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« Soul kitchen » de Fatih Akin . Critique dvd

Synopsis: Zinos, jeune restaurateur à Hambourg, traverse une mauvaise passe. Sa copine Nadine est partie s'installer à Shanghai, les clients de son restaurant, le Soul Kitchen, boudent la cuisine gastronomique de son nouveau chef, un talentueux caractériel, et il a des problèmes de dos !

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "Soul Kitchen"
De : Fatih Akin
Avec : Adam Bousdoukos, Moritz Bleibtreu
Sortie le : 08 septem 2010
Distribution : Pyramide Vidéo
Durée : 95 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD / Blu-Ray : 1
Le film
Les bonus

Avec un coffret à découvrir dans ce blog

Ce jeune cinéaste germano-turc, talentueux, s’est distingué dans de grands films sociaux-dramatiques. En 2007 le scénario de son cinquième long-métrage « De l’autre côté » avec Hanna Schygulla , est primé au Festival de Cannes.

Fatih Akin y jette un pont entre l’Allemagne et la Turquie, en suivant le destin de deux familles confrontées à l’exil et rapprochées par un drame. Un seul prix pour un si grand film !….
Trois ans plus tôt, l’Ours d’or au Festival international du Film de Berlin couronne son premier film «Head on », portrait d’une jeune Turque qui épouse un vieil Allemand alcoolique pour fuir une famille très religieuse.

 

« J’étais un peu esclave de tout ce succès, et je pensais devoir ne faire que des films sérieux » .A la suite de la disparition d’un proche,« j’ai compris  que le rire comme la mort fait partie de la vie. Je voulais aussi voir si j’étais capable d’écrire un scénario traditionnel en trois actes. Cela s’est avéré plus difficile que prévu ».

Je confirme. La relative déception de « Soul kitchen »,un  essai comique ,bourré de fantaisie et interprété avec énergie par d’excellents jeunes acteurs. Mais après un démarrage difficile, le film s’engage dans différentes directions sans jamais les aborder franchement.

Il se traîne, apathie qui rejaillit sur les personnages superficiels . Seul le talent des comédiens leur donne un peu de relief. Dont le rôle clé Adam Bousdoukos, co-scénariste, jeune Allemand d’origine grecque , propriétaire d’un restaurant installé dans un vieil entrepôt.

 

Adam Bousdoukos et Moritz Bleibtreu, deux frangins qui s’entendent plutôt bien …

Tout irait pour le mieux si sa petite amie  (Pheline Roggan ) ne s’apprêtait à le quitter  pour la Chine, alors que son frère (Moritz Bleibtreu excellent dans plusieurs registres ) tout juste sorti de prison, le tape un maximum.

C’est le décor du film plutôt bien tendu jusqu’à ce que Akin n’en rajoute dans la mise en scène et le casting, avec un chef dictateur aux fourneaux (Birol Ünel ) aussi irascible que doué, une contrôleuse du fisc , une serveuse un peu à la ramasse, une promoteur immobilier et toute une kyrielle de copains qui à part faire la fête n’aident pas tellement le scénario.

Je ne sais pas trop ce que Fatih Akin a voulu dire dans cette joyeuse comédie , qui célèbre les valeurs d’entraide, d’amitié et de tolérance . C’est chaleureux, cocasse , fugace.

LE BONUS

  • Making of : un excellent documentaire sur toute l’histoire de ce film qui aura mis cinq ans avant de voir le jour. Un Lion d’or à Venise et c’est le planning, et les objectifs du réalisateur qui se trouvent chamboulés. «  On voulait le faire tout de suite après –Head on- avec de petits moyens, comme la vidéo. Mais tout le monde en faisait et moi je voulais sortir du lot ».

Quand l’aventure se met en marche, et devant l’absence de restaurants correspondants au film, c’est un immense hangar qui est choisi, et qui à priori va demander des années de réfection. Le décor  évolue devant nos yeux . Une fois réalisé, le travail  des techniciens est remarquable.

Au milieu de plusieurs scènes dévoilées ( dont celle de la fête ) , réalisateur et comédiens y vont de leurs petits commentaires et l’on découvre ainsi que Moritz Bleibtreu , le frangin un peu gesticulant , dirige plusieurs scènes , dont celles du poker. « Il avait envie de faire un film » se souvient Fatih Akin « mais comme il était libre, il a accepté de jouer ce rôle. Ceci dit une fois sur le plateau il pensait encore à son film ».

Un autre acteur apparaît dans toute sa complexité Birol Ünel , le cuisinier «  qui ne fait pas de la merde ». Sur le plateau on sent parfois que les rapports sont tendus avec le réalisateur, si bien que ce dernier explose d’une joie débordante une fois une scène parfaitement réussie. Et alors que tous les membres du film se félicitent de la bonne ambiance sur le plateau, de son côté familial, Birol Unel se contente de dire que «  on est tous frères, paix et amour, c’est pas mon genre. J’aime bien les rencontres, mais pas qu’elles s’éternisent ».

Après quoi l’intendance (150 figurants à faire manger tous les jours) l’attente dans les loges, la rencontre avec les breakers ou le groupe de rock retenu pour le concert, cette visite dans les coulisses ne lasse pas un instant.

La conclusion au réalisateur : «  ce restaurant qu’il faut sauver à tout prix, c’est un peu nous, qui nous battons pour Hambourg où sont tournés les films, pour la ville où nous vivons, on laissera personne nous prendre ça ».

Avec un coffret à découvrir dans ce blog Ce jeune cinéaste germano-turc, talentueux, s’est distingué dans de grands films sociaux-dramatiques. En 2007 le scénario de son cinquième long-métrage « De l’autre côté » avec Hanna Schygulla , est primé au Festival de Cannes. Fatih Akin y jette un pont entre l’Allemagne et la Turquie, en suivant le destin de deux familles confrontées à l’exil et rapprochées par un drame. Un seul prix pour un si grand film !…. Trois ans plus tôt, l’Ours d’or au Festival international du Film de Berlin couronne son premier film «Head on », portrait d’une…

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7 Commentaires

  1. Du cinéma comme on n’en fait plus : petits moyens mais gros enthousiasme. Une histoire baba-cool, des personnages attachants, une ambiance néo-réaliste légère, bref un bon petit film qui a aussi l’avantage de nous faire voyager dans une Allemagne post-chute du mur révélatrice. Un détour par Hambourg qui vaut le coup.

  2. Connaissant le réalisateur on pouvait s’attendre à une réalisation d’une autre envergure . Mais chacun à droit à sa récréation . Quand à l’Allemagne de l’après-mur je reste encore sur  » Good bye Lenin « …

  3. Il est des sujets qui ne nécessitent pas de gros moyens. Dans le cas présent ils auraient écrasé une histoire finalement fragile.
    Mais je préfère de loin « Soul Kitchen » à « Good bye Lenin » dont le manque de moyen -affiché- avait déteint sur le propos, me laissant un goût de ratage démonstratif sur un thème pourtant original…

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