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« 9 mois ferme » d’Albert Dupontel. Film.Critique

Synopsis: Ariane Felder est enceinte ! C’est d’autant plus surprenant que c’est une jeune juge aux mœurs strictes et une célibataire endurcie. Mais ce qui est encore plus surprenant, c’est que d’après les tests de paternité, le père de l’enfant n’est autre que Bob, un criminel poursuivi pour une atroce agression ! Ariane, ne se souvient de rien

La fiche du film

Le film : "9 mois ferme"
De : Albert Dupontel
Avec : Sandrine Kiberlain, Albert Dupontel
Sortie le : 16/10/2013
Durée : 82 Minutes
Genre : Comédie
Type : Long-métrage
Le film

Dupontel ne fait jamais dans la dentelle. «Bernie», un exemple du genre, donne encore du bonheur à tous les cinéphiles, quand « Le créateur » s’époumone à retrouver une veine créatrice. Celle de ce nouveau film, le cinquième, qui force la comédie au respect. Sous ses airs de gaudriole, le cinéaste ramone un peu les idées reçues en matière de fantaisie, tout en guidant sa caméra dans des coins et recoins, qui nous étaient à ce jour quasiment inconnus. De sa part…

Une histoire qui ne tient pas debout et qui par la magie d’un scénario bien huilé nous mène jusqu’au terme des neufs mois. Une magistrate coincée , enceinte, sans trop savoir comment. Quand la vérité commence à voir le jour, la juge en question en perd son bréviaire, et se plonge dans le dossier d’un criminel hors du commun, qui n’est pourtant pas de sa juridiction. Elle fera tout pour l’innocenter…

Tout un processus irraisonné que le réalisateur, également acteur de sa propre farce, malmène avec une joie indescriptible quand il s’agit de pratiquer une autopsie, (à la limite du supportable) ou de suivre les soubresauts d’une vidéo de surveillance, qui personnellement m’a fait bien rigoler.
Le décor est planté : Dupontel va nous faire rire ,franchement, mais jaune aussi. Une grossesse dans le cadre d’un palais de justice je ne vous dis pas les allusions parfois très fines que le procureur-réalisateur glisse entre deux jugements.

Il va encore plus loin dans le face à face qui l’oppose à la femme de loi (devenue sa prisonnière, il est  son protecteur), l’imaginant à son tour dans les tourbillons d’une vie carcérale. C’est vraiment très bien vu.

La première comparution , avec un avocat bègue , il faut le faire ...
La première comparution , avec un avocat bègue , il faut le faire …

Dans ce rôle du méchant, Dupontel tient sa juste place (il a dû pas mal se retenir) laissant à son alter ego féminin, le soin de porter l’estocade.Sandrine Kiberlain ne s’en prive pas, parfaitement coincée dans son costume de vieille fille magistrate, et dépassée comme il faut par les événements.

Mais plutôt que de la figer dans une posture, le cinéaste lui rend grâce dans une mise en scène qui va bien au-delà des mimiques habituelles.

Dans sa réelle intention de filmer, il déniche de très belles idées, (même le coup du miroir est superbe) jusqu’au dénouement qui craint un peu, mais se rattrape in-extremis aux branches.Il faut parfois s’y accrocher, quand il rêve de mutilation et de mixeur vengeur. Mais sans ses atrocités qui vous retournent les boyaux, Dupontel ne serait pas Dupontel. Et c’est aussi comme ça qu’on l’aime.

Dupontel ne fait jamais dans la dentelle. «Bernie», un exemple du genre, donne encore du bonheur à tous les cinéphiles, quand « Le créateur » s’époumone à retrouver une veine créatrice. Celle de ce nouveau film, le cinquième, qui force la comédie au respect. Sous ses airs de gaudriole, le cinéaste ramone un peu les idées reçues en matière de fantaisie, tout en guidant sa caméra dans des coins et recoins, qui nous étaient à ce jour quasiment inconnus. De sa part… Une histoire qui ne tient pas debout et qui par la magie d’un scénario bien huilé nous mène jusqu’au terme des…

Review Overview

Le film

Depuis « Bernie » son premier film Dupontel n’avait pas retrouvé une telle verve à la fois comique, mais aussi scénaristique, qui se répercute à une mise en scène joliment balancée. L’histoire ne tient pas debout, mais il réussit néanmoins à la remettre chaque fois dans le droit chemin d’une justice qui en prend gentiment pour son grade. Le cinéaste est plus hard quand il s’agit de faire couler le sang, mais c’est sa marque de fabrique, et ça ne dure que le temps d’une autopsie… Sandrine Kiberlain tient bien les rênes de cet attelage chancelant que lui offre son personnage, toujours au bord de la caricature, mais jamais dans l’absurde. Un peu plus qu’une comédie,

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11 Commentaires

  1. Enfin une comédie digne de ce nom : rires,tendresse, grincements de dents tout en sourire, comique de situation,etc;
    Un bon moment de cinéma ;La plaidoirie de l’avocat bègue restera dans les archives .A écouter et à réécouter!
    La cerise sur la gâteau à la fin avec la suggestion du prénom pour le bébé. Je laisse planer le mystère: Courez voir le film pour le savoir.

  2. Super analyse ! Un autre avis sur le film à retrouver « Dupontel et 9 mois ferme, l’énorme succès d’un déjanté http://wp.me/p2MrCW-1W6« . Bonne journée à tous 🙂

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