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Un Hitchcock tout en or

Le festival du film britannique de Dinard  a ouvert ses portes hier mercredi  et jusqu’à dimanche, sous la présidence de Claude Lelouch. Comme l’an passé, six longs métrages sont en compétition pour le Hitchcock d’Or, dont le fameux « Sing street ». Le film  de John Carney  est reparti bredouille de Deauville alors que plus d’un pronostic le voyait parmi les lauréats.

Séance de rattrapage, peut-être pour cette histoire de musique et d’amours adolescentes au cœur d’une société britannique qui n’avait pas encore assimilée les conséquences du Brexit. Mais ça, ce n’est plus du cinéma.

  • Le Jury 2016 au grand complet !

Claude Lelouch sera entouré de Victoria Bedos, Julie Ferrier, Anne Parillaud et Florence Thomassin, des acteurs britanniques James D’Arcy et Phil Davis, de Jalil Lespert ainsi que des producteurs Colin Vaines et Eric Lagesse.

LES FILMS EN COMPETITION

« Away » de David Blair.  Avec Timothy Spall, Juno Temple, Susan Lynch. Alors que tout semble les séparer, Joseph et Ria se lient d’une improbable amitié. L’un à côté de l’autre, ils imaginent une vie meilleure… Une histoire d’amour, de deuil et d’espérance dans l’univers féerique de Blackpool.

« Moon Dogs », de Philip John. Avec Jack Parry Jones, Tara Lee, Christy O’Donnell… Michael et son beau-frère Thor, un musicien de génie, vivent sur une petite île des Shetland perdue au nord de l’Ecosse. Les deux garçons se parlent à peine. Par la faute de Thor, Michael voit partir en fumée son projet d’aller à l’université avec sa petite amie Lucy. Ils se lancent alors dans un road-trip effréné qui mettra à mal leur relation déjà tendue.

« Prevenge » de et avec Alice Lowe, Kate Dickie, Gemma Whelan, Jo Hartley…Ruth enceinte est une tueuse en série. Elle se glisse dans la peau de différents personnages pour mieux gagner la confiance de ses victimes issues de tous les milieux, mais tous égoïstes. Ruth a pour unique confidente une sage-femme bienveillante qui l’incite à faire table rase du passé afin d’endosser le rôle de mère aimante et épanouie que la société attend d’elle.

« Sing Street » de John Carney  Avec Ferdia Walsh Peelo, Lucy Boynton, Jack Reynor, Mark McKenna, Aidan Gillen…Dublin, années 80. La pop, le rock, le métal, la new wave passent en boucle sur les lecteurs K7. Conor, un lycéen dont les parents sont au bord du divorce, est obligé de rejoindre les bancs de l’école publique. Il se retrouve au milieu d’élèves turbulents qui le malmènent. Afin de s’échapper à  cet univers violent, il n’a qu’un objectif : impressionner la plus jolie fille du quartier, la mystérieuse Raphina. Il décide alors de se lancer dans la musique, univers dans lequel il ne connait rien, ni personne, à part les vinyles de sa chambre d’adolescent. Afin de la conquérir, il lui propose de jouer dans son futur clip.

« Chubby Funny » de et avec Harry Michell, Augustus Prew, Isabella Laughland, Alice Lowe…Oscar est sûr d’avoir du talent. Il se trompe. Il pense que rien n’est jamais sa faute. Il se trompe. Fraîchement installé à Londres pour percer dans le milieu du spectacle, il est vite rattrapé par les mêmes problématiques : les copains, le sexe et la quête d’un épanouissement absolu… Pas simple d’être dans la peau du petit gros marrant…

« This Beautiful Fantastic » de Simon Aboud.Avec Jessica Brown Findlay, Tom Wilkinson, Andrew Scott, Anna Chancellor…Atteinte d’une véritable phobie pour la faune et la flore, Bella risque l’expulsion si elle ne s’occupe pas de son jardin, devenu une véritable jungle. C’est alors qu’elle fait la connaissance de son riche voisin Alfie Stephenson, un terrible grincheux qui s’avère être également un horticulteur hors-pair.

  • Mais aussi

Il y aura beaucoup de films en avant-premières et Ken Loach en sera la vedette. Avec la projection de sa palme d’or 2016 «  Moi, Daniel Blake », on assistera aussi à la diffusion d’un documentaire de Louise Osmond qui lui a été consacré.

D’ailleurs la marraine de cette 27e édition est Rebecca O’Brien, productrice des films de Ken Loach depuis 30 ans. Elle interviendra au cours du festival pour parler du cinéma britannique en cette période post-Brexit et des films en compétition qui reflètent l’incertitude d’une jeune génération se questionnant sur son avenir depuis la sortie du Royaume-Uni de l’Union Européenne.

« Moi, Daniel Blake » de Ken Loach. Sortie le 26 octobre 2016 Palme d’or du festival de Cannes cette année. Avec Natalie Ann Jamieson, Mark Burns, Colin Coombs, Harriet Ghost

Pour la première fois de sa vie, Daniel Blake, un menuisier anglais de 59 ans, est contraint de faire appel à l’aide sociale à la suite de problèmes cardiaques. Mais bien que son médecin lui ait interdit de travailler, il doit rechercher un emploi sous peine de sanction. Au cours de ses rendez-vous réguliers au « job center », Daniel croise la route de Katie, mère célibataire de deux enfants qui a été contrainte d’accepter un logement à 450km de sa ville natale pour ne pas être placée en foyer d’accueil. Pris tous deux dans les filets des aberrations administratives de la Grande-Bretagne, Daniel et Katie vont tenter de s’entraider…

« Versus, The Life and Films of Ken Loach » de Louise Osmond 

Un documentaire drôle, provocant et rempli de révélations sur la vie et la carrière de Ken Loach, l’un des réalisateurs britanniques le plus célébré et controversé. À l’aube de ses 80 ans, il revient sur son extraordinaire carrière, longue de cinquante ans.

CONTACT / 

e-mail : fest.film.britan@ville-dinard.fr

Tel. : +33 (0)2 99 46 44 52

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