ray

Le film : "Gus, petit oiseau, grand voyage "
De : Christian De Vita
Avec : Arthur Dupont, Bruno Salomone, Isabelle Renauld, Nathalie Boutefeu, Pierre Richard
Sortie le : 07/07/2015
Distribution : Studiocanal
Durée : 90 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de Blu-Ray : 1
Le film
Les bonus

Le film d’animation – qui supplante de plus en plus le dessin animé-  est désormais bien établi dans nos programmes. Notre regard critique ne supporte pas l’approximation, quel que soit le public. Celui des enfants est aussi celui de leurs parents. Et pouvoir faire participer toute la  famille à une telle représentation apporte à mes yeux un supplément d’intérêt.

L’histoire du petit Gus en fait partie. Sur cette nouvelle production, il semble que la tranche d’âge requise (5-10 ans) dépasse le seuil, une fois les présentations un peu brouillonnes terminées. J’ai cru m’ennuyer très vite, quand, sollicité par un détail (la précision du décor, par exemple, qui veut que dans un environnement enchanteur, les lignes électriques raturent le paysage) j’ai pris plaisir à y voyager.

L’histoire, universelle, forcément universelle  (le cycle de la vie, la transmission, l’apprentissage des oisillons …) a pris une tournure inattendue en compagnie de notre héros d’oiseau, qui nullement migrateur va pourtant conduire toute une famille à travers l’Europe, survoler les mers, avant de découvrir l’Afrique.

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C’est du moins la destination finale qui s’éloigne semble-t-il au fur et à mesure que notre équipage vole à contre-courant… Sur ce schéma plutôt classique sur la forme, à l’identification du parcours de l’homme, Christian de Vita dévie lui aussi de sa trajectoire pour un périple qui via Paris (une très belle séquence réaliste sur les méfaits des grandes villes) alimente une histoire pleine de rebondissements.

Je ne suis pas certain que la version de la tempête suivie d’une immersion dans un cargo naufragé rassure certaines petites blondes. La mise en scène adopte les codes d’un film catastrophe, voire d’horreur, avant que la sérénité ne revienne très vite sur le plancher des vaches.De là où décolle l’oiseau de fer dont notre compagnie ailée a si peur. «  Il mange les hommes et les rejettent » s’inquiète Gus, avant de planifier son dernier envol à bord d’un tel engin. Il n’est pas au bout de ses surprises.

LES SUPPLEMENTS

  • L’envers du décor (10 mn) . On vous explique, de manière un peu enfantine, comment se construit un  film, du scénario au story-board, et dans le cas présent, la modélisation par exemple, que l’on va comparer à de la pâte à modeler sur ordinateur.Il y a aussi le travail sur  les recherches graphiques (par le réalisateur d’Ernest et Célestine) qui sont ensuite adaptées à la 3 D, dans une phase de production.

C’est quand même très bien expliqué et surtout très intéressant à suivre.

On dit que les français sont parmi les meilleurs dans le domaine de l’animation ( on retrouve Benjamin Renner ), bizarre alors que tous les termes techniques soient le plus souvent dans une langue étrangère.Et même le patron de Team To qui produit le film explique la raison de sa société et de son …back line !

  • L’histoire du film (11.20 mn). Ou comment l’idée du film est venue. Les comédiens racontent aussi pourquoi ils ont accepté de faire les voix (Pierre Richard en action y met tout son cœur), avant que chaque technicien n’évoque la manière dont il a appréhendé le film. Très très intéressant à entendre.

L’aspect réaliste du volet ornithologique «  avec sa part de poésie » précise le spécialiste, est aussi mis en avant. On retrouve Guilhem Lesaffre dans un dernier chapitre éducatif.

  • Yellow clip (3 mn) .La chanson du film avec des images du film, sympa
  • « Spread yours wings » en Karaoke avec Mathilda Homer .Si l’anglais vous tente…
  • Les modules d’ornithologie (12.30 mn). Guilhem Lesaffre, l’ornithologue répond à toutes les questions sur la migration, la reconnaissance des oiseaux, leur langage, la manière dont ils s’appréhendent, se repèrent ou bien se dirigent dans le ciel. C’est très instructif, et raconté de manière fort simple.
Le film d’animation – qui supplante de plus en plus le dessin animé-  est désormais bien établi dans nos programmes. Notre regard critique ne supporte pas l’approximation, quel que soit le public. Celui des enfants est aussi celui de leurs parents. Et pouvoir faire participer toute la  famille à une telle représentation apporte à mes yeux un supplément d’intérêt. L’histoire du petit Gus en fait partie. Sur cette nouvelle production, il semble que la tranche d’âge requise (5-10 ans) dépasse le seuil, une fois les présentations un peu brouillonnes terminées. J’ai cru m’ennuyer très vite, quand, sollicité par un détail…

Review Overview

Le film
Les bonus

Bien qu’ayant fait ses armes auprès de Wes Anderson et Tim Burton, Christian de Vita n’en possède pas moins une dynamique très personnelle alliée à un graphisme tout aussi valorisant pour l’histoire qu’il nous conte. Celle d’une migration contrariée par le chef de file de l’équipée qui n’a rien d’un oiseau migrateur. Source d’aventures inattendues, c’est aussi une leçon de science naturelle bien sympathique. Et un clin d’œil malicieux aux mondes des oiseaux et des enfants réunis avec leurs parents. Car cette histoire d’émancipation est aussi un voyage initiatique qui peut commencer à partir de 5 ans, jusqu’à plus d’âge.

Avis bons Beaucoup de bonnes choses sur la fabrication d’un tel film, le monde des animaux (un ornithologue, conseiller) et des petites musiques 

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