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« Télé gaucho » de Michel Leclerc. Critique DVD

Synopsis: Ils voulaient créer leur propre chaîne de télé, ils voulaient surtout faire la révolution. Ainsi naquit Télé Gaucho, aussi anarchiste et provocatrice que les grandes chaînes étaient jugées conformistes et réactionnaires. Cinq années de grands foutoirs, de manifs musclées en émetteur pirate, de soirées de beuveries en amours contrariées

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "Télé Gaucho"
De : Michel Leclerc
Avec : Félix Moati, Eric Elmosnino, Maïwen
Sortie le : 17 avril 2013
Distribution : TF1 Vidéo
Durée : 104 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD / Blu-Ray : 1
Le film
Les bonus

Meilleur dvd Avril 2013 ( 10 ème )

Le genre de film casse-gueule qui se prend les pieds dans le tapis qu’il est en train de poser. Emporté par l’esprit foutrac de l’époque libertaire, « Télé Gaucho » peine à trouver ses marques, en jouant à la fois sur la nostalgie et l’auto-satisfaction.
Ces anars d’un autre âge se regardent le nombril, s’amusent de ses replis, mais jamais ne réfléchissent à ce qu’ils sont devenus. Le film s’inspire de la véritable histoire de Michel Leclerc, le réalisateur, qui fut un des animateurs de Télé Bocal.

Le temps aidant, un petit brin d’analyse n’aurait pas manqué de mettre un véritable piquant à cette histoire de copains-copines qui, libertaires jusqu’au bout des ondes, relèvent le défi d’une télévision en toute liberté.

 

Au début on s’amuse des pirouettes d’un scénario (le marchandage de la caméra, les limites de la liberté…) qui s’amenuise au fur et à mesure que nos militants évoluent dans leurs revendications gauchisantes. Michel Leclerc enfonce des portes ouvertes. Les manifestations d’extrême-droite, celle des anti-avortements : reproduire in petto cette réalité, dans un contexte fictionnel revendiqué, relève du copié-collé.

Comme autant de saynètes rapportées plus ou moins logiquement dans un contexte de grande débauche intellectuelle. Là encore, on peut sourire un instant, (le personnage de Yannick Choirat, grand penseur et moralisateur devant l’éternel, est toujours de ce monde) mais un instant seulement.

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On connaît trop la chanson que Leclerc entonne sans en varier le ton. Seul bémol de bienvenue dans cette histoire très convenue, la présence de Clara. Elle trouve en Sara  Forestier le rôle parfait pour dégommer les idées toutes faites de la joyeuse équipe à laquelle elle se mêle par le plus grand des hasards.

C’est la bonne idée du film. Le petit plus qui nous fait aller jusqu’au bout, quand le grand soir reprend le chemin des illusions. Ils y ont cru, nous aussi, mais si peu…

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 LES SUPPLEMENTS

  • Scènes coupées (12 mn). Il s’agit de scènes existantes, mais réduites au montage. Alors il est intéressant de voir ce qu’il y avait, avant ou après, notamment pour la séquence du renvoi de la star TV qu’interprète Emmanuelle Béart.
  • Le poteau rose (14 mn). Un court-métrage narcissique de Michel Lecler, c’est lui qui le dit. Un super 8 de vacances mélangé avec des séquences que l’on retrouve plus ou moins dans le long-métrage. Ca fait passer le temps…

  • Le souffle de l’explosion (3 mn). Le clip de la chanson phare du film, interprétée par Baya Kasti et Michel Leclerc
  • Ces objets qui nous font chier (5.49). Une rubrique vedette de « Télé Gaucho », qui reprend encore en partie des séquences du film. Ici, le store à lamelles, la baignoire sabot, la balance à légumes des supers marchés…
Meilleur dvd Avril 2013 ( 10 ème ) Le genre de film casse-gueule qui se prend les pieds dans le tapis qu’il est en train de poser. Emporté par l’esprit foutrac de l’époque libertaire, "Télé Gaucho" peine à trouver ses marques, en jouant à la fois sur la nostalgie et l’auto-satisfaction. Ces anars d’un autre âge se regardent le nombril, s’amusent de ses replis, mais jamais ne réfléchissent à ce qu’ils sont devenus. Le film s’inspire de la véritable histoire de Michel Leclerc, le réalisateur, qui fut un des animateurs de Télé Bocal. Le temps aidant, un petit brin d’analyse…

Review Overview

Le film
Les bonus

Un joyeux bordel que ce film à l’image vraisemblable de ce qu’il veut représenter sur les années libertaires et les télés libres. Ca ne tient malheureusement pas la distance, et seul le personnage de Sarah Forestier est l’idée maîtresse qui nous fait tenir le coup…

Avis Bonus : Ce n’est pas la profusion de bonus qui en fait l’intérêt. Mais pour les scènes coupées ou le making off, on marque un temps d’arrêt…

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