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« Goodbye Morocco » de Nadir Moknèche. DVD.Critique

Synopsis: Dounia, divorcée, un enfant, vit avec un architecte serbe à Tanger. Une liaison scandaleuse aux yeux de la famille marocaine. Le couple dirige un chantier immobilier où le terrassement met à jour des tombes chrétiennes.Dounia se lance dans un trafic lucratif,alors que la disparition d'un ouvrier éveille les soupçons...

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "Goodbye Morocco"
De : Nadir Moknèche
Avec : Lubna Azabal, Radivoje Bukvic
Sortie le : 20 juin 2013
Durée : 102 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD / Blu-Ray : 1
Le film
Les bonus

Meilleur dvd Juin 2013 ( 9 ème )

Un film pour le moins original. Une histoire qui se raconte dans le désordre d’une chronologie trop prévisible. Une histoire difficile à démêler quand les protagonistes eux-mêmes ignorent plus ou moins  la destinée de leurs compagnons.

Ce qui brouille les pistes, mais nous y entraînent avec bonheur, dans le refus affirmé de toute linéarité .Cette parfaite complexité nous  renvoie à plusieurs genres cinématographiques . Le point de vue social des premières images se mêle à une intrigue policière: un ouvrier du chantier a mystérieusement disparu. Il voulait dit-on s’enfuir clandestinement pour l’EuropeD’où l’hostilité de la famille de Dounia, la responsable du chantier, femme libre et autoritaire, qui vit avec un amant. Ils envisagent eux-aussi de s’enfuir du pays.

La réussite du réalisateur, Nadir Moknèche est de nous présenter cette femme en marge d’une société et d’un système, tout en assumant un dénouement qui dépasse le cadre des premières rencontres. C’est maintenant un thriller, tendu et incertain.

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La traite d’une main d’œuvre à bon marché, exploitée, sans papier, rajoute à la confusion du scénario qui ne se prive pas de jouer avec ses personnages. Les rapports très étranges, parfois même suspects entretenus les uns avec les autres font partie du décor. Voir les relations de la mère de Dounia avec le chauffeur de sa fille. Cet  ami d’enfance n’est pas insensible au charme de ce qui est devenue sa patronne. Une illustration rendue plus lumineuse dans ce Tanger qui demeure aux yeux de l’occidental, un lieu secret, énigmatique. Dans un tel cadre, sur un tel canevas, Lubna Azabal est souveraine, femme autoritaire, mère désespérée, qui à son tour, va s’égarer, dans sa propre histoire. Fatale, comme une femme.

  •  Une rencontre avec le réalisateur ( 20 mn ). Il explique notamment que c’est en partie pour Lubna Azabal qu’il a écrit le personnage de Dounia . Il raconte comment et pourquoi, en évoquant au passage le mouvement d’individualisation dans le monde arabe. Il décrypte la personnalité des personnages principaux, et affirme qu’il a bien construit son film comme un film noir. « Si je donne un message c’est qu’il ne faut pas partir de son pays, il faut rester sur place, se battre ».
    • Un autre regard sur le Maroc :

  • « Razzia » de Nabil Ayouch

    « Houkak » de Younes Yousfi

    « Much Loved » de Nabil Ayouch

    « C’est eux les chiens » de Hicham Lasri

    « Rock the Casbah » de Laila Marrakchi

    « Casanegra » de Nour Eddine Lakhmari

Meilleur dvd Juin 2013 ( 9 ème ) Un film pour le moins original. Une histoire qui se raconte dans le désordre d’une chronologie trop prévisible. Une histoire difficile à démêler quand les protagonistes eux-mêmes ignorent plus ou moins  la destinée de leurs compagnons. Ce qui brouille les pistes, mais nous y entraînent avec bonheur, dans le refus affirmé de toute linéarité .Cette parfaite complexité nous  renvoie à plusieurs genres cinématographiques . Le point de vue social des premières images se mêle à une intrigue policière: un ouvrier du chantier a mystérieusement disparu. Il voulait dit-on s'enfuir clandestinement pour l'Europe. D’où l’hostilité de la famille de…

Review Overview

Le film
Les bonus

Une histoire sombre pour un film noir qui aborde plusieurs sujets de société, sur la vie marocaine, son économie, mais aussi ses traditions , le tout mêlé à l’esprit d’un thriller qui met en scène des travailleurs émigrés sur un chantier immobilier. L’un d’eux disparaît. On dit qu’il tentait de passer le détroit pour l’Europe … Moknèche, sur un canevas habilement tressé, met en scène et en lumière Lubna Azabal, souveraine dans son rôle de femme fatale, mais de mère désespérée.C’est un film à voir, absolument. Peut-être en ressortirez vous comme moi, étrangement surpris, mais agréablement aussi.

Avis Bonus : Une rencontre intéressante avec le réalisateur

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