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« Dallas Buyers Club » de Jean-Marc Vallée. Critique DVD

Synopsis: 1986. Ron Woodroof a 35 ans, des bottes, un Stetson, c’est un cow-boy, un vrai. Sa vie : sexe, drogue et rodéo. Tout bascule quand, diagnostiqué séropositif, il lui reste 30 jours à vivre. Révolté par l’impuissance du corps médical, il recourt à des traitements alternatifs non officiels. Au fil du temps, il rassemble d’autres malades en quête de guérison : le Dallas Buyers Club est né. Mais son succès gêne, Ron doit s’engager dans une bataille contre les laboratoires et les autorités fédérales. C’est son combat pour une nouvelle cause… et pour sa propre vie.

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "Dallas Buyers Club (Oscar® 2014 du meilleur acteur) "
De : Jean-Marc Vallée
Avec : Matthew McConaughey, Jennifer Garner, Jared Leto, Denis O\'Hare, Steve Zahn
Sortie le : 04 juin 2014
Distribution : TF1 Vidéo
Durée : 117 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD / Blu-Ray : 1
Le film
Les bonus

Quand les premiers symptômes du sida débarquent aux Etats-Unis, la population concernée, disait-on, était uniquement celle des homosexuels. Atteint par le virus, la virilité machiste de Ron Woodroof en prend  un coup.

Le cow-boy, vedette des rodéos texans, devient un pestiféré aux yeux de ses anciens compagnons de saloon, qui le rejettent sans vergogne. Ce que fait avec plus de diplomatie, la médecine officielle de l’époque qui balbutie et tâtonne sur les traitements à mettre en place.

Ou il joue les cobayes, ou il prend la porte. Seconde solution retenue, pour mieux combattre la thèse officielle d’un traitement qui le fait dépérir, alors que des produits de substitution, le ramènent à la vie. Ils sont interdits, illégaux, introuvables …

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Face aux autorités qui le harcèlent, ce sera le nouveau combat de  Woodroof, désormais business intéressé par l’argent, qui trouve aussi dans sa lutte une raison de guérir ses semblables. C’est une histoire vraie, assez édifiante quand on y pense, avec le recul, mais le jeu de Matthew McConaughey est tellement puissant et persuasif, qu’il balaie toutes les objections éventuelles. Il décrochera l’oscar 2014 du meilleur acteur. Le film aurait pu glaner d’autres récompenses…

Pourquoi revenir aux origines du Sida, quand aujourd’hui la prévention est plus que jamais à l’ordre du jour ? Que les traitements sont désormais bien ciblés… Jean-Marc Vallée ne répond pas à ce genre de questions. En reprenant les thèses et hypothèses des premières études de la médecine légale,  on en vient à oublier la maladie, pour n’y voir qu’un virus généralisé à tout un ensemble d’individus.

Le mal est là, il faut le combattre et combattre cette caste  stupide protégée par son savoir et ses connaissances de papier.

«  Je fais entrer ce que je veux dans mon corps » dit le sidéen. L’étonnante  performance de McConaughey (visage émacié, regard vitreux …) prend alors  le relais d’une mise en scène qui sans en faire des tonnes, appuie là où ça fait mal. Les autres comédiens  ne sont pas mal non plus. Je ne citerais que Jared Leto, le travesti associé à l’entreprise de Woodroof. Une silhouette singulièrement hachurée par le théâtre, le cinéma et autres prestations du genre. Mais Leto donne à son personnage une respectabilité confondante devant un tableau aussi édifiant. Le film ne l’est pas, ou alors de manière constructive. A voir absolument.

LES SUPPLEMENTS

  • Making of (15 mn). A l’américaine, soit une flopée de commentaires sur les personnages, sans grand intérêt (logiquement on les comprend en voyant le film) sauf sur le rôle de Jared Leto qui a époustouflé Matthew McConaughey «  il aurait pu surjouer, caricaturer, mais non il joue juste. »

L’intéressé dit qu’il est tombé amoureux de son personnage, « une belle occasion pour dresser le portrait d’une vraie personne, pas d’un cliché ou d’un stéréotype ». Il s’est un peu identifié au chanteur de T-Rex, Marc Bolan dont il est fait allusion dans le film. Il perdra 13 kg pour affiner son profil …

Matthew McConaughey évoque la scène où il doit s’enfuir au milieu des troupeaux en prévenant ses poursuivants «  ne faites pas semblant, essayez de m’attraper », au bout de 10 m l’acteur n’avait déjà plus de jambes… «  4 mois que je n’avais pas couru, je n’imaginais pas ça ».

« Je devais maintenir l’esprit anarchiste de ce mec, un salopard, un vrai dur, un vrai enfoiré égoïste, il ne fallait pas avoir peur qu’il perde son humanité ».

  •  Scènes coupées (4.35 mn). La première, très belle, Rayon prenant ses médicaments, et puis aussi Woodroof tentant de convaincre la doctoresse du bien fondé de son traitement.

La troisième et dernière, une altercation entre les médecins sur les soins à donner, elle aussi aurait pu rester.

Matthew McConaughey, meilleur acteur Golden Globes 2014 Meilleur dvd Juin 2014 ( 2 ème ) Quand les premiers symptômes du sida débarquent aux Etats-Unis, la population concernée, disait-on, était uniquement celle des homosexuels. Atteint par le virus, la virilité machiste de Ron Woodroof en prend  un coup. Le cow-boy, vedette des rodéos texans, devient un pestiféré aux yeux de ses anciens compagnons de saloon, qui le rejettent sans vergogne. Ce que fait avec plus de diplomatie, la médecine officielle de l’époque qui balbutie et tâtonne sur les traitements à mettre en place. Ou il joue les cobayes, ou il prend la…

Review Overview

Le film
Les bonus

Sous l’apparence d’un récit scénaristique proprement rédigé, le réalisateur soulève des questions d’éthique que Matthew McConaughey une fois encore stupéfiant développe avec une force de conviction qui entraîne toute l’équipe avec lui. Tirée d’une histoire vraie, cette aventure cinématographique relate le combat d’un sidéen qui souhaite pouvoir se soigner comme il l’entend. L’intelligence médicale, qui à l’époque des premiers symptômes tâtonne, lui refuse toute prescription alternative. Woodroof met en place un système de soins parallèle (un club à Dallas, le titre), via un trafic de médicaments interdits sur le territoire américain.

Avis bonus Des scènes coupées excellentes, et des commentaires sur les personnages...

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5 Commentaires

  1. Parti de faits réels et malheureusement toujours existants, le réalisateur nous montre combien les laboratoires pharmaceutiques soudoient les médecins de l’hôpital afin de tester leur « trouvaille ».
    Il en est même ardu de refuser quelconque traitement et pour corroborer ce fait, le film prend son envol : Matthew Mcconaughey n’aura pas perdu 20 kg en vain, vu l’excellente prestation qu’il nous a offert.
    Le second rôle n’est pas en reste non plus: Jarod Leto , en tarlouze, est tout simplement génial .La douceur émanant de cet acteur m’a donné quelques frissons cinématographiques dont je raffole.

    Et pourquoi pas essayer de contrecarrer la dictature des médocs en proposant une alternative qui permettra de mieux vivre la maladie, tout en montant un business : Et « Ron » a bien survécu aux 30 jours de vie annoncés dans un premier temps par le médecin!

    L’urgence médicale développe parfois des talents cachés et ceux-ci permis de monter un film plein d’allants.Chouette film…

  2. Un film énorme, a voir absolument !

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