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« Eden » de Mia Hansen-Løve. Critique cinéma – dvd

Synopsis: Au début des années 90, la musique électronique française est en pleine effervescence. Paul, un DJ, fait ses premiers pas dans le milieu de la nuit parisienne et crée avec son meilleur ami le duo Cheers. Ils trouveront leur public et joueront dans les plus grands clubs de la capitale. Le début d’une ascension euphorique, vertigineuse, dangereuse et éphémère. C’est aussi le parcours sentimental d’un jeune homme qui accumule les histoires d’amour et qui n’arrive pas à construire.

La fiche du film

Le film : "Eden"
De : Mia Hansen-Løve
Avec : Félix de Givry, Pauline Etienne
Sortie le : 19/11/2014
Distribution : Ad Vitam
Durée : 131 Minutes
Genre : Comédie dramatique
Type : Long-métrage
Le film
Le bonus

Il y a deux parties,  l’auteur l’indique, mais le spectateur ne le remarque pas forcément. Sur le premier volet, un jeune DJ en quête de gloire chemine laborieusement. Imperceptiblement, le succès pointe le bout du vinyle quand côté vie privée, pour ne pas dire uniquement sentimentale – le propos se réduisant aux amours de nos héros – c’est un fiasco joliment programmé.

Entre deux ruptures, on disserte sur la valeur de Verhoeven, soutenu par un Vincent Macaigne que je retrouve avec beaucoup de plaisir. Depuis «Un monde sans femmes  » de Guillaume Brac cet acteur me fascine. Il faut le voir dans «2 automnes, 3 hivers » de Sébastien Betbeder, ou «Tristesse club » de Vincent Mariette pour comprendre que ce bientôt quarantenaire montre la voie d’une autre comédie.

Dans le film de Mia Hansen-Løve, Macaigne donne  un surplus d’âme à son personnage de producteur vedette, très sympa qui malgré son côté bohème est très à cheval sur la carrière de ses jeunes poulains. Paul, figure de proue du mouvement électronique  suit vaguement ses conseils alors que la gloire l’invite maintenant à travers le monde entier.

Visiblement fascinée par cet univers de rave et de techno, la réalisatrice se regarde le nombril, tout en communiquant plutôt bien ce plaisir d’un univers underground qu’il nous est donné de voir sous son meilleur jour.

Plutôt agréable mais à force de hip hop et de techno répétés,sans véritable signification scénaristique, la platine tourne à vide. La première partie s’étire, sa voisine, beaucoup plus courte, focalise les états d’âme du héros dont la vie sentimentale est un échec.

Il va d’ancienne conquête en conquête plus récente pour mettre un peu d’ ordre dans ses idées, sinon dans sa vie .Le propos de la réalisatrice  prend enfin une réelle consistance : elles sont maintenant toutes mariées ou en couple, avec des enfants ou en attente

eden

.La vie lui file entre les doigts. Paul vit pour sa musique mais la dèche est là, dance floor et cocaïne, ne suffisent plus. Comme un constat d’échec alors que le courant électro français bouscule à cette époque toutes les frontières de la planète. L’écho des Daft Punk résonne déjà sur la platine …

  • Scènes coupées (4.30 mn). Les deux premières se réfèrent aux retrouvailles, pas très gaies, puis amoureuses de Paul et Louise. Elles répétant effectivement ce que l’on savait déjà. Par contre la troisième séquence, chez le producteur est plus significative de la galère du marché du disque.
Il y a deux parties,  l’auteur l’indique, mais le spectateur ne le remarque pas forcément. Sur le premier volet, un jeune DJ en quête de gloire chemine laborieusement. Imperceptiblement, le succès pointe le bout du vinyle quand côté vie privée, pour ne pas dire uniquement sentimentale – le propos se réduisant aux amours de nos héros – c’est un fiasco joliment programmé. Entre deux ruptures, on disserte sur la valeur de Verhoeven, soutenu par un Vincent Macaigne que je retrouve avec beaucoup de plaisir. Depuis «Un monde sans femmes  » de Guillaume Brac cet acteur me fascine. Il faut le…

Review Overview

Le film
Le bonus

En brossant le portrait d’une certaine jeunesse des années 90, la réalisatrice déploie les techniques d’un courant musical alors balbutiant, le garage house. Un mouvement lié sur l’arbre généalogique de l’électro, aux raves, dance floor et autre hip hop, matrice d’un film révélateur de l’engouement de l’époque. Mia Hansen-Løve en est visiblement très imprégné, au point de se laisser emporter par son plaisir, et de tourner à la longue un peu  à vide. Vincent Macaigne, chef de fil involontaire d’un nouveau courant du cinéma hexagonal  entraîne dans son sillage de jeunes comédiens dont Félix de Givry , et Pauline Etienne.

Avis bonus Trois scènes coupées ...

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